Goulier, Charles-Moÿse (1818-1891)

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Description
Charles-Moÿse Goulier nait le 31 janvier 1818, à Richelieu en Touraine. Il est le fils de Jean Goulier, marchand cordonnier, et de son épouse Marie-Louise Logeais. En 1836, Goulier réussit le concours d'admission à l’École polytechnique. En 1838, il sort premier de sa promotion, puis il poursuit sa formation à l’École d’application de Metz, dans la spécialité du génie. Il devient affecté tout d'abord à Metz comme sous-lieutenant dans le 3e régiment du Génie. Goulier devient ensuite détaché aux travaux de fortifications à Paris. Le 14 mai 1843, il devient le plus jeune capitaine de l’armée française et il est nommé l’année suivante professeur de topographie et de géodésie à l’École d’application de l'artillerie et du génie, appelé à l'État-Major, en succession de Livet. Ses travaux mathématiques portent alors sur la géométrie appliquée à la topographie essentiellement.

Goulier améliore notablement les cours dont il est chargé à l'école d'application et publie chez Nouvian ses cours de topographie. Il s'intéresse tout d'abord aux levers dans lesquels la distance à un point est estimée à l'aide d'une mire et d'un télémètre stadimétrique, encore appelé télomètre. En 1852, il dépose à l'académie des sciences un pli cacheté résumant sa découverte en optique physiologique de l'astigmatisme (non nommée ainsi) et de sa correction à l'aide de verres particuliers. Ses relations avec les opticiens de la maison Schiavetti-Bellieni datent sans doute de cette époque et de la nécessité de corriger la vue de certains élèves.

En 1853, Goulier participe à la rédaction d'un ouvrage de géographie statistique sur la Moselle. En 1857, il est décoré de la légion d'honneur. Il publie plusieurs notes parues dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences sur l'amélioration des instruments comme la boussole, le télomètre à prisme, des baromètres, thermomètres. En 1858, il publie un plan de Metz au 1/2000, dressé en vue de réaliser le plan relief de la ville. Ses instruments de nivellement sont présentés lors de l’Exposition Universelle de 1861 de Metz, dédiée à l’Agriculture, l’Horticulture, l’Industrie et les Beaux-Arts avec 554 exposants rassemblés sur l’Esplanade.

Parti en cure à Cauteret dans les Hautes-Pyrénées, il en étudie la topographie. Puis l'Académie de Metz lui ouvre ses portes en 1863, il en assure la présidence en 1868. En astronomie, il publie sur les comètes. En 1867, l'Académie impériale de médecine de Paris reconnait l'utilité de ses travaux sur l'astigmatisme. En 1868, président de l'Académie de Metz, il soumet "Coup d'œil sur la topographie et sur les formes du terrain", un mémoire sur l'art de la topographie, de la réalisation des plans et des reliefs. Lors du siège de Metz en 1870, il participe à la mise au point de ballons d'observation des positions prussiennes et se trouve chargé de la remise des collections de l'école d'application, suite à la capitulation.

En 1871, il reprend à Fontainebleau ses fonctions de professeur. En 1875, il est appelé à Paris au dépôt des fortifications. Il devient membre de la Société pour l'Encouragement National de l'Industrie. En 1878, Goulier est admis à la retraite. En 1880, il devient membre de la direction centrale du club alpin français. Charles Goulier décède le 14 mars 1891 à Paris.

Colonel du génie - Professeur de topographie et de géodésie à l'école d'application de l'artillerie et du génie en 1844 - Membre de la commission du nivellement général de la France.
Nom dans la base
Goulier, Charles-Moÿse (1818-1891)