Attel de Luttange, Jean-François-Didier d' (1787-1858)

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Description
Jean-François-Didier d’Attel de Luttange nait le 3 juin 1787 à Verdun, dans une famille de noblesse d'épée. Il est le fils de Louis Alexandre, baron d’Attel de Luttange Weinsberg, seigneur de Luttange, et de Christine Suzanne Le Moyne d’Aubermesnil (1769-1859), baronne d’Attel. Son père, Louis Alexandre, militaire, chevalier des ordres de Saint-Louis et de Saint-Lazare, avait servi sous les ordres du marquis de Saint Simon lors de la guerre d’indépendance des États-Unis (1781-1783). Il est colonel au 19e régiment d’infanterie, quand il démissionne de son poste en juin 1792. Il continue de se battre dans les rangs des armées royalistes en exil. Les faibles biens paternels, dont sa bibliothèque, sont donc confisqués lors de la Révolution. En 1801 ou 1802, lorsque l'amnistie des émigrés est prononcée, Louis Alexandre rentre en France et retrouve une partie de ses biens.

Lors de la Révolution, Jean-François d'Attel grandit à Verdun dans sa famille maternelle. Il suit sa scolarité à l'école centrale du collège Buvignier de Verdun et poursuit ensuite ses études à Nancy. Il serait devenu alors lieutenant dans le Génie, sans passer cependant par l'École polytechnique, mais aurait renoncé à la carrière militaire, pour raison de santé. Jean-François d'Attel inscrit ensuite comme profession rentier. Il vit des revenus procurés par sa mère qui conserve de sa grand-mère à Luttange des terres et des biens. Il se montre également auteur - il publie de 1829 à 1856 dans une variété de domaines. Il se montre musicien compositeur, bibliophile, latiniste, helléniste, numismate, mathématicien et romancier.

En 1829, Attel de Luttange est membre résidant de la Société nationale des antiquaires de France, société savante parisienne, historique et archéologique. Il écrit de manière tardive plusieurs ouvrages mathématiques : notamment en 1842, "Détermination du premier point de la quadratrice", en 1856, "Inscription de l'ennéagone et de quelques autres polygones par la géométrie plane", publiés à Metz chez C. Dieu et V. Maline. Des correspondances sont échangées pour l'écriture de ses livres avec plusieurs mathématiciens de renom. Attel correspond sur ses écrits avec Olry Terquem, fondateur des Nouvelles Annales de Mathématiques. Du premier envoi jusqu’à la fin de la vie d’Attel, une correspondance soutenue est échangée entre les deux mathématiciens, d'après Olivier Bruneau. Célibataire et sans héritiers, Attel de Luttange fait don de sa bibliothèque de 3000 volumes, parmi lesquels des manuscrits médiévaux, à la ville de Verdun. Suite au décès maternel, survenu en 1859, les biens de famille sont vendus. Les écrits mathématiques d'Attel de Lutange sont l'objet d'un chapitre du livre, sur la quadrature du cercle dont le caractère impossible à obtenir n'a pas encore été mathématiquement démontré.
Prénom et nom de naissance
Jean-François-Didier d'Attel de Luttange
Prénom
Jean-François-Didier d'
Nom de famille
Attel de Luttange
Année de naissance-décès
1787-1858
Année de naissance
1787
Année de mort
1858
Formation
Collège de Verdun
Profession
Rentier
Nom dans la base
Attel de Luttange, Jean-François-Didier d' (1787-1858)