École régimentaire d'artillerie de Metz (1801-1871)

Contenu

Type d'organisme
Écoles militaires
Domaine d'activité
Enseignement militaire
Artillerie
Description
Au sortir de la Révolution, dès 1801, l’école régimentaire d’artillerie de Metz devient instituée simultanément avec celles de la Fère, Besançon, Grenoble, Strasbourg, Douai, Auxonne, Toulouse, Rennes et Valence. Cette école prend la suite de l'école royale et se trouve installée Place Saint-Thiébault dans les bâtiments de la direction de l'artillerie, constructions aujourd'hui détruites. Elle forme les soldats ainsi que les aspirants aux grades de sous-officiers dans cette arme. Les officiers suivent des parcours distincts, avec passage par Polytechnique ou Saint-Cyr.

Un "professeur et un professeur-adjoint pour les sciences mathématiques, physiques et de fortifications", de même qu'un "professeur pour le dessin de la carte, de la fortification et les levées" sont prévus par la loi. La partie théorique de l'instruction se déroule à l'école, la partie pratique sur le polygone de tir. En salle, sont particulièrement étudiés : les mathématiques et notamment la géométrie descriptive, l'algèbre, la mécanique, ainsi que le dessin linéaire, la théorie des levés topographiques.

Parmi les successifs enseignants de mathématiques à Metz figurent Claude Gardeur-Lebrun, architecte et mathématicien de la ville, suivi de Alaisse et de Servois, pendant les années révolutionnaires. Jean-Claude Ferry est nommé professeur de mathématiques, entre 1811 et 1815. Silly est le professeur de dessin de 1802 à 1816. Badelle, actif ultérieurement au lycée, devient adjoint de Servois et le reste jusqu’en 1818. Sur concours en 1817, Bergery qui avait quitté l'armée devient professeur de mathématiques de l'école et garde le poste jusqu'à son départ à la retraite en 1847. Boileau devient professeur de mécanique de 1833 à 1838. La société pour l'instruction élémentaire promeut l'enseignement mutuel en école régimentaire, à partir de 1818. De 1824 à 1867, le règlement place l’état-major de l’école de pyrotechnie de Metz sous le commandement de l'école régimentaire d'artillerie.

A partir de 1829, de nouveaux bâtiments deviennent construits pour l'école régimentaire d'artillerie. Lors de la Révolution, le couvent des Grands-Carmes avait été affecté à l'artillerie. L'église servait de lieu d'entrepôt du matériel, alors que les bâtiments avaient été transformés en caserne. Mal entretenue, l'église devient en grande partie détruite en 1818. Le 27 octobre 1826, les bâtiments sont cédés par la direction d'artillerie à l'école régimentaire d'artillerie. De 1829 à 1833, un nouveau bâtiment est construit. Dupuy, professeur de dessin à Metz et éditeur de lithographies propose une gravure de la nouvelle école, dans laquelle les ruines de l'église restent visibles. Les remparts ne sont pas dessinés.

Les remparts jouxtant l'école deviennent démantelés lors de la première annexion, entre 1901 et 1906. De manière plus récente et jusqu'en 2011, l'immeuble remanié de l'école régimentaire devient IUFM (Institut de Formation des Maîtres, 1990-2013), et sert d'école normale pour les institutrices. Un réaménagement des bâtiments est réalisé en 2024, pour transformation des bâtiments en logements.
Année de création - fermeture
1801-1871
Année de création
1801
Année de fermeture
1871
Titre
École régimentaire d'artillerie de Metz (1801-1871)