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Description
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Esprit Pascal Jouffret nait le 15 mars 1837 à Monteux dans le Vaucluse. Il est le fils d'Antoine Noël Jouffret (1803-1876), propriétaire, et de Marie Thérèse Auffan (1807-1842). Le jeune Esprit perd sa mère alors qu'il est âgé de cinq ans et son père épouse alors Rosalie Courbet (1828), native d'Entraigues-sur-Sorgues. Esprit Jouffret grandit dans une fratrie de quatre enfants. En 1856, il est élève au lycée Saint-Louis à Paris, dans la classe de M. Faurie. Son premier article, sur les surfaces du second ordre, est publié dans les Nouvelles Annales de Mathématiques. Jouffret devient ensuite admis à Polytechnique, en 1857. En 1859, il poursuit ses études dans l'artillerie, à l'École d'application de Metz. Il devient ensuite lieutenant dans le 3e régiment d'artillerie en 1860, affecté successivement dans plusieurs régiments. Esprit Jouffret épouse à Paris à une date non connue Marie Clémence Formelle.
Le 24 septembre 1867, le Courrier de la Moselle annonce que Jouffret est affecté à l'École d'application de l'artillerie et du génie à Metz. Avec le grade de capitaine, il devient membre de l'état-major, adjoint au professeur d'artillerie. Suite à la déclaration de guerre, faite par Napoléon III en juillet 1870, il est mobilisé du 16 aout au 28 octobre et devient affecté à l'Armée du Rhin, commandée par le Maréchal Bazaine. Son armée prend part aux batailles de Mars-la-Tour (16 aout 1870), de Gravelotte et Saint-Privas (18 aout), avant de se retrouver enfermée dans Metz assiégé. Du 29 octobre 1870 au 12 mars 1871, Jouffret devient prisonnier de guerre, détenu à Lunebourg, non loin de Hambourg.
Suite à sa libération en 1872, promu capitaine, Jouffret reprend ses anciennes fonctions à l'École d’application de l’artillerie et du génie, alors transférée à Fontainebleau. Il est tout d'abord professeur d'artillerie, adjoint d'Olivier d'Astier de la Vigerie (1850-1922). La même année, il devient aussi membre de la Société Mathématique de France, tout nouvellement créée, et va le rester jusqu'en 1900. Jouffret se montre simultanément actif dans deux domaines différents, la publication de ses cours d'artillerie, incluant l'application de la théorie des probabilités à la question de l'artillerie, et le compte-rendu descriptif des artilleries des nations européennes. Les armes sont observées lors des expositions universelles qui se développent grandement, suite à la guerre de 1870.
Jouffret publie en trois livraisons ce qui constitue son cours de probabilités du tir, paru dans Revue maritime et coloniale 1872, 4 et 1873, 3 ; Revue d'artillerie, 1873, 2. Les cours de Jouffret sur l'artillerie sont un modèle du genre, destiné à former les élèves officiers au calcul des probabilités et améliorer la précision de tir. Jouffret précise très bien le rôle joué par la loi normale en probabilité du tir, à l'aide du schéma des causes multiples de Laplace. La dispersion du tir d'un projectile d'artillerie est la résultante d'un très grand nombre de causes perturbatrices, elle est donc régie, suivant le théorème de Laplace, par la « loi des erreurs ». Ainsi, d'après Jouffret : « Si on tire un très grand nombre de coups, et qu'ensuite on aille placer l'un au-dessus de l'autre, en chaque point du sol, tous les projectiles tombés en ce point, la surface enveloppe de ces projectiles sera semblable à une cloche. »
En 1874, parait dans la Revue de l'Artillerie, Théorie élémentaire des phénomènes que présentent le gyroscope, la toupie et le projectile oblong. En 1875, il publie Sur la probabilité du tir des bouches à feu et la méthode des moindres carrés. Il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1875. Par ailleurs, un ouvrage en quatre volumes est publié à partir de 1873, diffusé à Paris et Nancy, intitulé Description des principales artilleries étrangères. Vol 1: Artillerie prussienne, Vol 2: Artillerie autrichienne, Vol 3: Artillerie anglaise, Vol 4: Artillerie suisse. Un article de la Revue de l'artillerie paru en 1882 précise quelque dix ans plus tard : La description des principales artilleries étrangères a été faite avec des soins minutieux par MM, les chefs d’escadron Jouart, Aron, Jouffret, les capitaines Manceron, Priou, Colard et Labiche, et chaque numéro contient au jour le jour les renseignements les plus précis que l’on ait pu se procurer ; les armes portatives, les équipages de pont, les locomotives roulières ont été l’objet de nombreux articles, On a rendu compte de ce que les expositions de Vienne [1873], de Paris [1878] et de Dusseldorf [1880] présentaient d’intéressant au point de vue de l'artillerie.
Son cours d'artillerie, spécialement dédié aux projectiles parait en 1881, publié à Fontainebleau chez Ernest Bourges. En 1883, Jouffret est devenu chef d'escadron et il propose un livre en partie très différent de ses réalisations précédentes. Un public plus large est visé. Il s'intéresse à la physique pure, à la mécanique, en choisissant cependant ses exemples dans le domaine de l'artillerie. Des préoccupations métaphysiques, précédemment absentes, apparaissent dans le livre. Son titre Introduction à la théorie de l'énergie, parait chez Gauthier-Villars. Jouffret est promu lieutenant-colonel en 1889. En 1891, il est vice-président de la Commission d'expériences de Bourges, pour procéder aux essais des armes et des munitions de l'Armée de terre.
Date retraite 1892 ?
Officier de l'Instruction publique.
Travaux sur la géométrie à quatre dimensions.
Officier LO : 1894
« De même qu'un monde non-euclidien, on peut se représenter un monde à quatre dimensions », voici ce qu’écrivait Henri Poincaré en 1902 dans La Science et l'Hypothèse.
Publication de son Traité élémentaire de géométrie à quatre dimensions en 1903.
Esprit Jouffret décède le 6 novembre 1904, à Paris, 20 rue de l'Estrapade, à l'âge de 67 ans.
Mme Jouffret, veuve.
Quatrième dimension, art, cubisme, relativité
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Source
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https://gw.geneanet.org/rbarthod1?n=jouffret&oc=&p=esprit+pascal
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https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/197391
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Jouffret, Esprit. Sur les surfaces du second ordre. Nouvelles annales de mathématiques : journal des candidats aux écoles polytechnique et normale, Série 1, Tome 15 (1856), pp. 440-448. http://www.numdam.org/item/NAM_1856_1_15__440_1/
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Jouffret, à l'état-major, Courrier de la Moselle, 1867
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Jouffret, Professeur adjoint à Fontainebleau, Annuaire de l'Armée française pour l'année 1873
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Sur la probabilité du tir et la méthode des moindres carrés, par Esprit Jouffret, Suite, Revue maritime et coloniale, 42, p986, 1874.
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Sur la probabilité du tir des bouches à feu et la méthode des moindres carrés, Bibliographie de la Revue d'Artillerie, 1875
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Cours d'Artillerie : Les projectiles, par Esprit Jouffret, 1881
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Introduction à la théorie de l'énergie, par Esprit Jouffret, 1883
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Société Mathématique de France, Jouffret, 1900
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Traité élémentaire de géométrie à quatre dimensions et introduction à la géométrie à "n" dimensions, par Esprit Jouffret, 1904
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Problème de l'efficacité du tir à l'École d'application de Metz. Aspects théoriques et expérimentaux, par Bernard Bru, 1996
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Prénom et nom de naissance
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Esprit Pascal Jouffret
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Prénom
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Esprit Pascal
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Nom de famille
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Jouffret
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Année de naissance-décès
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1837-1904
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Année de naissance
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1837
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Année de mort
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1904
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Formelle, Marie Clémence
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Formation
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École polytechnique
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Profession
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Militaire
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Enseignant
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Domaine d'activité
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Artillerie
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Statistiques
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Philosophie
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Distinction reçue
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Légion d'honneur
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Nom dans la base
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Jouffret, Esprit (1837-1904)
École d'application de l'artillerie et du génie (1802-1870)