École royale d'Artillerie de Metz (1720-1791)

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Autre libellé
École d'Artillerie de Metz
Type d'organisme
Écoles militaires
Domaine d'activité
Enseignement militaire
Artillerie
Description
L’École royale d’artillerie de Metz est créée par ordonnance royale du 5 février 1720, en même temps que celles de La Fère, de Strasbourg, Grenoble et Perpignan. Chacune de ces villes devait abriter un régiment de 4000 hommes, avec une école d’artillerie à demeure. En 1762, un bâtiment est édifié en pierre de Jaumont pour accueillir l'école. Les mathématiques, la mécanique et le dessin linéaire sont alors considérées comme les matières les plus importantes. Cependant il ne s’agissait pas de former des savants et l'emploi du temps inaitclut des exercices pratiques faites sur le polygone de tir de l'île Chambière.

A partir de 1756, le professeur de mathématiques nommé à l'École d'artillerie est Louis Gardeur Lebrun, également architecte de la ville et entrepreneur en bâtiment. L'un de ses fils, Claude Gardeur Lebrun devient répétiteur et maître de dessin à l'école le 12 mai 1768, puis promu professeur de mathématiques en 1781. Lorsque les effectifs deviennent plus importants, les professeurs avaient la possibilité de nommer des adjoints. A partir de 1785, une école préparatoire est créée pour les candidats à l'école. Claude Gardeur-Lebrun forme, aidé des dominicains de Saint-Clément, les élèves à un enrôlement et une carrière dans l'artillerie royale de Metz.

Pour les officiers, lors de la Révolution, le décret du 17 août 1791 fixé par l’Assemblée nationale établit l’École des élèves officiers d’artillerie à Châlons sur Marne, en Champagne, pour y instruire des sous-lieutenants recrutés sur examen. Puis à Paris, le décret du 11 mars 1794 crée l’École centrale des travaux publics, renommée l'année suivante École polytechnique. Une à trois années d'études axées sur la théorie servent de tronc commun aux élèves de l'artillerie, du génie, des ponts-et-chaussées, des mines, de la marine.

Des préparations à l'entrée régionalement appréciées sont organisées en région, par Gardeur-Lebrun notamment à Metz, à l'école militaire de Pont-à-Mousson, par l'abbé Laillet chanoine de Saint-Sauveur. En 1794, l'École du génie de Mézières, puis en 1802, l'École d'application d'artillerie de Châlons sont successivement transférées à Metz pour fusionner en une École d'application de polytechnique, dédiée aux formations à l'artillerie et au génie. A l'issue de leurs deux ou trois années suivies à Paris, les polytechniciens qui souhaitent faire carrière dans ces armes deviennent affectés à Metz, dans les locaux de Saint-Arnould.

Les anciens bâtiments de l'école royale trouvent des affectations diverses. De 1828 à 1836, Victor Poncelet, alors officier du génie et commandant des fortifications, loge dans les bâtiments de l'ancienne école, Place Royale. Le lieu abrite en dernier lieu la direction des Ponts-et-Chaussées. Toujours bien visible, l'ancienne école est située face à la Place de la République, au 10 rue Winston Churchill.
Année de création - fermeture
1720-1791
Année de création
1720
Année de fermeture
1791
Titre
École royale d'Artillerie de Metz (1720-1791)