École centrale rabbinique de Metz (1829-1859)

Contenu

Type d'organisme
Écoles rabbiniques
Domaine d'activité
Enseignement supérieur
Enseignement religieux
Description
C'est en vertu d'un arrêté du 20 août 1829, approuvant les dispositions du règlement de l'École que fut fondée l'École centrale rabbinique à Metz, établissement privé d'enseignement supérieur de formation des rabbins. L'école talmudique de Metz, fermée lors de la Terreur avait été rouverte en 1821. Le Consistoire central la transforma en 1827 en "école centrale de théologie", habilitée à dispenser un diplôme rabbinique national. Le 4 décembre 1830, la Chambre des députés vota, à une forte majorité, une loi, promulguée le 8 février 1831, établissant une parfaite égalité entre les Français de tous les cultes, et mettant à la charge de l’État le traitement des rabbins et d'un certain nombre de ministres officiants. Une ordonnance royale du 22 mars 1831 attribue à l’École un crédit de 8.500 francs.

En 1831, Olry Terquem (1797-1886), pharmacien rue des Jardins enseigne la physique, la chimie et l'histoire naturelle; Louis Morhange (18?-1888), ancien professeur à l’École talmudique, est répétiteur. En 1836, Morhange enseigne algèbre, géométrie, chimie, physique, latin et grec.

Pour être admis à l'école, il faut alors être français, âgé de dix-huit ans, être porteur d'un certificat de bonne conduite, connaître la langue française, avoir des notions d'arithmétique, d'histoire et de géographie, posséder les principes de la langue hébraïque et être en état d'expliquer un texte du Talmud. Des enseignements sont dispensés gratuitement à des élèves originaires des consistoires du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de Nancy, Metz, Paris, Bordeaux et Marseille. Les études durent cinq ans et se divisent en deux parties : études sacrées et études profanes.

Les études profanes comprenaient alors les langues grecque et latine, la philosophie, la rhétorique, l'histoire ancienne et moderne, l'allemand, la logique. En quatrième et cinquième année, les élèves s'exerçaient à la prédication par des discours sur des sujets moraux ou religieux. Chaque année, les élèves passaient un examen public. À la fin de leurs études, l'examen qu'ils avaient à passer portait sur tout le contenu de l'enseignement. Ils devaient soutenir une thèse portant sur des sujets religieux. L'examen était sanctionné par la délivrance de certificats d'aptitude de deux degrés différents. Le premier conférait le titre de rabbin (ou docteur de la Loi), le second le titre de grand rabbin ou degré supérieur.

A partir de 1850, des travaux doivent être entrepris pour construire une nouvelle synagogue, ainsi qu'une nouvelle école. En 1855, Faye, recteur de l'Académie de Metz et Nancy, visite l'école et approuve le fonctionnement et les transformations. Suite à plusieurs années d'atermoiements et difficultés diverses, notamment financières, c'est par un décret du 1er juillet 1859 que devient opéré le transfert de l'École centrale rabbinique de Metz à Paris. L'école rabbinique parisienne est alors renommée "Séminaire israélite de France".
Année de création - fermeture
1829-1859
Année de création
1829
Année de fermeture
1859
Titre
École centrale rabbinique de Metz (1829-1859)
Employé, affecté, membre
Terquem, Olry
Suivant
Séminaire israélite (Paris)