Didion, Isidore (1798-1878)
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- Description
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Isidore Didion nait à Thionville, le 22 mars 1798. Il est le dernier d'une famille de six enfants dont le père est négociant et épicier. Devenu orphelin à l'âge de douze ans, il étudie au collège de Pont-à-Mousson, placé sous la direction pour les mathématiques de l'abbé Joseph Laillet (1756-1844), chanoine régulier à l’école royale militaire et au collège, associé correspondant à l'Académie de Stanislas. En 1817, Didion intègre l’école polytechnique. En 1819, il sort premier de l'école d'application de Metz dans la spécialité de l'artillerie et débute sa carrière en tant que sous-officier à Douai (1823-1825). Il est ensuite affecté à l'école de pyrotechnie militaire de Metz (1825-1830), dans laquelle sont fabriqués des munitions et dispensés des enseignements. Il est reçu membre de l'académie de Metz en 1826, académie qu'il présidera en 1838-1839 et en 1860-1861. En 1828, il épouse Jeanne Colmer (1808-1886). Parvenu au grade de capitaine en 1830, il est nommé à la manufacture de Mutzig (1830-1834) qui produit des fusils pour l'armée.
En 1834, Didion est de nouveau affecté à l'École de pyrotechnie de Metz et intègre l'État-major de l'École d'application de l'Artillerie et du Génie. il propose dans une note de 1835 à l'Académie de Metz d'uniformiser et de standardiser les unités de mesure. L'usage de notations maintenant devenues habituelles pour les unités de distance et de vitesse est proposé : "c" et "m" pour les sous-multiples, comme dans "cm" et "mm", d'exposants, comme "m²" ou "m³" ou la barre oblique comme dans "m/s" ou "km/h". Les unités de mesure d'ancien régime (toise, pied, pouce, lieue, livre, once) restent à cette époque rencontrées dans la littérature.
En 1837, Didion est nommé professeur d’artillerie à l’école d'application, en succession du Capitaine Piobert (1796-1871). Son cours d'artillerie devient publié à Metz en 1841. De 1837 à 1846, Didion est nommé rapporteur de la Commission des principes de tir instituée à Metz, composée de Guillaume Piobert (1793-1871), Arthur Morin (1795-1880) et lui-même. Cette commission a comme objectif l'établissement de tables de tir pour les différents matériels utilisés par l'armée. En 1839, le trio reçoit conjointement le grand prix de mathématiques de l'Institut de France pour ses travaux de balistique et d'hydrodynamique.
La commission mesure lors d'expériences de balistique menées sur le polygone de tir et modélise la résistance des milieux. Le calcul des probabilités est appliqué aux principes de tir. Les armes subissent à cette époque plusieurs transformations, caractérisées par la création de canons rayés et par l'allongement des projectiles, déduit en partie d'expériences conduites à Metz. Didion publie en 1839 au Journal de l’École Polytechnique une étude statistique "Expérience sur la justesse comparée du tir des balles sphériques, plates et longues". Son "Mémoire sur la balistique" est publié à Metz en 1846 chez S. Lamort en une première édition. La seconde édition paraitra en 1868, publiée chez Bachelier à Paris.
Nommé en 1846 chef d'escadron, il rejoint Paris où il est successivement membre de la Direction des poudres et salpêtres, directeur de la Capsulerie de guerre. Il soumet en 1848 à l’Académie des sciences son "Mémoire sur la balistique", imprimé dans le tome I des savants étrangers. Les commissaires lors de la soutenance sont Poncelet, Piobert, Morin et Duhamel. Suivent ensuite des leçons de balistique. Son œuvre majeure "Traité de balistique" parait en deux éditions successive, en 1848 et 1860. Didion devient également examinateur à l'entrée de Saint-Cyr (1849-1850) et à Polytechnique (1851-1858). En 1854 il est promu colonel, en 1858 général de brigade. Le 13 mars 1858, parvenu en fin de carrière militaire, il commande l'artillerie de le 5e division militaire de Metz (1858-1860) et se fixe dans cette ville.
Ses travaux portent par ailleurs sur le calcul des pensions des caisses de retraite, pour lequel il est l’un des premiers à utiliser des calculs de probabilité. Didion élabore une méthode pour calculer le taux des pensions viagères pour la Société de Prévoyance et de Secours mutuels de Metz (1855-?). Il détaillera en 1864 les calculs effectués à cette occasion. En 1860, il devient élu conseiller municipal de Metz, renouvelé en 1865 et en fonction jusqu'en 1871. En 1861, il joue un rôle très actif dans l’organisation de l'Exposition universelle de Metz. L'un de ses cousin, Paulin Didion (1831-1879) est imagier à Metz et se montrera aussi actif sur l'événement. Isidore Didion travaille sur la question de la distribution des eaux, il est président du comité de l'industrie, président du comité des finances, vice président du bureau de la commission générale. Il reçoit la Légion d'honneur en 1863.
Dans la suite de ses travaux à la Commission de tir, le général Didion présente à l'Académie des sciences en 1867 une étude graphique sur les roues hydrauliques à aubes courbes. Ami personnel de Poncelet, il en écrit la notice biographique, prononcée à l'Académie de Metz suite au décès en 1869. Suite au traité de Francfort, en tant que militaire français, il ne peut changer de nationalité et rester à Metz. Il émigre et choisit de s'installer avec sa famille à Nancy, en juin 1872. Il reste cependant membre titulaire le plus ancien de l'Académie de Metz pour y devenir membre honoraire et devient également, en 1872, membre de l'Académie de Nancy. Il est élu membre correspondant de l’Académie des Sciences en 1873 et poursuit ses publications aux Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences, débutées en 1840. Il décède à Nancy le 3 juillet 1878. Le colonel Virlet rédige en 1878 sa notice biographique pour l'Académie de Metz. - Source
- https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=didion&p=isidore
- Système de notations des diverses unités employées dans les sciences appliquées, par Isidore Didion, 1835
- Dossier Légion d'honneur
- Progrès des sciences et de l'industrie appliqués à l'artillerie, discours de réception, par Général Didion, 1874
- Notice sur la vie et les travaux du Général Didion, membre honoraire de l'Académie de Metz, par le Colonel Virlet, 1878
- Discours prononcé sur la tombe du général Didion, par M. Tourdes, Académie de Stanislas, 1878
- Didion, dans le Répertoire Bibliographique des Sciences Mathématiques (1894-1912), par AHP et Mathdoc
- Publications référencées aux Bibliothèques du ministère des Armées
- Papiers d'Isidore Didion aux Archives Henri-Poincaré
- Prénom et nom de naissance
- Isidore Didion
- Prénom
- Isidore
- Nom de famille
- Didion
- Année de naissance-décès
- 1798-1878
- Année de naissance
- 1798
- Année de mort
- 1878
- Époux(se) ou conjoint(e)
- Colmer, Jeanne (1828-1886)
- Formation
- Collège de Pont-à-Mousson
- École polytechnique
- École d'application de l'artillerie et du génie (1802-1870)
- Profession
- Enseignant
- Ingénieur militaire
- Personnalité politique
- Examinateur de l'École polytechnique
- Examinateur de Saint-Cyr
- Domaine d'activité
- Mathématiques
- Balistique
- Mécanique
- Artillerie
- Distinction reçue
- Légion d'honneur
- Grand prix des sciences mathématiques
- Rue Didion à Nancy
- Nom dans la base
- Didion, Isidore (1798-1878)
- Classe de ressource
- Person
Naissance d'Isidore Didion (1798)
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Didion à l'École de Pyrotechnie militaire (1834-1845)
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Didion à Paris (1846-1857)
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Didion à Metz (1858-1872)
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Didion à Nancy (1872-1878)
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Ressources liées
Titre | Classe |
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Académie nationale de Metz (1757-1793, 1819-) | Organisation |
Commission des principes de tir (1833-1862) | Organisation |
Cours industriels de la ville de Metz (1825-1835) | Organisation |
École d'application de l'artillerie et du génie (1802-1870) | Organisation |
École de pyrotechnie militaire de Metz (1824-1867) | Organisation |