Coste, Louis Marie Prosper (1793-1875)

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Louis Marie Prosper Coste nait le 22 mars 1793 à Béziers de Louis Antoine Guilhaume Coste (1757-1826), notaire royal et chef du bureau des contributions, et de Henriette Moureau (1756-/1826). En 1812, il devient admis à l'École polytechnique, dans la même promotion que Sadi Carnot. On peut penser qu'il prend lui aussi part à la défense de Paris en 1814. Il se spécialise ensuite dans l'artillerie et suit les cours à l'école d'application de Metz.

En 1823, Prosper Coste publie à Paris un premier ouvrage de balistique expérimentale "Recherches balistiques sur les vitesses initiales, le recul, et la résistance de l'air", vivement encouragé par le Comte de Coetlesquet, ministre de la Guerre. Des tables d'artillerie sont dressées. Il devient ensuite promu capitaine d’artillerie et publie en 1825 "Des Déviations, ou de la Probabilité du tir des projectiles". Coste se trouve ensuite en poste à Metz, de 1825 à 1828 approximativement. Il est admis à l'Académie en 1826, mais ne reste actif qu'une année. Un rapport est rendu sur un livre de géométrie écrit par M. Vincent. Coste s'intéresse à la distribution statistique des richesses dans les populations.

Le Comité de l'artillerie met au concours en 1828, pour l'année 1829, le sujet suivant : "Indiquer, en se fondant sur les principes connus de la théorie des probabilités, le meilleur mode à adopter pour la recherche des portées moyennes". A ce premier thème le Comité ajoute : "L'étendue superficielle de l'objet à frapper et sa position relativement à la batterie étant données, assigner, pour chacune des bouches à feu, la fraction exprimant le rapport entre le nombre total de coups et les coups à effet". Coste propose en épigraphe une citation de D'Alembert "En vain l'expérience nous instruira-t-elle d'un grand nombre de faits; des vérités de cette espèce nous seront presque entièrement inutiles, si nous ne nous appliquons avec soin à en trouver la dépendance mutuelle, à saisir autant que possible le tronc principal qui les unit, à découvrir même par leur moyen d'autres faits plus cachés, et qui semblaient se dérober à nos recherches", dans lequel sont analysées diverses expériences faites en 1771 à la Fère, en l'An 11 (1802-1803), à Metz et en 1818 à Lens. Il obtient l'année suivante une gratification et les encouragements du jury.

Il ne s'appuie cependant pas sur les principes de la théorie des probabilités publiés par Poisson, examinateur de l'artillerie, dès 1824 dans la Connaissance des tems sous le titre "Sur la Probabilité des résultats moyens d'Observation". Aussi Poisson, résout de présenter les formules de la grande théorie laplacienne des moyennes, à l'ensemble des artilleurs-savants. Il publie dans le tome 3 du Mémorial de l'artillerie un article intitulé : "Formules de probabilité relatives au résultat moyen des observations qui peuvent être utiles dans l'artillerie". La théorie des erreurs de Laplace et notamment la loi de probabilité d'une moyenne prise sur un grand nombre d'observations, la fameuse "loi des erreurs" que l'on appellera au vingtième siècle "la loi normale".

En 1828, Coste publie à Paris et à Metz, chez Thiel "Études sur les machines, d'après l'expérience et le raisonnement", une autre étude de mécanique expérimentale. Sur demande du colonel Évain, directeur de l'artillerie à Metz en 1827, un groupe d'officiers composé de Maynard, Munier et Coste doit mener des expériences et rendre un rapport. Les machines étudiées sont des roues, des manivelles, la roue à aube courbe de Poncelet qui motorise la scierie de l'arsenal de Metz. Une théorie des forces et frottements est proposée. Lithographie Dupuy et Tavernier. En 1830, dans son "Traité des roues hydrauliques et des roues à vent, à la portée des personnes qui connaissent les premiers élémens de mathématiques" publié à Paris, Coste s'intéresse au différentes catégories de roues à eau et à vent.

En 1834, il devient nommé ingénieur géomètre et géographe. Il participe à l'ouvrage "Précis de la défense de Valenciennes en 1793" par Jean-Henri Bécays Ferrand et propose un plan du siège mené par les troupes françaises lors de la Révolution. En 1840, Prosper Coste est fait Chevalier de la Légion d'honneur. Il épouse Alix Peitavy en 1866. Retraité, il publie en 1870 "Du calcul des machines à vapeur dans le cas de la détente". Prosper Coste décède le 8 mars 1875.
Prénom et nom de naissance
Louis Marie Prosper Coste
Prénom
Prosper
Nom de famille
Coste
Année de naissance-décès
1793-1875
Année de naissance
1793
Année de mort
1875
Époux(se) ou conjoint(e)
Peitavy, Alix
Formation
École polytechnique
Date
1812
Profession
Militaire
Domaine d'activité
Artillerie
Géomètre
Cartographe
Distinction reçue
Légion d'honneur
Nom dans la base
Coste, Louis Marie Prosper (1793-1875)

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Titre Classe
Académie nationale de Metz (1757-1793, 1819-) Organisation