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Autre libellé
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Collège Saint-Symphorien
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Type d'organisme
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Écoles secondaires
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Écoles catholiques
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Domaine d'activité
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Enseignement secondaire
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Description
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Par décision royale, les Jésuites deviennent expulsés de Metz en 1762. Pendant cinq années et à l'initiative de la municipalité, des cours deviennent dispensés par des maîtres séculiers, sans le succès escompté. A partir de 1768 et par lettres patentes, le collège devient tenu par les bénédictins de Saint-Vanne et Saint-Symphorien. Ceux-ci quittent l'abbaye Saint-Symphorien pour venir s'installer dans l'ancien collège, entre les rues de la Tête- d'Or, de la Chèvre et Chaplerue. Un enseignement gratuit sur cycle complet de huit classes est dispensé. A partir de 1770, les enseignements de mathématiques de dernière année s’appuient essentiellement sur les cours de mathématiques du « Corps-Royal d’artillerie », c’est-à-dire le manuel écrit par Bézout. A partir de 1779, les contenus du premier volume sont à connaître pour passer l’examen d’entrée dans les écoles régimentaires d’artillerie.
Lors de la révolution l’imposant collège héberge quatre-vingt-douze pensionnaires et à cent quatre-vingts externes. L'enseignement est gratuit et varié : humanités, sciences, droit, religion et arts. Le collège dispose alors de très larges revenus, provenant de l’exploitation de ses bois, vignes, pressoirs et bâtiments loués; ce qui lui permettait de couvrir et les dépenses occasionnées par son entretien et la participation aux frais d’installation d’autres maisons, comme l’hôpital de la Madeleine. Le corps enseignant du collège est constitué de 11 enseignants : 1, Henri-Joseph Colette, prieur et principal ; 2. Jean-Baptiste Énard, prof, de math. et de physique 3. Louis-Charles Guiot, doyen ; 4. Nicolas Marion, procureur ; 5. Joseph Amiot, prof de philosophie et préfet des classes ; 6. Louis-Paul Leblanc, prof. de rhétorique ; 7. Jean-Pierre Bertrand, prof. des humanités ; 8, Jacques Kalmar, professeur de 3° ; 9. Jean-Baptiste Bricet, prof. de 4° ; 10. Jean-Louis Reibell, prof. de 5° ; 11. Jean-François Lombal, prof. de 6°. En 1790 et 1791, les congrégations religieuses deviennent interdites et l'État prend possession des bâtiments. Parmi les professeurs, ce sera le cas de Énard.
En 1790, la municipalité de Metz convertit le collège Saint-Symphorien en collège national; les Bénédictins restent, mais deviennent laïcs. En l'an IV le ministre ordonne la fermeture du collège. Le décret du 7 ventôse an III, rendu sur le rapport de Lakanal, exige la suppression de tous les collèges et ordonne de créer partout des écoles supérieures dont les enseignements sont réglementés. Alors que s'ouvre l'École Centrale de la Moselle, dans l'ancien couvent des Carmes déchaux, rue des Petits-Carmes, les bâtiments rue de la Chèvre sont vendus à des particuliers.
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Année de création - fermeture
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1768-1791
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Année de création
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1768
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Année de fermeture
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1791
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Titre
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Collège Saint-Symphorien, tenu par les bénédictins de Saint-Vanne (1768-1790)