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Description
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Fils de Louis Ignace Théodore de Gargan (1753-1796), baron de Gargan et de Vis, seigneur du Chastel et d'Inglange, et de Marie Marguerite Turlure de Vellecour (1770-1829), dame d'Abaucourt, Théodore-Charles-Joseph de Gargan nait le 9 août 1791 en Moselle à Inglange. Orphelin de père en 1796, il grandit ensuite chez son beau-père Ferdinand de Jaubert (1770-1813), agent de change à Metz. Il devient reçu à l'école polytechnique en 1808 pour en sortir en 1810 et accéder ensuite au corps des mines, premier des cinq élèves alors admis. Il ne doit pas être confondu avec ses fils François Marie Théodore de Gargan (1827-1889), maître de forges à Hayange et Charles Joseph de Gargan (1830-1920).
Thèodore de Gargan part ensuite en formation à l'École pratique des mines de Moustiers en Savoie et Allemont (de nos jours Moûtier). Cette école d'application de Polytechnique se trouve localisée en montagne, non loin de la mine d'argent et de plomb de Peysey-Nancroix. Sorti de l'école des mines en 1811, il travaille en 1812 à la topographie du bassin houiller de Saint-Étienne, puis il est nommé en 1814 ingénieur ordinaire à la station minéralogique de Longwy. Suite au traité de paix de Paris de 1815, le bassin de la Sarre dans lequel des gisements de charbon avaient été trouvés devient Prussien et il cachera quelques temps les plans des découvertes minières effectuées.
A partir de 1818, Gargan entreprend des recherches géologiques sur les sels gemmes à Dieuze et à Vic-sur-Seille. Le 9 novembre 1818, Gargan épouse à Saint-Germain-en-Laye Eulalie Eugénie Marie de Beauffort. Cependant, cette dernière décède prématurément en 1825. Gargan devient en 1821 membre de l'Académie de Metz, associé libre en 1826. Au niveau scientifique, Gargan participe en 1824, conjointement avec Poncelet, Gosselin, Woisard, polytechniciens et Nicolas-Joseph de Nicéville (1761-1841), fermier des moulins de la ville, à la mise au point de la roue à aubes courbes, dite roue Poncelet. Il est cité dans Mémoire sur les roues hydrauliques à aubes courbes, mues par dessous, par Poncelet, 1825, publié de nouveau en 1826 à Metz, chez Mme Vve Thiel.
Le 22 mai 1826, de Gargan épouse à Paris Marguerite Joséphine de Wendel, née en 1804 à Metz, fille de François Charles de Wendel (1778-1825), député de la Moselle de 1815 à 1825, président du Conseil général de la Moselle, fondateur des forges de Moyeuvre et de Hayange, lui-même décédé depuis peu. Gargan prend la suite de son beau-père à la direction des forges, en collaboration et travaille avec Alexis Charles de Wendel (1809-1870). Il devient élu membre du Conseil général en 1829, mais il démissionne en 1830. En 1838, des investissements sont réalisés à Decize dans la Nièvre et Gargan va diriger les houillères et verreries de Decize.
En 1842, le département de la Moselle compte 21 fourneaux au bois pour 5 au coke. Le duo Gargan-Wendel entreprend la construction de quatre haut-fourneaux à coke et laminoirs à Stiring, ainsi que la construction d'une nouvelle commune en ces lieux. En 1848, Gargan et Wendel traversent la crise économique en pratiquant une "administration paternelle". L'Usine de Stiring va progressivement gagner en importance pour la construction de rails de chemins de fer notamment. La mise en marche de l'usine de Stiring débute en 1853. Les aciéries Wendel localisées à Hayange et Moyeuvre deviennent reliées par train dès 1852 aux puits de charbon de la Sarre. Cependant, Gargan décède le 6 novembre 1853 à Hayange, à l'âge de 62 ans.
La période qui va de 1854 à 1870 est marquée par une forte expansion de l'usine de Stiring, tirée par le ferroviaire. Charles Wendel poursuit les activités en compagnie de sa mère. Le fils de Théodore, François Théodore de Gargan prend la suite de son père à Hayange. La commune de Stiring obtient le 3 juin 1857 son autonomie complète. La production devient multipliée par quatre en l’espace de 15 ans : 9500 tonnes en 1854, 15300 tonnes en 1856, 45600 tonnes en 1869. Durant la même période, la main-d’œuvre employée dans les services de production et les services annexes augmente en conséquence. 1250 ouvriers deviennent en moyenne employés pour l’année 1854. Vers 1870, l'usine de Stiring emploie 1700 à 1800 ouvriers et les aciéries doivent alors provisoirement fermer.
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Prénom et nom de naissance
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Théodore-Charles-Joseph de Gargan
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Prénom
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Théodore-Charles-Joseph
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Nom de famille
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Gargan
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Année de naissance-décès
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1791-1853
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Année de naissance
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1791
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Année de mort
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1853
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Beauffort, Eulalie Eugénie Marie de (1793-1825)
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Wendel, Marguerite Joséphine de (1804-1851)
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Formation
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École polytechnique
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École des mines
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Profession
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Géologue
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Personnalité politique
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Maître de forges
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Entrepreneur
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Domaine d'activité
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Géologie
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Nom dans la base
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Gargan, Théodore-Charles-Joseph (1791-1853)