Savart, Gérard (1758-1842)

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Description
Gérard Savart nait à Mézières en 1758 d'un père tout d'abord meunier, puis employé de l'École du génie, et de Claudine Barré. Ce dernier devient assistant de Gaspard Monge (en activité à Mézières de 1765 à 1794) et de Jean-François Clouet (de 1783 à 1794). Vers 1785 environ, Gérard Savart quitte les Ardennes pour se rendre en apprentissage et travailler à Paris sous la direction de Lainel. Il s'y spécialise dans la mécanique appliquée et le travail de précision des métaux. Il devient ensuite attaché au baron François de Tott (1733-1793), ingénieur et astronome amateur. Il fabrique des instruments dont les plans sont faits par le baron. Suite à l'émigration de Tott en 1789, Gérard revient à Mézières pour intégrer de nouveau l'école et fabriquer instruments de mesure et modèles de machines pour les enseignements.

De son mariage avec Marie Marguerite Maugérard, naissent à Mézières deux fils, Nicolas Savart (1790-1853), puis Félix Savart (1791-1841). En 1794, suite à de nombreuses défections parmi les élèves et dysfonctionnements de l'école du génie, sur proposition de Lazare Carnot, le Comité de salut public décide la suppression. L'établissement accueillait à chaque promotion une vingtaine d'élèves d'origine noble certifiée, à certaines périodes d'origine bourgeoise. Gérard Savart part de nouveau à Paris en compagnie d'Aimé, un artisan spécialisé dans le travail du bois pour les instruments qui va participer à la campagne d'Égypte de Napoléon. Il y reste jusqu'en 1802, date à laquelle l'École du génie de Mézières, transférée dans l'abbaye Saint Arnould de Metz, fusionne avec l'École d'artillerie de Châlons-sur-Marne pour devenir l'École d'application de l'Artillerie et du Génie.

Aimé et Gérard Savart intègrent alors tous deux l'École de Metz pour y réaliser, avec le grade de garde du génie, une galerie de modèles de machines et y travailler à la fabrication des instruments nécessaires aux apprentissages et expériences des professeurs. Gérard Savart est aussi admis en tant que membre titulaire à l'Académie de Metz nouvellement recréée. Il est inscrit membre titulaire de 1818 à 1826, puis de nouveau en 1840 sous l'appellation "Artiste en instruments de mathématiques de l'École de l'artillerie et du génie".

En 1828, lors de la visite de Charles X à Metz, le théodolite de Savart de même que les modèles réduits d'Aimé sont présentés à l'exposition industrielle de Metz, dans la catégorie "Instruments de précision". Les deux ingénieurs reçoivent une médaille d'or à l'exposition et sont décorés de la Légion d'honneur, décoration non présente dans la base, possiblement disparue lors d'un incendie des archives. Savart prend sa retraite en 1843, date à laquelle il est remplacé par Louis-François-Marcel Bodin (1798-1872), ancien élève de l’École des arts et métiers de Châlons, devenu lui aussi membre de l'Académie de Metz.

Gérard Savart pratique également le violon et ses deux fils suivent des cours de violoncelle, ce qui va notablement influencer les recherches ultérieures de ses fils : Nicolas, militaire et Félix, membre de l'Académie des sciences de Paris. Les trois membres de la famille se sont montrés actifs au sein de l'Académie de Metz, ce qui leur vaut une notice collective rédigée en 1855 par M. Blanc, suite au décès de Nicolas Savart en 1853.
Époux(se) ou conjoint(e)
Maugérard, Marie Marguerite (17?-1?)
Formation
École du génie de Mézières
Nom dans la base
Savart, Gérard (1758-1842)