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Description
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Né à Raon-aux-Bois le 19 novembre 1756, dans l'actuel département de Vosges, Claude Joseph Ferry est le fils de Joseph Ferry et de Barbe Aubert. Il se présente à l'École du génie de Mézières pour suivre une formation. Cet établissement, bien que destiné exclusivement à la noblesse, offrait des cours à de jeunes artisans maçons et charpentiers. On recevait dans une salle particulière, particulièrement en hiver. Monge y enseigne les mathématiques de 1764 à 1783. Après avoir suivi les cours et formations de l'école, Ferry devient nommé adjoint de Monge, en décembre 1781. Le 24 décembre 1784, il succède à Gaspard Monge à la chaire de mathématiques et de physique de Mézières, remplacé ensuite par Hachette. Claude Ferry épouse à cette époque Étiennette Antoinette Gautherot dont il aura trois fils.
A partir de 1789 Ferry s'implique en politique, au niveau local et national. Il entre au Conseil général de la commune le 30 septembre, puis de la municipalité le 20 octobre suivant. Ferry est ensuite élu, le 6 septembre 1792, représentant du peuple des Ardennes à la Convention nationale, le 2e sur 8, par 213 voix. Il siège avec le groupe de la Montagne et se prononce notamment pour la mort du roi Louis XVI. Membre du Comité d'instruction publique, il travaille alors à l'élaboration du calendrier républicain en compagnie de Fabre d'Églantine; il est chargé de la surveillance de l'Observatoire. A partir du 5 février 1793, il est envoyé à l'armée du Centre pour faire armer les places fortes et fortifier Landau. Plus tard, il reçoit une mission d'inspection auprès des fabriques d'armes afin d'en faire accélérer la livraison. A Bourges, il établit une fonderie de canons. Après la clôture de la session conventionnelle en 1795, il n'est pas réélu et se trouve désargenté, avec trois enfants à élever, se plaint-il dans une de ses correspondances.
Pendant cette période, il est nommé avec Arbogast et Lagrange professeur d'analyse à la nouvelle École centrale des travaux publics (1794 an III), mais il n'accepte pas cette nomination. Néanmoins il supplée plusieurs fois Monge et Hachette dans l'enseignement de la stéréotomie et en 1798, il est nommé (avec Barruel) examinateur de sortie adjoint, chargé de l'examen des « constructions graphiques, physique, et chimie ». En 1796, l'École du génie de Mézières devient transférée à Metz et Ferry fait partie des professeurs et personnels qui viennent enseigner à Metz, à partir du 19 novembre 1798. Suite au coup du 18 brumaire an VIII (samedi 9 novembre 1799 ), le Directoire est établi. Le 24 octobre 1802, Ferry reste affecté comme professeur de mathématiques à l'École d'application du génie de Metz. Il enseigne aussi la physique et les mathématiques à l'École centrale de la Moselle (1802-1804). Le 26 avril 1805, il est mis à la retraite d'office pour avoir refusé de prêter serment à l'empereur. Il quitte alors la ville pour voyager en Europe centrale, Pologne et Russie, en une époque de conquêtes napoléoniennes.
Réadmis à l'École d'application de Metz le 18 mai 1809, il se montre également présent à Paris. Il devient examinateur de géométrie descriptive et de physique à l'École polytechnique. Il enseigne la physique au Lycée de Metz (1809-1811). En 1812 et 1813, il devient à Paris membre du Conseil de perfectionnement de l'École polytechnique et à nouveau examinateur. A Metz, il est nommé professeur adjoint de physique à la Faculté des Sciences de Metz (1810-1815), professeur de mathématiques à l'École régimentaire d'Artillerie (1811-1815), professeur à l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz (1815-1816).
Le Journal de la Moselle du 5 février 1810 précise le contenu d'un cours élémentaire de sciences physiques dispensé par Ferry : "Lycée de Metz. M. Ferry, professeur, a commencé, vendredi 2 février, un cours élémentaire d’histoire naturelle, et samedi 3 du même mois, un cours élémentaire de physique et de chimie. Le premier de ces cours continuera le mardi et le vendredi de chaque semaine. Le professeur exposera d’abord les principaux faits de l'histoire naturelle du globe terrestre; la division méthodique des corps, et les principes généraux de physiologie. Il traitera ensuite successivement des minéraux, des plantes, des animaux et des fossiles. Le cours de physique continuera le lundi, mercredi et samedi de chaque semaine. On suivra , pour l’ordre et la matière des leçons , le traité de physique de M, Haüy , en y ajoutant une introduction nécessaire, l’exposition des lois du mouvement dont cet ouvrage suppose la connoissance."
Ferry reprend ses cours durant les Cent-Jours mais doit quitter ses enseignements au retour des Bourbons, après juin 1815. Il entre alors à la Compagnie Pujol, qui tente de créer un service de bateaux à vapeur sur la Seine. Ferry, ancien conventionnel, est invité à s'exiler. Il obtient cependant un sursis puis une mesure d'amnistie. Le 24 mai 1819, sa pension de retraite lui est restituée. Il co-écrit en 1830 "Discussions et documens sur les canaux, sur les routes et sur les chemins de fer de la France", fait exécuter en 1839 un médaillon portrait par David. Il se retire à Liancourt auprès d'un neveu curé et il y décède le 1er mai 1845, âgé de 89 ans.
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Prénom et nom de naissance
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Claude Joseph Ferry
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Prénom
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Claude Joseph
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Nom de famille
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Ferry
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Année de naissance-décès
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1756-1845
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Année de naissance
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1756
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Année de mort
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1845
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Gautherot, Étiennette Antoinette
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Formation
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École du génie de Mézières
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Profession
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Enseignant
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Personnalité politique
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Domaine d'activité
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Mathématiques
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Physique
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Nom dans la base
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Ferry, Claude Joseph (1756-1845)