Olivier, Théodore (1793-1853)
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- Description
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Théodore Olivier nait à Lyon, rue Sala, le 14 janvier 1793, lors de la Révolution, alors que se déroule le procès de Louis XVI. Il est le premier d'une nombreuse famille, née de Jérôme Louis Olivier (1760 ca), négociant et de Pierrette Victoire Monier. En 1811, il achève ses études secondaires au Lycée impérial de Lyon (actuel Lycée Ampère) en remportant le prix d'honneur de mathématiques. Ce succès lui ouvre les portes de l'École polytechnique la même année. Il suit les cours de Jean Nicolas Pierre Hachette (1769-1834) notamment, professeur de géométrie descriptive. Il a l'occasion de rencontrer Monge (1746-1818), qu'il admire particulièrement et qui se tourne alors vers la politique. En 1814, Olivier prend part en tant que canonnier à la défense de Paris, aux côtés de polytechniciens de sa promotion comme Piobert, Woisard, Morin, Girod, Antoine Gardeur-Lebrun, Bardin.
Puis Olivier reprend ses fonctions à Metz en 1815, en tant qu'élève sous-officier de l'artillerie à l'École d'application. En 1817, il devient professeur-adjoint des sciences physico-mathématiques. Parmi ses premières publications : une théorie des engrenages cylindrique hélicoïdal, dit de White, "sans frottement de glissement". Promu en 1819 au grade de lieutenant, il devient professeur titulaire chargé des plans de machines et usines d'artillerie. En 1821, il est admis à l'Académie des sciences, arts et lettres de Metz, conjointement avec Bergery, Poncelet, Woisard. Il communique en séance générale de 1821 sur la "Représentation par le lavis des effets d'ombre et de lumière sur les corps". Il publiera en 1828 dans les Mémoires "Note sur un mécanisme servant de support aux tourillons de la grosse cloche de la cathédrale de Metz".
En 1821, le roi de Suède, Charles XIV Jean - Jean-Baptiste Bernadotte (1763-1844), demande au gouvernement français la coopération d'un officier en vue de donner des cours à l'École royale de mécanique de Stockholm. Un fonctionnement sur le modèle de l'École polytechnique est souhaité. Olivier se rend en Suède avec le grade de capitaine d'artillerie et devient professeur en chef du génie. En 1822, il tient une chaire de géométrie appliquée aux fortifications et à l'artillerie et enseigne alors au futur Oscar Ier de Suède (1799-1859). Il présente au roi un mémoire sur la château de Wanås. Deux autres mémoires sont rédigés : un sur la loi de continuité, l'autre sur les diverses espèces de frottements qui peuvent exister entre deux courbes et deux surfaces en contact. Cette dernière œuvre devient traduite en suédois et imprimée dans les Annales de l'Académie royale des sciences de Stockholm.
Olivier se trouve de retour en France en 1825. Le 14 août 1827, il épouse à Paris Marguerite Aline Ramey, fille et sœur de sculpteurs. L'école d'application de Metz publie en 1828 ses cours donnés à l'École d'application de l'artillerie et du génie. En 1828, professeur de mathématiques à l'Athénée royal de Paris, Olivier y rencontre Alphonse Lavallée (1797-1873), riche homme d'affaires actionnaire du journal Le Globe, Jean-Baptiste Dumas (1800-1884), professeur de chimie et Eugène Péclet (1793-1857), professeur de physique générale. Les quatre s'associent pour fonder l'École centrale des arts et manufactures, une école privée prévue pour trois cent élèves externes uniquement, avec admission sur examen. L'école doit former en trois années des ingénieurs actifs dans les usines, les fabriques, des professeurs de sciences appliquées. Elle ouvre ses portes le 20 janvier 1829 à 147 élèves. Olivier y enseigne la géométrie descriptive et devient directeur des études. Très rapidement, l'école centrale devient connue internationalement, attirant 25% d'élèves étrangers lors des vingt premières années. Elle essaime à Mons (1835) et Lausanne (1853). Un livret de quarante page présente tous les ans les professeurs, les enseignements et quelques un des anciens élèves.
En 1834, Olivier soutient sa thèse de doctorat "Des Éclipses de soleil, Construction graphique" devant Thénard, doyen de la Faculté, Lacroix, Francœur, Poisson, Biot. De 1829 à 1840, il publie huit articles sur des sujets mathématiques et sur les engrenages, parus dans le Journal de l'école polytechnique et le Journal de Mathématiques Pures et Appliquées. De 1833 à 1841, il participe au "Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole. ouvrage accompagné d'un grand nombre de figures intercalées dans le texte". De 1842 à 1852, des notices très variées sont rédigées pour la Société d'encouragement pour l'industrie nationale (1801-). En 1854, le catalogue des près de mille livres de sa bibliothèque est publié.
Olivier tient la chaire de géométrie descriptive au Conservatoire national des arts et métiers en 1839. De très nombreux modèles tridimensionnels deviennent créés et diffusés en France et à l'étranger, nommés Modèles d'Olivier. Une cinquantaine de modèles tridimensionnels sont créés dans lesquels la forme des surfaces représentées par des fils de soie peut se modifier. Il constitue aussi au Conservatoire une collection d'engrenages en bois employés dans l'industrie. En 1852-1853, Olivier prend la direction du Conservatoire et succède au général Morin (1795-1880). Il contribue à enrichir une bibliothèque de Dessins industriels.
De nombreuses activités sont menées de front, répétiteur à l'École polytechnique; examinateur des élèves de l'École normale supérieure; membre du conseil de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale; membre du Jury de l'Exposition générale; membre de la Commission pour l’École polytechnique; Inspecteur-général des écoles d'Arts et Métiers; Inspecteur-général pour l’Université chargé d'examiner les principaux établissements d'instruction secondaire. Malade, Théodore Olivier décède à Lyon, dans sa ville natale, le 5 aout 1853, à l'âge de 60 ans, en se rendant aux eaux à Aix-les-Bains. - Source
- https://gw.geneanet.org/pierfit?n=olivier&oc=&p=theodore
- https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=olivier&oc=0&p=theodore
- https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/280641
- Des Éclipses de soleil, Construction graphique, thèse par Olivier, 1834
- École centrale des arts et manufactures, prospectus 1835
- Théorie géométrique des engrenages destinés à transmettre le mouvement de rotation entre deux axes situés ou non situés dans un même plan, par Théodore Olivier, 1842
- Théodore Olivier, Revue du Lyonnais, par Auguste Nesme. Série 2, n°16, 1858, p400-411
- Catalogue des livres de M. Théodore Olivier, 1854
- Théodore Olivier, par Sakarovitch, 1994
- Prénom et nom de naissance
- Théodore Olivier
- Prénom
- Théodore
- Nom de famille
- Olivier
- Année de naissance-décès
- 1793-1853
- Année de naissance
- 1793
- Année de mort
- 1853
- Époux(se) ou conjoint(e)
- Ramey, Marguerite Aline (1798-1873)
- Formation
- École polytechnique
- Profession
- Enseignant
- Directeur d'école
- Domaine d'activité
- Mathématiques
- Géométrie descriptive
- Physique
- Enseignement supérieur
- Distinction reçue
- Légion d'honneur
- Étoile polaire de Suède
- Nom dans la base
- Olivier, Théodore (1793-1853)
- Médias
- olivier-theodore.jpg
- ecole-centrale-arts-manufactures-1830-ca.jpg
- conservatoire-arts-métiers-1863.jpg
- Théodore Olivier, spirale d'Archimède. Spiral en bronze avec contrepoids, ca. 1830-1845, bois de fruitier, bronze, fils de soie, poids en plomb. Union College Permanent Collection, 1868.2 UCPC. parties mobiles.
- Classe de ressource
- Person
Naissance de Théodore Olivier (1793-1853) rue Sala
Contenu : “Olivier, Théodore (1793-1853)”
Théodore Olivier à Metz (1817-1821)
Contenu : “Olivier, Théodore (1793-1853)”
Théodore Olivier à l'Insitut royal de mécanique de Stockholm (1821-1825)
Contenu : “Olivier, Théodore (1793-1853)”
Théodore Olivier, fondateur de l'École centrale des arts et manufactures de Paris (1825-1853)
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Ressources liées
Titre | Classe |
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Académie nationale de Metz (1757-1793, 1819-) | Organisation |