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Autre libellé
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École d'application de Metz
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Type d'organisme
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Écoles militaires
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Domaine d'activité
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Enseignement militaire
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Artillerie
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Génie militaire
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Description
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Lors de la Convention nationale (1792-1795), une série d'événements conduisent à la fermeture de l'École royale du génie de Mézières. Dupin sous le contrôle de Carnot décide le 26 pluviôse an II (14 février 1794, Le Moniteur) de transférer cette école à Metz. Porté par Bertrand Barère, le décret précise "L'école du génie établie à Mézières se trouve en ce moment entièrement désorganisée; cet état provient, suivant les pièces que le ministre de la guerre a mises sous les yeux du Comité de salut public, d'un conflit d'autorité, d'abus de pouvoir, de jalousies, d'intrigues, d'ambition et de violation de toute espèce qui ont rendu l'instruction des élèves absolument nulle. [...] Le Comité de salut public vous propose de transférer [les 20 élèves de l'école ainsi que certains enseignants] à Metz pour y recevoir l'instruction militaire et de rapporter à l'école des ponts et chaussées à Paris [l'école polytechnique], tout ce qui ne concerne que la théorie et les constructions".
L'école de Mézières à Metz devient alors transférée dans les bâtiments de l'ancienne abbaye de Saint-Arnoul qui avait été confisquée en 1790. Elle est initialement placée sous le commandement du capitaine Duhays. Mais, comme l’indique le grade relativement modeste de cet officier, il ne s’agit plus alors que d’une école de siège, la formation théorique supérieure revient à l’École centrale des ponts et chaussées, future école polytechnique.
Une partie des enseignants de Mézières rejoint Paris. C'est notamment le cas de Jean Nicolas Pierre Hachette (1769-1834), natif de Mézières, député à la Convention, dessinateur lors de ses débuts à l'école, puis devenu professeur de mathématiques adjoint de Ferry et adjoint de Monge. Parmi le groupe des enseignants qui viennent à Metz , Claude-Joseph Ferry (professeur de mathématiques et de physique, élu à la Convention nationale lui aussi en représentation du département des Ardennes), Nicolas Persy (professeur de dessin et adjoint de Ferry), Boudier (professeur de dessin), Julien-Emmanuel Tirman fils (professeur de dessin assistant de Boudier), Antoine-Emmanuel Tirman père (bibliothécaire), Gérard Savart (fabricant d'instruments scientifiques et de modèles de machines et canons).
Huit ans plus tard, le 4 octobre 1802 (12 vendémaire an XI), un arrêté des consuls Bonaparte, Cambacérès et Lebrun ordonne la réunion de l’École du génie de Mézières (à Metz) avec l'École d'artillerie de Châlons en Champagne, qui avait été créée en 1791. L'ensemble est renommé "École d'application de l'artillerie et du génie", avec monopole de l'École polytechnique pour suivre une formation préalable d'une durée fixée à deux ans. La formation de 100 élèves est initialement prévue, 70 pour l'artillerie et 30 pour le génie. Le premier commandant nommé, du 4 frimaire an XI (25 novembre 1802) au 4 frimaire an XII (26 novembre 1803) est Guillaume Boivin de La Martinière (1766-1809). L'effectif des élèves formés sera annuellement fixé par le ministre de la guerre, d'après les besoins présumés du service.
L’instruction comprend : 1/ Celle qui est commune à l'artillerie et au génie; 2/ Celle qui est spéciale pour l'artillerie; 3/ Celle spécifique du génie. Les élèves sortent de la formation au bout de deux ans avec le brevet de sous-lieutenant. Ils sont pourvus du grade de lieutenant lors de leur classement dans leurs armes respectives. En attendant, ils continuent à porter l’uniforme de l’école polytechnique. Les officiers instructeurs ne peuvent de leur côté rester employés plus de cinq ans. Il est prévu que le commandement passe alternativement de l’arme de l'artillerie à celle du génie. Un certain nombre des élèves formés à l'école vont devenir enseignants pendant une période ne dépassant pas les cinq années, avant de poursuivre leur carrière militaire dans d'autres affectations. Certains personnels vont rester à l'école pour assurer une variété d'enseignements et de services.
De premiers travaux sont entrepris à Saint-Arnould afin de rendre les bâtiments plus fonctionnels. Des salles de cours, des écuries et un manège sont créés, tandis que l'église du couvent est détruite et laisse place à une salle de manœuvres. Construit au nord-est de l'abbaye, le casernement des élèves devient achevé en 1845. En 1852, une tourelle surplombant les bâtiments est construite à la demande de Goulier, en vue de servir d'observatoire astronomique.
Le 15 août 1870, l'école devient évacuée à Paris , afin de ne pas être enfermée dans la ville menacée de siège par l'armée prussienne. Puis, suite au traité de Francfort l'école est recréée à Fontainebleau le 11 décembre 1871 et devient "École d'application d'artillerie et du génie de Fontainebleau". Actuellement, après avoir été École militaire allemande durant la première annexion, mess des officiers suite à la seconde guerre, le bâtiment de Saint-Arnould accueille une hôtellerie. L'ancienne salle capitulaire abrite une partie de la bibliothèque du cercle des officiers.
Parmi les disciplines enseignées de 1802 à 1870 : géométrie descriptive, algèbre, statistiques, dessin industriel, lever, topographie, mécanique, construction, fortification, artillerie, équitation, etc.
Parmi les enseignants en mathématiques, physique et dessin linéaire de la période repérés par MathsInMetz : En 1831, Nicolas Persy (17?-18?) est devenu instituteur des sciences physiques et mathématiques ; Pierre-Antoine Clerc (1770-1843), instituteur pour les dessins et levers militaires et topographe; François-Joseph Noizet (1792-1885), professeur de fortification; Poncelet (1788-1867), professeur du cours de machines et mécanique; Morin (1795-1880), adjoint au professeur de machines; Savart (1758-1842), artiste mécanicien. Clerc (topographie) | Didion, Isidore | Dubuat, Louis-Joseph | Ferry, Claude-Joseph | Gosselin, François-Théodore (artillerie militaire et géodésie) | Lesage, Philogène | Morin, Arthur Jules (prof mécanique) | Percy (sciences physiques et mathématiques) | Piobert, Guillaume | Poncelet, Jean-Victor | Servois, Jean-François | Woisard, Jean-Louis. Émile Clarinval, professeur de mécanique, de 1855 à 1860.
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Année de création - fermeture
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1802-1870
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Année de création
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1802
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Année de fermeture
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1870
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Titre
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École d'application de l'artillerie et du génie (1802-1870)
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Employé, affecté, membre
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Ferry, Claude Joseph (1756-1845)
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Profession
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Professeur de mathématiques et de physique
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Date
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1802-1805
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Tirman, Antoine Emmanuel (1737-1817)
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Tirman, Julien Emmanuel Joseph (1765-1808)
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Persy, Nicolas (17?-18?)
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Savart, Gérard (1758-1842)
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Dubuat, Louis-Joseph (17?-18?)
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Lesage, Philogène (1764-18?)
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Clerc, Pierre–Antoine (1770-1843)
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Profession
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Professeur de topographie et de dessin
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Date
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1825-?
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Tavernier, Robert (1784-1832)
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Poncelet, Jean-Victor (1788-1867)
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Profession
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Professeur de mécanique
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Date
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1826-1835
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Gosselin, Théodore-François (1791-1862)
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Profession
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Professeur de mécanique
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Professeur de topographie
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Date
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1826-1840
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Morin, Arthur (1795-1880)
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Profession
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Professeur de mécanique
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Date
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1829-1839
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Piobert, Guillaume (1793-1871)
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Profession
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Professeur d'artillerie
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Date
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1831-1836
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Didion, Isidore (1798-1878)
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Servois, François-Joseph (1767-1847)
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Woisard, Jean-Louis (1797-1828)
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Boileau, Pierre-Prosper (1811-1891)
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Livet, Stanislas-Fortuné (1808-1860)
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Date
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18??-1844
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Profession
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Topographe
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Clarinval, Émile (1826-1906)
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Profession
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Professeur de mécanique
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Date
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1855-1860
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Goulier, Charles-Moÿse (1818-1891)
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Date
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1844-1870
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Profession
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Topographe
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Steff, Louis-Nicolas (1828-1903)
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Profession
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Dessinateur
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Date
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?-1870
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Sujet
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Artillerie
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Génie militaire