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Description
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Jean Joseph Charles Boromée Forestier nait en 1817 à Albi. Il est le quatrième d'une famille de huit enfants. Son père Joseph Forestier est secrétaire général de la mairie d'Albi et sa mère Thérèse Hébrailh fille d'une famille de propriétaires. Charles Forestier commence ses études au collège de sa ville natale, avant d'être mis en pension quatre ans à Castres. Il entre ensuite au collège d'Albi ou il fait en 1835 et 1836 sa rhétorique et sa philosophie (équivalent de première et terminale). Il remporte tous les prix de la classe en philosophie, mathématique et physique. Le 13 avril 1836, il est reçu bachelier ès lettres par la Faculté des lettres de Toulouse. Il a pour ambition de se présenter à l'École normale supérieure, mais les ressources familiales manquent. Il se met, seul pendant un an avec ses livres, à préparer le baccalauréat ès sciences mathématiques. Le diplôme est obtenu à la Faculté des sciences de Toulouse le 7 aout 1837.
Il sollicite alors un poste à l'Université et débute sa carrière d'enseignant le 30 novembre 1837 au Collège de Château-Thierry dans l'Aisne, en tant que régent de mathématiques. En 1839, il est nommé tout d'abord régent de mathématiques élémentaires au collège de Laon dans l'Aisne, puis suppléant de mathématiques et de physique dans le même collège. En 1842, Charles Forestier épouse Françoise Eugénie Ernestine Fouquier (ca 1824-1895), native de l'Oise. Il obtient le 25 juillet 1845 une licence ès sciences physiques et le 22 juillet 1846 sa licence ès sciences mathématiques, passés à la Faculté des sciences de Paris. Son fils nait à Laon en 1846.
En avril 1846, Forestier devient chargé de mathématiques accessoires au collège royal de Rouen. Il reste dans cet établissement trois ans, tout en préparant en solitaire avec des livres, sans cours de mathématiques spéciales, l'agrégation de mathématiques. En concurrence avec les candidats de l'École normale supérieure, il est classé troisième au concours de 1849. Dans son rapport au Ministre, l’inspecteur général Cournot, président du jury, signale en particulier chez Forestier un talent d’élocution remarquable et beaucoup de précision dans les idées. Il reçoit, en témoignage de satisfaction, les œuvres complètes de Laplace.
Suite à l'agrégation, Forestier devient nommé professeur de mathématiques élémentaires au lycée de Brest, de création récente. En 1851, au Lycée de la Rochelle, il remplace Lartail sur la chaire de mathématiques supérieures - c'est alors le nom de la classe de mathématiques spéciales, et reste à ce poste trois ans. De 1852 à 1883, il correspond et écrit dans les Nouvelles Annales de Mathématiques, la revue de Terquem et Gerono, sur une variété de sujets, solutions des problèmes de l'agrégation, algèbre, trigonométrie sphérique.
En 1852. l’Université fait une réforme générale dans ces chaires de mathématiques pour n’en laisser qu’une seule dans chaque Académie. À la suite de cette suppression, Forestier est envoyé, en octobre 1852, au Lycée de Metz, alors hautement réputé pour la préparation aux Écoles polytechnique et à Saint-Cyr. Il est nommé professeur titulaire de mathématiques élémentaires. Sa fille nait à Metz en février 1854. En 1855, il fait recevoir trente-deux élèves à Saint-Cyr et deux à l’École forestière. Il reprend ensuite la chaire de mathématiques spéciales, à la suite de Blavette. Après un beau succès dans l'admission à l’École polytechnique en 1856, il demanda à se rapprocher de ses parents âgés qui vivaient à Albi et devient envoyé en mathématiques spéciales au Lycée de Toulouse, par arrêté du 8 décembre 1856, avec l’intention bien arrêtée d'y terminer sa carrière universitaire. Il refuse à deux reprises des propositions faites pour entrer dans l’administration comme inspecteur d’Académie. Il trouve alors une classe de cinq élèves, dont trois deviennent reçus à l'École polytechnique. Les années suivantes, il rencontre plus de difficultés à Toulouse. En 1863, il devient professeur à l’École des beaux-arts et des sciences industrielles de Toulouse. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1868, promu officier en 1903.
A cette époque, Paris draine tous les candidats de province aux écoles du gouvernement, jusqu'en 1870. Cernée au moment de la rentrée des classes, les parents envoient alors leurs jeunes à Toulouse notamment, avec l'arrière-pensée de les ramener à Paris-le plus tôt possible. Mais le succès répond dès la fin de l’année de la première année. Aussi, sous la direction de Forestier, Toulouse devient un des centres recherché pour la préparation aux écoles. En 1879, Forestier prend sa retraite. Le nombre des élèves alors admis à l’École polytechnique s’élève à quatre-vingt-dix-sept. Le Lycée fournit son contingent à l’École normale supérieure et à l’École centrale; il obtient également de nombreuses nominations dans les concours généraux, entre les lycées de Paris et de province.
A partir de 1873, Forestier devient membre de l'Académie de Toulouse. Il se porte candidat pour une place vacante en section de mathématiques appliquées et fait plusieurs communications essentiellement verbales sur des questions mathématiques : "Notice historique sur la formule de Cardan"; "Notice sur la formule de Lhopital"; "Note sur le nombre des équations d'une même courbe en coordonnées polaires, par rapport au même axe"; "Exposition succincte de quelques méthodes d’élimination entre deux équations"; "Éloge académique de M. Brassinne". Il reste associé libre jusqu'en 1896, tout en poursuivant ses enseignements à l’École des beaux-arts et des sciences industrielles de Toulouse. Charles Forestier décède à Toulouse le 19 août 1907, à l'âge de 89 ans. Son éloge est prononcé à l'Académie de Toulouse par M. Legoux, doyen de la Faculté des sciences de Toulouse.
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Prénom et nom de naissance
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Charles Forestier
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Prénom
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Charles
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Nom de famille
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Forestier
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Année de naissance-décès
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1817-1907
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Année de naissance
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1817
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Année de mort
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1907
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Fouquier, Françoise Eugénie Ernestine (1824-1895)
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Profession
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Enseignant
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Domaine d'activité
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Mathématiques
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Distinction reçue
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Légion d'honneur
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Nom dans la base
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Forestier, Charles (1817-1907)
Lycée de Metz (1804-)