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Description
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François Clément Sauvage nait à Sedan le 4 avril 1814, de Pierre Auguste Sauvage (1786 ca-1862), coiffeur, et de Françoise Lagaune (1784 ca-1864). Après avoir fait ses premières études à Sedan, il est mis en pension à Metz, vers 1828, pour y suivre le cours de mathématiques spéciales au Collège royal. En 1831, il devient admis à l'École polytechnique et obtient le premier rang lors des deux années de formation. Il entre ensuite dans le Corps des mines et suit les cours pendant trois années à l'École de Paris. Plusieurs voyages d'études sont entrepris, dont l'un en Wurtemberg et en Suisse. Au mois de juin 1836, n'étant encore qu'élève-ingénieur, il demande à être chargé du sous-arrondissement minéralogique de Mézières, Ardennes. Il est nommé ingénieur des mines le 1er juillet 1837. Le 21 novembre 1837, il épouse à Sedan Marie Elisabeth Victoire Gosset (1819-1904).
Sauvage prospecte alors les Ardennes et publie en 1842 la première carte géologique du département, sur demande du Conseil général. Il travaille en compagnie de Nicolas-Armand Buvignier (1808-1880), géologue et spéléologue résidant à Verdun. Plusieurs publications se succèdent : La carbonisation du bois dans les départements des Ardennes et de la Meuse avec des détails économiques sur le prix de la façon et des transports; la substitution dans les hauts-fourneaux du bois en partie carbonisé ou charbon roux au bois préparé en meules dans les forêts; la fabrication en forêt du charbon roux; la manière d'employer le coke dans les hauts-fourneaux de petite dimension; un mémoire relatif à l'industrie du fer dans les Ardennes, sur demande de la chambre consultative des arts et manufactures de Sedan.
Un laboratoire de chimie devient organisé à Mézières. De 1838 à 1845, Sauvage consigne les résultats de chimie minéralogique qu'il obtient dans les Annales des mines. Plusieurs études sont aussi menées à l'étranger; en Espagne dans le bassin houiller des Asturies en 1838 et, en 1841, sur les gîtes argentifères de la province de Murcie; en Grèce en 1845, sur la question de l'assèchement du lac Copaïs. Sauvage devient membre de la Société géologique de France.
En 1846, sur sa demande, il se met en congé illimité du Corps des mines et gagne Paris. Il intègre en tant qu'ingénieur la Société du chemin de fer de Paris à Strasbourg. Créée en 1845, cette société doit assurer l'exploitation de la ligne principale de l'Est de la France. Elle doit aussi contractuellement construire la portion de voie ferrée qui relie Frouard, au Nord de Nancy à Metz et Sarrebrück, en Prusse, Royaume de Rhénanie. Sauvage est alors placé sous l'autorité de l'ingénieur en chef des mines nancéien Marc-Auguste Thirion (1806-1886). Il construit une section incluant plusieurs travaux d'art. Il devient ensuite ingénieur en chef du matériel de la première compagnie concessionnaire de Paris à Lyon.
Au début de la révolution, en février 1848, les ouvriers mineurs du Creusot se mettent en grève, Sauvage est missionné par le ministre des travaux publics pour négocier. Des concessions sont faites en accord avec la direction de l'établissement et le travail reprend. Puis le gouvernement provisoire lui confie l'administration des chemins de fer d'Orléans et du Centre et il est alors témoin de violentes émeutes ouvrières. Le 25 juin 1848, des coups de feu sont engagés sur des barricades voisines de la gare, entre un détachement de gardes mobiles et des insurgés. Sauvage examine d'une fenêtre, en compagnie de M. Clarke, ingénieur du matériel. Ce dernier tombe frappé mortellement par une balle. Cependant, suite à d'habiles négociations, le travail reprend et il devient nommé ingénieur en chef le 15 août 1848. Sauvage retourne ensuite à son poste à la Compagnie de Paris à Lyon et y reste jusqu'en septembre 1852. Il change ensuite de compagnie et obtient le poste d'ingénieur en chef du matériel et de la traction, dans l'administration de la Compagnie des chemins de fer de l'Est et reste en activité jusqu'en 1856.
En 1856, Sauvage prend part à la "Grande Société des Chemins de Fer Russes". Cette société est créée par les banquiers Pereire et basée à Saint-Petersbourg. Des concessions sur des voies à construire viennent d'être accordées par Alexandre II, tsar de Russie, suite à sa défaite à Sépastopol en Crimée. Les études sont menées par Charles Collignon (1802-1885), assisté de son fils Édouard-Charles Collignon (1831-1913) et d'un groupe d'ingénieurs français. La société cependant fait faillite au bout de cinq ans et tous les ingénieurs rentrent en France.
Sauvage avait cependant intégré le conseil d'administration de la compagnie de l'Est. Il se voit confier les fonctions de directeur de la Compagnie le 1er mars 1861. Sous son égide, dans la décennie qui suit, 800 kilomètres de voies nouvelles sont construites sur l'Est de la France, avec des dépenses maîtrisées, ce qui était relativement exceptionnel dans ce secteur. Le 11 juin 1863, la Compagnie de l'Est absorbe la Compagnie des chemins de fer des Ardennes, créée en 1855 pour relier Creil à Jeumont, près de la frontière Belge et Reims à Charleville notamment. Il s'implique ainsi à nouveau dans le développement économique de sa région natale. Le 29 septembre 1868, il est promu commandeur de la Légion d'honneur. En 1869, son fils Louis Auguste Edouard Sauvage (1850-1937) sort major de l'École polytechnique, puis intègre comme son père l'École des mines.
Avec l'écroulement du Second Empire en 1871 et la proclamation de la Troisième République, Sauvage entre dans la vie politique française. Bien qu'amoindri par la maladie, il devient élu député à l'Assemblée nationale, en février 1871, le 21e sur 43 sur la circonscription de Paris, avec une majorité de 102 690 voix. Il siège à la Chambre au centre gauche, s'abstient lors du vote des préliminaires de paix en février 1871. Il se déclare pour une République conservatrice et pour le gouvernement de Thiers, qu'il soutient de ses votes. François Clément Sauvage décède à Paris le 11 novembre 1875, à l'âge de 61 ans.
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Prénom et nom de naissance
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François Clément Sauvage
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Prénom
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François Clément
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Nom de famille
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Sauvage
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Année de naissance-décès
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1814-1872
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Année de naissance
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1814
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Année de mort
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1872
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Gosset, Marie Elisabeth Victoire (1819-1904)
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Formation
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École polytechnique
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École des mines
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Profession
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Ingénieur des mines
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Domaine d'activité
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Géologie
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Chemin de fer
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Distinction reçue
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Légion d'honneur
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Nom dans la base
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Sauvage, François Clément (1814-1872)
