Bergery, Claude-Lucien (1787-1863)

Contenu

Description
Né le 1er août 1787 à Orléans (Loiret), Claude-Lucien Bergery est le fils de Claude Bergery ou Bergerie, aubergiste, et de Marie-Anne Poisson. Il suit des études de mathématiques et de français à l'École centrale d'Orléans, lors de la Révolution. Le latin est appris au lycée de Montargis, en échange de cours et répétitions donnés en géographie et géométrie. En 1806, Bergery est admis à l'École polytechnique dans une promotion de 174 élèves. Il en sort en 1809 et termine une formation accélérée à l'École d'application de Metz. De 1810 à 1815, il se signale par sa conduite pendant les campagnes napoléoniennes. Après la campagne d'Espagne, il est nommé capitaine, incorpore la Grande Armée et se distingue à la bataille de Leipzig (novembre 1813). Napoléon lui remet la Légion d’honneur.

Marié vers la fin de 1814, Bergery quitte la carrière militaire et s’installe à Metz. Il perd sa Légion d'honneur lors de la Restauration pour la retrouver en 1822. En 1817, il est nommé sur concours professeur de mathématiques à l’École régimentaire d'artillerie de Metz. Les sciences appliquées aux arts sont enseignées aux soldats et sous-officiers. En 1820, il devient membre de l’Académie de Metz pour y être élu président et assurer plusieurs fois le rôle de secrétaire. Conjointement avec plusieurs membres de l'Académie, il s'engage en faveur de l’instruction populaire. Il contribue à créer, à partir de 1825 des cours industriels publics qui se déroulent dans les locaux de la mairie. Ses enseignements portent sur la géométrie élémentaire, la géométrie des courbes, l'astronomie, l'économie industrielle.

Suite à la Révolution de 1830, des soutiens parisiens lui proposent d'enseigner au Conservatoire national des arts et métiers, pour succéder à Jean-Baptiste Say, d'enseigner à l'École d'artillerie de Vincennes. Bergery choisit de rester à Metz. En 1831, il donne gratuitement des cours aux élèves instituteurs, en compagnie de Thiel et Labastide, professeurs au Collège royal. En 1832, l'École normale primaire de la Moselle devient installée à Metz. Il y enseigne les mathématiques et la physique aux futurs maîtres. De 1830 à 1833, il est élu Conseiller municipal de la ville de Metz.

En 1835, suite à une vive polémique avec Poncelet et Gosselin, Bergery démissionne de l’Académie de Metz et quitte l'enseignement industriel municipal. Il poursuit ses activités à l’école régimentaire d'artillerie de même qu'à l’école normale de la Moselle, tout en publiant des ouvrages de mécanique appliquée à l’artillerie, ainsi que plusieurs traités à l’usage de l’enseignement et de la formation des maîtres.

Ses publications incluent Géométrie appliquée à l'industrie (Metz, Lamort, 1825; 3e éd., Metz, 1835); Géométrie des courbes appliquée à l'industrie (Metz, 1826, Metz, 1835). Son traité d'Économie industrielle. I. Économie du maître. II. Économie de l'ouvrier (Metz, 1829-1830, 2 vol. in-18) lui valent de devenir membre correspondant élu de l'Académie des sciences morales et politiques (1834-1863) dans la section de morale, académie nouvellement recréée en 1832. A noter aussi : Astronomie élémentaire, description géométrique de l'Univers, faite aux ouvriers messins (Metz, Thiel, 1832); Essai sur la théorie des affûts et des voitures, en collaboration avec Migout (Paris, Levrault, 1837).

A partir de 1834, Bergery participe à l'écriture d'articles dans le journal local orléaniste "La Gerbe de Moselle", journal mensuel qu'il contribue à fonder. En 1840, le journal devient "L'instituteur de la Moselle", puis en 1842 "Le Messager de la Moselle". Bergery demeure et enseigne à Metz jusqu'à sa retraite, obtenue en 1847. Il se retire alors dans le village de Tincry en Meurthe (Moselle actuelle) dont il devient maire. Il y fait créer en 1857 une école primaire pour les filles.

Bergery décède le 18 avril 1863 à Tincry. Il fut membre des sociétés académiques de Douai, du Puy, de Troyes, de l'Académie royale de Metz, membre associé correspondant de l'Académie de Nancy (1842), de la Société des sciences physiques de Paris, de la Société de statistique universelle, correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques.
Prénom et nom de naissance
Claude-Lucien Bergery
Prénom
Claude-Lucien
Nom de famille
Bergery
Autre libellé
Claude-Lucien Bergerie
Année de naissance-décès
1787-1863
Année de naissance
1787
Année de mort
1863
Époux(se) ou conjoint(e)
Maumet, Adélaïde-Lucie (?-1819)
Forfert, Marie-Sophie (?-1837)
Profession
Enseignant
Personnalité politique
Journaliste
Domaine d'activité
Mathématiques
Mécanique
Économie du travail
Enseignement secondaire
Enseignement supérieur
Distinction reçue
Correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques
Date
1834-1863
Nom dans la base
Bergery, Claude-Lucien (1787-1863)