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Description
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(Victor) Ernest Mauduit naît le 12 octobre 1828 au domicile de ses parents, 34 rue Pincedos à Rouen. Il est le fils de Victor Mauduit (1802-1865), secrétaire à la sous-préfecture et à la mairie de Rouen et de Lilia Louise Godefroy (?-1836). Sa mère décède alors qu'il est âgé de huit ans, et il est élevé en même temps que sa sœur (1831) et son frère (1833) par sa tante.
Ernest Mauduit entre à l’âge de 10 ans au collège royal de Rouen, grâce à une bourse financée par un Rouennais, Vallée, et destinée à deux élèves de la ville. L’autre bénéficiaire, Charles Périgot, entrera à l’ENS lettres en 1850, et écrira en 1877 la notice nécrologique de Mauduit. En 1847-1848, Mauduit, qui a obtenu le baccalauréat ès lettres en 1847, est élève en mathématiques spéciales de Pierre Paul Haillecourt (1816-1907). Il est reçu au baccalauréat ès sciences et obtient le prix d’honneur de mathématiques. Candidat à l’ENS en 1848, il est 20e des 42 admissibles, puis 6e des 16 admis, qui entrent tous rue d’Ulm. En 1851, il est classé 2e sur 5 à l’agrégation de mathématiques, dès sa sortie de l’ENS. On peut télécharger sur le site archive.org deux registres reliés venant de la bibliothèque de Mauduit, contenant des notes manuscrites soignées prises pour la plupart pendant les cours suivis à l’ENS et à la Sorbonne.
Le 4 octobre 1851, le nouvel agrégé devient nommé provisoirement professeur de mathématiques élémentaires au lycée de Saint-Étienne, puis, le 11 octobre, professeur au lycée de Tours. Mauduit est chargé d’une classe de logique scientifique (ex mathématiques élémentaires) et d’une classe regroupant 3e, 2e et rhétorique. Le 12 juin 1852, il est élu membre titulaire de la Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département d’Indre-et-Loire. Le 26 août 1852, à Rouen, Ernest Mauduit épouse Esther Emma Louise Pottier (1829-), fille du conservateur de la bibliothèque publique de Rouen. Quatre filles naitront de son mariage, une à Tours et trois à Metz.
Mauduit est en effet nommé le 15 septembre 1853 professeur de
mathématiques pures et appliquées au lycée impérial de Metz. Au lycée de Metz, Mauduit est chargé d’une des deux classes de logique scientifique (ex mathématiques élémentaires), alternant classe des nouveaux et classe des anciens. Il est fait officier d’académie le 9 janvier 1858. Le 21 août 1858, Son beau-père André Pottier écrit « À Son Excellence Monsieur G. Rouland, Grand Officier de la légion d’honneur, Ministre de l’Instruction publique, etc. », une longue lettre dans laquelle il sollicite la nomination de son gendre à Paris, sans « aucune autre raison que celle de se rapprocher du grand centre intellectuel et de sa famille ».
Par un arrêté du 4 octobre 1858, Mauduit est nommé professeur adjoint de mathématiques au lycée impérial Bonaparte, de nos jours Lycée Condorcet. Il reste six ans professeur divisionnaire de deuxième classe, et deux ans professeur divisionnaire de première classe. Il enseigne d’abord en troisième et en logique lettres (future philosophie), puis dans diverses classes allant de la rhétorique sciences à la quatrième. En outre, il est à partir de 1860 chargé de la géométrie descriptive dans la classe de spéciales de Ventéjol (ENS 1842) et d’interrogations en spéciales aux lycées Bonaparte et Napoléon (ex et futur Henri IV).
Le 4 septembre 1866, il est titularisé et nommé professeur de mathématiques élémentaires au lycée impérial Saint-Louis, en remplacement de Charles Simon (ENS 1845). Mauduit est chargé de la classe de 2e année de mathématiques élémentaires, dont les élèves se préparent à l’entrée en spéciales ou au concours de l’École forestière, et d’une classe de quatrième. L’année scolaire 1870-71 est très perturbée : la guerre, la Commune. Il semble que Mauduit soit resté et, au palmarès de distribution des prix de l’année, tout semble normal pour sa classe. À la rentrée de 1871, Mauduit remplace Henri Bos dans sa division de l’École centrale.
Brusquement malade, de juillet à septembre 1874, il est contraint d'arrêter ses cours. Par un arrêté du 25 septembre 1875, Mauduit est « admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, pour cause d’accident grave ». Un décret en date du 6 mars 1876 fixe le montant de la pension à 3455 francs. Ernest Mauduit décède le 5 avril 1876 en son domicile, 91 rue des Feuillantines. Sa veuve Esther Pottier doit alors assurer seule les revenus de la famille. Elle ouvre une pension pour jeunes filles et décède de nombreuses années plus tard, en 1902.
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Prénom et nom de naissance
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Victor Ernest Mauduit
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Prénom
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Victor Ernest
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Nom de famille
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Mauduit
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Année de naissance-décès
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1828-1876
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Année de naissance
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1828
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Année de mort
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1876
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Esther Emma Louise Pottier (1829-1902)
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Formation
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École normale supérieure
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Profession
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Enseignant
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Domaine d'activité
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Mathématiques
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Nom dans la base
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Mauduit, Victor Ernest (1828-1876)