Noël, Jean-Nicolas (1783-1867)

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Description
Jean-Nicolas Noël nait le 6 février 1783 à Dombrot-le-Sec dans les Vosges, non loin de Contrexéville, de parents cultivateurs. Il doit à son propre travail l'ensemble de ses études moyennes et supérieures. Il est tout d'abord porté par son intérêt pour le dessin. Âgé de 16 ans, il exécute tout d'abord des peintures pour l'église de son village. Il emploie l'argent gagné à étudier une année à Nancy, à l’École centrale (1800, an IX), puis il revient ensuite tenir l’école de son village à Dombrot. Pendant ses heures libres, il étudie les ouvrages de Sylvestre-François Lacroix (1765-1843) obtenus en prix à Nancy.

Noël entre ensuite au cadastre de Nancy, en qualité de géomètre. Le premier cadastre français, dit cadastre napoléonien, doit être créé et des topographes sont recrutés à Nancy. Il s'y distingue en donnant à ses collègues des leçons de géométrie et topographie. Lors de la création du lycée, en 1804, il devient nommé maître d’études et répétiteur de mathématiques. Il profite de sa position pour suivre des cours de mathématiques "transcendantes" au lycée. En 1805, il devient appelé à la chaire de mathématiques du collège de Phalsbourg, petite ville militaire aux limites de la Meurthe et du Bas-Rhin. Le 5 décembre 1810, il reçoit sa nomination définitive de professeur de l'Université de France. Le 25 janvier 1811, le diplôme de bachelier ès sciences lui est délivré. Il enseigne et commence la rédaction de ses propres livres, devient lecteur des Annales de mathématiques de Gergonne.

En 1815, suite à la chute de l'Empire français, le gouvernement des Pays-Bas s'occupe d'organiser les établissements d'instruction moyenne et supérieure dans les différentes territoires et provinces du royaume, dont l'ancien département des Forêts (1795-1814) devenu Pays-Bas autrichiens. Noël devient appelé, en 1819, à l'Athénée royal grand-ducal de Luxembourg pour y enseigner les sciences physiques et mathématiques. Il devient aussi membre correspondant de l'Académie de Metz, tout nouvellement créée la même année. Noël publie en 1819 à Metz chez Lamort Arithmétique élémentaire raisonnée et appliquée, suivi en 1820 de Algèbre élémentaire, raisonnée et appliquée.

Ses remerciements vont alors à François-Ignace Spitz (1766-1850), professeur de mathématiques à l'École centrale de la Meurthe et inspecteur d'académie. A partir de 1820 et pendant plus de quinze ans, il organise pour les instituteurs du grand-duché, un cours normal annuel d'arithmétique. En 1824, il accepte le titre de principal de l'Athénée de Luxembourg, et il s'acquitte de ces fonctions avec une activité remarquée. Il publie à Luxembourg en 1825 Éléments d'arithmétique à l'usage des écoles primaires. Des rééditions de ses cours suivent.

Lors de la rentrée, le 5 septembre 1835, malgré les propositions faites par le gouvernement luxembourgeois, il choisit d'occuper en tant que professeur extraordinaire la chaire d'introduction aux mathématiques supérieures et celle de haute algèbre de Liège en Belgique, devenue indépendante depuis 1830. En 1837, il devient professeur ordinaire. Quelques années plus tard, il devient nommé recteur de l'Université de Liège pour l'année 1842-1843. Le 26 septembre 1843, il reçoit la croix de chevalier de l'ordre de Léopold; enfin il obtient l'éméritat, sur sa demande, le 5 janvier 1849. Toutefois, il continue, d'enseigner la haute algèbre jusqu'à la fin de 1852.

Il contribue par ailleurs aux activités de la Société royale des sciences de Liège fondée en 1835, société qu'il préside en 1844, 1845 et 1848. Ses collaborations aux Mémoires de la société durent jusqu'en 1865. Vers 1850, il prend part activement, à une querelle sur l’enseignement des fondements du calcul différentiel et intégral et sur son utilisation en géométrie dans l’enseignement secondaire. Forcé de prendre du repos en 1852, il quitte définitivement l'enseignement. Il reporte son activité sur des questions spéciales, cherchant des solutions nouvelles ou des développements plus précis de solutions connues. Il écrit alors des articles dans des journaux comme le Moniteur de l'enseignement, la Revue, le Journal de l'instruction publique, dans la Revue pédagogique, dans les Annales de l'enseignement
public et principalement dans les Annales des sciences de Liège, dont il est l'un des fondateurs.

Ses manuels de mathématiques et de physique ont connu de nombreuses éditions. Jean Nicolas Noël décède à Liège le 12 mars 1867, à l'âge de 84 ans.
Prénom et nom de naissance
Jean-Nicolas Noël
Prénom
Jean-Nicolas
Nom de famille
Noël
Année de naissance-décès
1783-1867
Année de naissance
1783
Année de mort
1867
Profession
Enseignant
Domaine d'activité
Didactique
Mathématiques
Distinction reçue
Croix de chevalier de l'ordre de Léopold
Nom dans la base
Noël, Jean-Nicolas (1783-1867)