Bénédictins de Saint-Vannes à Saint-Symphorien, Saint-Clément, Saint-Arnould et Saint-Vincent (1630-1794)

Contenu

Autre libellé
Congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe
Congrégation de Lorraine
Type d'organisme
Ordres monastiques et religieux
Domaine d'activité
Enseignement secondaire
Description
La congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe est une congrégation de bénédictins, issue à l'origine de la réunion en 1603 des communautés Saint-Vanne à Verdun et Saint-Hydulphe à Moyenmoutier. Elle fut approuvée par le pape Clément VIII en 1608 et active jusqu'à la Révolution française. Elle regroupait des monastères gouvernés par des supérieurs temporaires en lieu et place d'abbés élus à vie. L'ordre s'étend en Lorraine, Champagne et Franche-Comté, et possède jusqu'à 52 maisons religieuses avant la Révolution. La congrégation se développe tout d'abord entre 1600 et 1674 en plusieurs villes, dont Verdun, Metz, Nancy, Saint-Avold, Luxeuil.

A Metz, trois monastères adhérent à l'ordre en 1630 : les bénédictins de Saint-Symphorien, Saint-Clément et Saint-Arnould. Deux de ces communautés s'ouvrent à l'enseignement de collégiens internes et externes. Suite à l'expulsion des jésuites en 1762, les bénédictins de Saint-Symphorien, sont tenus sur lettre patente, à partir de 1768, d'assurer les enseignements assurés au Collège de la rue de la Chèvre. Un déménagement est alors organisé. L'orgue Moucherel de 1720, notamment, est transféré de l'église Saint-Symphorien à l'église Notre-Dame. Vers 1794, 400 collégiens assistent à des enseignements dans lesquels le latin, les lettres, la logique et l'arithmétique tiennent une place importante. Comme avec les Jésuites, l'enseignement dispensé est gratuit et pour tous, axé sur les humanités, le pensionnat est payant et prépare à l'entrée dans les ordres. Devenus vacants, les anciens bâtiments de Saint-Symphorien sont mis à disposition de la ville en 1768. Celle-ci les met tout d'abord en location, puis s'en sert de prison. Dégradée au fil du temps, l'église de l'abbaye sont détruits en 1815.

Autres membres de Saint-Vanne, les bénédictins de Saint-Clément s'ouvrent aussi à l'enseignement des humanités. A partir de 1785, une école de mathématiques préparatoire au concours d'entrée à l'École royale d'artillerie y est installée, en collaboration avec Claude Gardeur-Lebrun, professeur de mathématiques appliquées. Au lendemain de la Révolution, l'abbaye est confisquée et les bâtiments de Saint-Clément sont affectés au ministère de la guerre qui y installe un entrepôt. En 1855, la Compagnie de Jésus en fait l'acquisition, afin d'y installer de nouveau un collège à Metz. L'emprise foncière dépasse largement celle de l'ancienne abbaye et seule l'ancienne église est conservée. Indépendamment des collèges Saint-Symphorien et Saint-Clément, les Bénédictins avaient des classes où l’on enseignait les humanités, la philosophie et la théologie dans les abbayes de Saint-Arnould et Saint-Vincent.

Lors de la Révolution, l'abbaye de Saint Arnould fut confisquée comme bien national, les religieux furent expulsés et les tombeaux impériaux détruits. Puis l'édifice devient investi en 1794 par l'École du génie de Mézières, transformée en École d'application de l'Artillerie et du Génie en 1802. En ce qui concerne les bibliothèques de ces établissements en 1790, 9313 volumes sont saisis chez les bénédictins de Saint-Arnould, 5657, chez les bénédictins de Saint-Clément, 5555 à Saint-Vincent, 4519 à Saint-Symphorien.
Année de création - fermeture
1604-1791
Année de création
1604
Année de fermeture
1791
Titre
Bénédictins de Saint-Vannes à Saint-Symphorien, Saint-Clément, Saint-Arnould et Saint-Vincent (1630-1794)
URI de l'item dans les bases Idref, catalogue.bnf.fr, isni, Wikidata
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13506543j
https://isni.org/isni/0000000121073282