Collège Saint-Louis tenu par les Jésuites (1642-1762)

Contenu

Classe de ressource
Organization
Autre libellé
Collège Jésuite de Metz
Type d'organisme
Écoles catholiques
Domaine d'activité
Enseignement secondaire
Description
Les Jésuites, présents à Pont-à-Mousson depuis 1572, sont appelés à Metz en 1622. Ils installent alors un premier collège à Saint-Éloi. Puis en 1635, le collège est transféré rue Mazelle et nommé Collège Saint-Louis. En 1642, ce deuxième bâtiment est devenu trop petit. Louis XIII attribue par lettres patentes aux Jésuites le temple protestant, localisé en Chaplerue et rue la Chèvre. Le temple est alors transformé en église, aménagé et inauguré le 1er février 1643. De 1665 à 1735, une nouvelle église est bâtie sur l'emplacement de l'ancien temple, nommée de nos jours Église Notre-Dame. Le collège jésuite occupe progressivement une bonne partie du quartier jouxtant l'église.

Administrativement, le Collège jésuite de Metz est conduit par un recteur, positionné sous la responsabilité du provincial de la Province de Champagne, basé à Reims et placé sous l'autorité du Pape. Dans les classes, maîtres et régents doivent admettre la visite obligatoire des préfets qui assurent le suivi régulier des élèves. Deux groupes d'élèves sont distingués : les écoliers externes, qui suivent le cursus des humanités gratuitement, et les scolastiques - pensionnaires se destinant à entrer dans la Compagnie. Certains élèves sont responsabilisés par le préfet des études et jouent le rôle de « censeur » ou « préteur » ou « décurion principal », chargé de surveiller les autres élèves, d'éventuellement lever de petites sanctions. D'autres obtiennent le titre de « magistrat », suite à la réalisation d'un travail de haute tenue. Au-delà des disciplines enseignées, le Ratio Studiorum de 1599 précise le comportement attendu des élèves. Les prières sont récitées avant les cours et la doctrine chrétienne est suivie.

Quelques précisions supplémentaires sur les enseignements et le cursus sont donnés dans la notice de ce site sur la Province de Champagne. L'enseignement des mathématiques se fait en latin et en français. En 1762, sur décision du parlement de Paris approuvée par Louis XV, les Jésuites deviennent interdits d'enseignement. A cette occasion, un procès oppose les Jésuites au Parlement de Metz, à l'issue duquel le collège doit fermer. La municipalité tente ensuite de fonctionner avec des clercs séculiers. Puis en 1768, décision est prise et approuvée par le roi Louis XV, d'attribuer le collège aux Bénédictins de Saint-Vanne. Ceux-ci tenaient précédemment collège dans l'abbaye royale de Saint-Symphorien.

Les Bénédictins abandonnent leur abbaye en 1768 pour venir investir l'église, de même que le collège rue de la Chèvre. L'établissement devient alors nommé Collège Saint-Symphorien, en référence à l'ancien hébergement des bénédictins. Il reste en activité jusqu'à la Révolution. En 1852, profitant de législations favorables à l'enseignement religieux, les Jésuites tiennent de nouveau collège à Metz, et s'installent dans les locaux de l'abbaye Saint Clément.
Année de création - fermeture
1642-1762
Année de création
1642
Année de fermeture
1762
Titre
Collège Saint-Louis tenu par les Jésuites (1642-1762)

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