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Loi sur l'instruction primaire du 10 avril 1867, dite Loi DuruyArticle législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1867; Duruy, Victor (1811-1894);Ministre de l’Instruction publique de 1863 à 1869, Victor Duruy (1811-1894) entend renforcer l'enseignement primaire et rendre l'état plus présent. La loi sur l’enseignement primaire promulguée le 10 avril 1867 vient modifier la loi Falloux de 1850 en prônant une laïcisation partielle. A cette époque, l'alphabétisation varie grandement selon les départements. Précurseur de Jules Ferry, Duruy souhaite la gratuité et l'obligation de l'instruction primaire, de 7 à 13 ans filles et garçons compris. La loi Duruy abaisse le seuil d’ouverture des écoles de filles à 500 habitants. Des garanties de traitement sont assurées aux instituteurs et institutrices, ainsi qu'à leurs éventuels adjoints. La loi introduit également l’histoire et la géographie parmi les disciplines obligatoires de l’enseignement élémentaire. Des Caisses des Écoles sont instituées ; ce sont des cagnottes, composées de cotisations volontaires et de subventions de la commune, destinées à encourager la fréquentation des écoles à l'aide de récompenses. Les familles les plus pauvres, lorsque la commune ne prend pas entièrement à sa charge les frais de l'école, sont soutenues.
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Metz et ses environs au 1/20000Carte géographique; 1860; Kaeppelin, Eugène (1805-1865);1/20000, Hauteur : 45.1 cm, Largeur : 62.8 cm, Échelle en kilomètres. Sur carte d'État-major en 4 couleurs. Né le 18 mai 1805 à Portoferraio, sur l'île d'Elbe où son père était en poste, Eugène Kaeppelin débute sa carrière d'imprimeur-lithographe en vendant à Paris, de 1837 à 1857, des pierres lithographiques. Outre des presses lithographiques, il possède aussi des presses d'impression en taille-douce (4) pour lesquelles, dès que la réglementation de 1852 l'exige, il obtient des brevets de lithographe et de libraire. La prospérité et le dynamisme de la société de Kaeppelin n'est pas sans lien avec la charge qui lui a été confiée en 1840 par le Dépôt de la Guerre : l'impression de divers dessins et tout particulièrement de cartes topographiques pour lesquelles il obtient, le 17 septembre 1841, l'autorisation de posséder une petite presse et des caractères mobiles, afin d'imprimer les légendes et toutes les notes portées sur les cartes. Il travaille aussi pour des publications historiques du ministère de l'Instruction publique, pour les Archives du royaume et la Bibliothèque royale. Aux cartes d'état-major, établies à partir des relevés militaires, s'ajoute une production de cartes destinées aux scientifiques (géologiques, hydrographiques...), mais aussi au grand public avec des cartes et plans des transports (omnibus, chemins de fer, bateaux à vapeur...). En 1843, il a aussi appliqué la chromolithographie à une Carte géognostique du plateau parisien, établie par Raulin, imprimée en 4 passages obtenant 7 couleurs différentes. Il publie notamment en 1855 des cartes sur la télégraphie de l'Europe et le chemin de fer aux États-Unis. La carte de Metz et de ses environs est l'une des dernières produite par Kaeppelin & Cie. Le graveur cesse d'exercer en 1860. Ses brevets de lithographe et de taille-doucier sont annulés, celui de libraire a été cédé en novembre 1861. Il décède en 1862. Parmi les concurrents de ce pionnier de la chromolithographie pour la cartographie figure Steff, dessinateur à l'école d'application, qui a pris l'habitude de travailler à Metz avec la librairie Lorette, sous la direction de Goulier.
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Département de la Moselle. Renseignements statistiques et synoptiques sur sa situation géographique accompagnés d'une carte routière et de quelques notices sommairesCarte routière; Carte statistique; 1858; Vivien de Saint-Martin, Louis (1802-1896);Publiée à Metz en 1858 chez Étienne, lui-même graveur de la carte, la carte de Vivien de Saint-Martin rappelle celle tracée sans doute par le même duo en 1844. Lithographie attribuée à Henry Étienne par la BnF, possiblement fils de Dominique Étienne et auteur d'une autre carte datée de 1871. Carte collée sur carton, 1 flle avec tracés en coul. ; 66 x 50 cm. La carte départementale figure bien les voies ferrées réellement construites, de 1848 à 1852 et en service en 1858. Le projet de voie vers Thionville et Luxembourg est mentionné comme en cours. En plus d'une notice explicative sur la géographie et l'histoire départementale, la carte inclut six tableaux d'intérêt statistique et historique. 1/ Nombre d'habitants de chaque commune, réparties par arrondissement 2/ Informations géographiques sur Briey, Metz, Sarreguemines et Thionville 3/ Inventaire des routes, rivières et chemins de fer 4/ Population de 1801 à 1856 de chaque arrondissement 5/ Organisation ecclésiastique (catholiques, protestants et israélites). Sous le régime concordataire, les membres du clergé sont payés par l'État. La somme allouée aux desservants passe de 500 francs en 1804 à 700 francs en 1817, 750 francs en 1818 puis oscille entre 800 francs et 1 100 francs à partir de 1847, en fonction de l'âge du chef de paroisse. Le régime concordataire des membres du clergé fait toujours partie des spécificités du droit local d'Alsace et de Moselle. Un tableau mentionne que la population française est passée de 18 millions d'habitants en 1754, à 36 millions en 1856.
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Lois Fortoul de 1854 sur l'enseignement (14 juin, 22 aout)Article législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1854;Votée sous la Seconde République, la loi Falloux du 15 mars 1850 avait atteint le prestige de la fonction rectorale en établissant la présence d'un recteur par département. Les 86 recteurs n'étaient pas choisis exclusivement parmi les membres de l’enseignement public. Hippolyte Fortoul (1811-1856) devient nommé ministre de l’Instruction publique et des cultes, président du conseil, de 1853 à 1856. Il fait adopter plusieurs décrets sur l'instruction publique et privée. Votée le 14 juin 1854, la loi dite Fortoul établit seize circonscriptions académiques, administrées chacune par un recteur assisté d’autant d’inspecteurs d’académie qu’il y a de départements dans la circonscription. Le décret impérial du 22 août 1854 précise le découpage territorial et les rôles des recteurs. Ceux-ci jouent un rôle politique important. Ils consacrent leurs efforts à la rénovation et au bon fonctionnement des établissements secondaires. L'Académie de Nancy comprend les départements de la Meurthe, de la Meuse, de la Moselle, des Vosges. Un Conseil départemental de l'instruction publique est constitué. Cette même loi institue à Nancy une faculté de lettres, ainsi qu'un faculté des sciences. La loi du 14 juin 1854 est composée de deux articles principaux : TITRE Ier. De l'instruction publique et TITRE II. Dispositions spéciales aux établissements d'enseignement supérieur. La loi du 22 août 1854 se trouve également transcrite.
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Loi sur l’enseignement, du 15 mars 1850, dite Loi FallouxArticle législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1850; Bonaparte, Louis-Napoléon (1808-1873); Falloux, Alfred de (1811-1886); Montalembert, Charles de (1810-1870); Dupanloup, Félix, Abbé (1802-1878); Thiers, Adolphe (1797-1877);La loi Falloux sur l'instruction publique est promulguée le 15 mars 1850, sous la Seconde République. Elle porte le nom du ministre de l'Instruction publique Alfred de Falloux (1811-1886) qui l'a initiée. Adoptée par 399 voix contre 237, cette loi qui a aussi pour auteurs de Montalembert (1810-1870), l’abbé Dupanloup (1802-1878) et Adolphe Thiers (1797-1877), consacre la liberté de l’enseignement dans le secondaire et le primaire, en suspendant le monopole de l’Université sur le contrôle des écoles. La principale autorité centrale, le Conseil supérieur de l’Instruction publique, comprend huit universitaires sur vingt-huit membres, ainsi que sept représentants des cultes et trois membres de l’enseignement libre (Art. 1). Dans chaque département est créée une académie, dans laquelle l’évêque est présent et celle-ci siège alors dans les préfectures. La loi Fortoul de 1854 reviendra sur cette disposition. Tous les aspects de l’enseignement, salles d'asile (maternelles), enseignement primaire, enseignement primaire supérieur, enseignement secondaire, école normales sont abordés, à l'exception du supérieur. La loi Falloux complète la loi Guizot de 1833, qui rendait obligatoire une école de garçons dans toute commune de 500 habitants. Les programmes de l'enseignement primaire (Art. 23) comprennent : - L'instruction morale et religieuse ; - La lecture ; - L'écriture ; - Les éléments de la langue française ; - Le calcul et le système légal des poids et mesures. Les enseignements du primaire supérieur incluent : - L'arithmétique appliquée aux opérations pratiques ; - Les éléments de l'histoire et de la géographie ; - Des notions des sciences physiques et de l'histoire naturelle, applicables aux usages de la vie ; - Des instructions élémentaires sur l'agriculture, l'industrie et l'hygiène ; - L'arpentage, le nivellement, le dessin linéaire ; - Le chant et la gymnastique. La création d'une école de filles dans toute commune de 800 habitants ou plus est rendue obligatoire. L'enseignement y est confié à une institutrice laïque ou religieuse. Des cours particuliers portent en plus sur les travaux à l'aiguille. La loi est principalement connue par ses dispositions sur la liberté d'enseignement, laissant une large place à l'enseignement confessionnel.
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Carte topographique du département de la Moselle (à l'échelle de 1 : 100 000 ) réduite de la Carte de France du Dépôt de la Guerre, conformément aux délibérations du Conseil GénéralCarte statistique; 1844; Vivien de Saint-Martin, Louis (1802-1896);Suite aux délibérations du Conseil général de la Moselle, une carte topographique augmentée d'informations statistiques est dressée en 1844, dans le but de fixer un tracé pour les différentes voies ferrées à construire dans les dix années qui viennent. La carte indique les limites des cantons et la population de chaque localité. Metz compte à cette époque 42703 habitants; Gorze, 1740. Le titre, positionné en haut et à droite, est suivi d'un tableau dans lequel les routes royales, départementales, ainsi que les chemins vicinaux sont répertoriés et numérotés. Pas de renseignement sur le graveur. Échelle au 1/160 000. Toutes encore à l'état de projet en 1844, les voies de chemin de fer figurent sur la carte. La gare finalement retenue ne sera pas localisée sur l'ile Saint-Symphorien, mais sous les remparts. Le bâtiment, susceptible d'être rasé, en cas de siège devra être prévu léger. La carte s'étend, au-delà des limites nationales, à Luxembourg, Sarrelouis - possession française avant le traité de paix du 20 novembre 1814, Sarrebruck et Deux-Ponts. Elle contient aussi des indications sur la Moselle et la Sarre, les deux voies navigables du département. La ligne Metz à Nancy, concédée en 1845 à la Compagnie du chemins de fer de Paris à Strasbourg, sera inaugurée en 1850. En ce qui concerne la création de la carte à diffusion restreinte, il a été fait appel au chef de bureau de l'Ingénieur en chef des ponts-et-chaussées à Paris Louis Vivien de Saint-Martin (1802-1896). Sur la base d'une carte dressée par les officiers du Dépôt de la Guerre, indiquant les bureaux de postes et relais, sont ajoutés les populations des différents villages, ainsi que des indications paroissiales. La carte de 1844 peut être comparée à celle de 1858, tracée par le même Vivien de Saint-Martin, dont la diffusion se veut beaucoup plus large, à visée pédagogique sur l'histoire du département et aussi statistique.
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Petite arithmétique raisonnée, à l'usage des écoles primairesLivre; Cours d'arithmétique; 1834; Vernier, Hippolyte, pseudonyme;Dès 1831, le ministère de l’Instruction publique fait composer puis envoyer dans les écoles primaires une série de cinq manuels officiels, dont une "Petite arithmétique raisonnée", distribuée à 25 000 exemplaires en 1832, et 30 000 en 1833. L'exemplaire numérisé par Google est daté de 1834 et numéroté 72409. La mention "Ouvrage adopté par le Conseil royal de l'Instruction publique" figure sur la couverture. A noter que l'appellation "Nombres complexes" désigne alors une grandeur, réunion de plusieurs unités anciennes de monnaie, poids, longueur, etc. L'auteur M. H. Vernier est le pseudonyme choisi par Hippolyte Jean Véron (1800-1875), qui signe aussi certains de ses ouvrages Véron-Vernier. Né en 1800 à Paris, Véron entre à l'École normale en 1817. Puis il devient agrégé et professeur de mathématiques élémentaires au collège de Caen, tout en préparant une double thèse. Il soutient d'abord, devant la faculté des sciences de Paris le 26 juillet 1824, sa "Thèse de mécanique. De la Distribution de l'électricité à la surface des corps conducteurs", puis le 29 "Programme de la thèse d'astronomie. Figure des planètes". En 1825, suite à une promotion, il est chargé d'enseignement en classes spéciales du collège Louis-le-Grand. Il devient professeur de mathématiques élémentaires en 1827 et alterne les enseignements spéciaux et élémentaires, comme le prévoit l'arrêté du 16 septembre 1826. En 1830, paraît son double volume "Arithmétique à l'usage des humanités" et "Géométrie élémentaire à l'usage des classes d'humanités", chez Louis Hachette (1800-1864), lui-même ancien élève de Louis-le-Grand et de l'école normale (1822). Puis suit sa "Petite arithmétique". En 1835, Véron-Vernier enseigne à Henri-IV. Il reçoit la légion d'honneur en 1837. Tous ces livres sont réédités plusieurs fois jusqu'en 1864. En 1837, Vernier enseigne au lycée Henri-IV. En 1853, il devient inspecteur de l'Académie de la Seine, puis à l'académie de Paris avant de prendre sa retraite en 1856. En 1865, Vernier et Hachette innovent pour le lycée, en publiant le titre à ralonge "Algèbre à l'usage des classes de lettres, rédigée, conformément aux programmes arrêtés le 12 septembre 1863 pour l'enseignement de l'algèbre dans les classes de troisième, de seconde et de philosophie".
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Loi sur l'instruction primaire, du 28 juin 1833, dite loi GuizotArticle législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1833; Guizot François (1787-1874);La loi du 28 juin 1833, dite loi Guizot, règlemente l'instruction primaire publique et privée. Elle stipule que les communes de plus de 500 habitants doivent entretenir une école communale. Des écoles normales primaires départementales doivent aussi former les maîtres. Un corps d'inspecteurs placé sous l'autorité des recteurs doit être créé. Des Conseils d’éducation constitués de personnalités laïques et religieuses nomment les instituteurs qui doivent être titulaire d'un brevet pour pouvoir exercer. La création d'écoles primaires supérieures est prévue, de même que celle d'écoles normales pour former les instituteurs, à la charge des départements. Des livres sélectionnés deviennent diffusés en grand nombre. En conséquence de ces réformes et politiques successives, entre 1835 et 1850, le nombre des écoles primaires passe en France d'environ dix mille à vingt-trois mille. La proportion d'analphabètes chez les conscrits passe de 50 à 39 %. La première loi, de même que l'ordonnance sont ici transcrites intégralement dans deux fichiers attachés. Le texte officiel est publié dans le "Manuel général de l'instruction primaire", 1833, organe officiel de diffusion des lois sur l'enseignement primaire. La transcription provient de la première édition du "Guide des Écoles primaires", publié chez Louis Hachette en 1834. Suite à la promulgation de la loi, une grande enquête est lancée, menée par des inspecteurs de l'Université royale.
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Rapport sur l'état de l'enseignement primaire à MetzArticle; Texte transcrit; 1831; Faivre, Benoit (1798-1869);Publié dans les Mémoires de l'Académie de Metz, le rapport de Benoit Faivre établit une liste et un état des lieux des différentes écoles primaires gratuites en activité à Metz, entre 1830 et 1831. Des cours de niveau primaire supérieur, incluant la géométrie, sont donnés à l'école gratuite de dessin. Des visites sont organisées par les trois membres de l'Académie royale des Sciences et Arts, qui montre ainsi son rôle politique. L'année scolaire a été perturbée par la Révolution de 1830. Subventionnées par la municipalité, les écoles des Frères des écoles chrétiennes sont comparées aux écoles d'enseignement mutuel. Faivre précise : "Aux écoles chrétiennes, sur sept heures de classes, trois heures et un quart sont consacrées à l’enseignement et aux exercices religieux. À l'enseignement mutuel, sur sept heures et demie de classes, trois quarts d'heure seulement sont journellement consacrés aux prières et au catéchisme." Des calculs de coût sont faits : "L'instruction donnée aux écoles chrétiennes revient annuellement à 8,40F par élève [...]. Cependant l'institution des frères, composée de quatorze personnes rétribuées à 600F chacune , coûte annuellement 8400F, et instruit mille élèves. A l’enseignement mutuel, deux cents élèves sont sous la direction d’un seul maître et d’un sous-maître, dont les appointements ne s'élèvent ensemble qu'à 1500F. " Les écoles chrétiennes forment bien les élèves à l'écriture, admet Faivre. La nécessité est soulignée de placer l'enseignement sous tutelle d'une commission municipale chargée des inspections. Les bons résultats de l'école privée de dessin de Dupuy, Tavernier et Blanc sont soulignés. Auteur du rapport, Faivre (1798-1869) est membre de l’Académie de Metz qu’il présidera en 1837-1838, peintre et homme de lettres à ses heures, un temps adepte des idées saint-simoniennes. Peruchot (1790-1835), Seigneur de Longueville, élu du Conseil général (1833-1835), est aussi Commissaire des Poudres et Salpêtres, membre associé de l’Académie; Gosselin (1791-1862), est en 1830 professeur de physique (mécanique industrielle) à l'École d'application, impliqué également dans les cours de mécanique donnés aux ouvriers. Le rapport de Faivre a été transcrit et se trouve ici disponible au format HTML.
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Ordonnance et réglemens concernant l'École d'application de l'artillerie et du génieLivre; Lois et règlements; Règlement intérieur; 1831; Louis-Philippe; École d'application de l'artillerie et du génie (1802-1870);Lors de l'avènement de la Monarchie de Juillet en 1831, parait chez S. Lamort une compilation de l'ordonnance de Louis-Philippe, tout nouvellement porté au pouvoir, auquel sont ajoutés les différents règlements intérieurs qui régissent les activités de l'école. Les aspects légaux, administratifs et scolaires se trouvent ainsi rassemblés en un seul volume et largement diffusés, contribuant au prestige de l'école d'application de Metz. Un exemplaire numérisé provient de l'Université du Michigan, l'autre de la BnF. Le tout est publié chez Lamort à Metz, imprimeur officiel et principal alors en activité.
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Biographie de la Moselle, ou Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département qui se sont fait remarquer par leurs actions, leurs talens, leurs écrits, leurs vertus ou leurs crimesLivre; Dictionnaire biographique; 1829-1832; Bégin, Émile-Auguste (1802-1888);Émile-Auguste Bégin fut médecin, historien, polygraphe, bibliothécaire. Auteur de nombreux travaux sur la Lorrraine ainsi que des livres de lecture pour enfants, il fut membre de l'Académie de Metz. Au début de sa carrière, il travaille surtout sur souscription pour Verronnais. Entre 1828 à 1882, il écrit plusieurs dizaines de livres, dont un certain nombre édité de multiples fois, comme "Guide de l'étranger à Metz". En 1846, Bégin quitte Metz pour Paris, où il deviendra bibliothécaire à la Bibliothèque nationale. Cet ouvrage en quatre volumes marque le début de sa prolixe carrière d'auteur. Chaque livre se termine par des portraits gravés de quatre personnalités. Publié sans index.
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Carte figurative de l'instruction populaire de la France / Collon, del.Carte statistique; 1826; Dupin, Charles (1784-1873);Détaché de : Des forces productives et commerciales de la France par le baron Charles Dupin, pl. I. . - Bf II. Charles Dupin entend œuvrer pour un enseignement populaire de la géométrie et de la mécanique. Il publie dans un premier temps « Géométrie et mécanique des arts et métiers et des beaux-arts" en 3 tomes (1825-1826), outil d’un plan éducatif et populaire ambitieux. Sa carte choroplète innovante constitue la première planche de son ouvrage suivant "Des forces productives et commerciales de la France", paru en deux volumes en 1827. Dupin met en évidence à l'aide de sa carte, innovante en matière de représentation des données statistiques, une France du Nord globalement plus lettrée que la France du Sud. Une géométrie et une mécanique populaire est défendue. Adressée au Ministre de l'Intérieur, l'ultraroyaliste Joseph de Villèle, alors responsable de l'instruction et des cultes, l'introduction mentionne : « Un enseignement très-utile à la France a fait des progrès plus rapides que l'impression de ce livre. Lorsque j'imprimais la page 61 du Ier. vol., il n’y avait encore que cent villes qui possédassent l'enseignement de la géométrie et de la méchanique appliquées aux arts. Il y en a maintenant cent dix où cet établissement est fondé ; ce nombre s'accroitra sensiblement avant la fin de l’année. Aussi, plusieurs cités que j'indique dans mon ouvrage, comme n’ayant pas encore cette utile institution, l’ont-elles acquise maintenant. Leur exemple aura les effets les plus salutaires. »
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Carte du département de la Moselle divisé en 4 arrondissements, par Michaud F.Carte politique; Carte statistique; 1821; Michaud, F. (17..-18..);Inscrit dans la continuité du plan de l'an XIII (1804) et daté de 1821, cette carte présente les arrondissements, ainsi que les effectifs des populations. Elle rappelle en particulier le territoire de Sarrelouis cédé à la Prusse, par le traité du 20 novembre 1815. 40 mètres [= 0m18 ; 1:222.000 ca]. Échelles en 40 mille mètres et 20 mille toises.
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Traité d'arithmétique à l'usage de la marine et de l'artillerie , par Bezout, avec des notes et des tables de logarithmes, par A. A. L. ReynaudLivre; Cours de mathématiques; 1821; Bézout, Étienne (1730-1783);En 1821, le cours de Bézout reste la référence pour le concours de polytechnique. Cependant plusieurs éditions circulent dans lesquelles les unités utilisées dans les problèmes changent. Reynaud publie une version aménagée du cours. L'éditeur retenu est Courcier, le libraire parisien alors incontournable pour toute édition dans les domaines des mathématiques, de la physique, de l'astronomie et de la navigation. Le parcours de Reynaud (1771-1844) est ici brièvement retracé. Âgé de 25 ans en 1796, Antoine André Louis Reynaud démissionne de son poste de comptable pour entrer en tant qu'élève à l'école polytechnique. Il en sort parmi les premiers. Il intègre ensuite le corps des ponts et chaussées, tout en poursuivant ses études à polytechnique une troisième année. Il s'oriente ensuite vers l'enseignement. En 1800, Reynaud professe les mathématiques aux élèves d'une école préparatoire, puis en 1804 dans un lycée parisien et à polytechnique. En 1806, il occupe un poste au cadastre. En 1809, il devient examinateur de l'école polytechnique. De 1808 à 1811, il assiste de Prony (1755-1839) dans son cours de mécanique à polytechnique; de 1812 à 1814, il remplace Poinsot (1777-1859) au cours d'analyse. Lors de ses travaux avec de Prony, Reynaud, parmi les premiers de son époque avec Babbage (1791-1871), s'intéresse grandement aux algorithmes. A cette époque, de Prony était fortement impliqué dans la mise au point et la publication de tables améliorées de logarithmes et trigonométriques. Alors que Bézout s’arrêtait à 200, l'édition de 1821 de l'arithmétique de Reynaud contient les valeurs de 1 à 10000 des logarithmes. La géométrie et l'algèbre de Bézout seront publiés ultérieurement. Reynaud publie d'autres textes influents dans le domaine des mathématiques appliquées, parmi lesquels en 1808 un manuel de mathématiques à l'usage des arpenteurs du cadastre. "Manuel des Ingénieurs du Cadastre" (chez Courcier à Paris) écrit conjointement avec Pommiés. Instauré par la loi de finance du 15 septembre 1807, le cadastre napoléonien se met en place sur l'ensemble du territoire national de 1808 à 1850. Lors de la Restauration, Reynaud devient anobli et fait baron. De 1802 à 1854, 20 éditions de l'arithmétique de Bézout, 10 de la géométrie jusqu'en 1845, 7 de l'algèbre sont publiées, jusqu'en 1834, date de nouvelles réformes de l'enseignement. Sa géométrie de Bézout est tirée en 1812 à 5000 exemplaires et son algèbre à 3000, d'après Liliane Alfonsi.
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Décret impérial portant organisation de l'Université du 17 mars 1808Article législatif; Lois et règlements; 1808;Le décret impérial numéroté 13189 du 17 mars 1808 organise l’Université impériale créée par la loi du 10 mai 1806. Cette construction réglementaire fait suite aux deux premières lois sur l’instruction publique des 3 brumaire an IV (25 octobre 1795) et 11 floréal an X (1er mai 1802), la deuxième ayant notamment créé les lycées et l’inspection générale. Elle reprend le cadre des anciennes universités, abolies en 1793, pour l’étendre à l’ensemble du territoire de l’Empire. Dans ce cadre, l’instruction publique est organisée sur un mode corporatif, tout en étant, en fait, soumise à la tutelle de l’État. Le décret du 17 mars 1808 jette les bases de l’organisation administrative de l’instruction publique en France, soumise à une administration centrale qui est reliée aux établissements d’enseignement par la tournée des inspecteurs généraux et divisée en académies placées sous la conduite d’un recteur. Les articles du décret portant sur la réouverture de l'École normale sont numérotés de 110 à 118. Les promotions sont réduites, le règlement d'inspiration militaire et l'uniforme obligatoire. Jusqu'en 1818, les élèves sont choisis après examen et concours par les inspecteurs d’académie. Les cours qui doivent être suivis sont ceux du Collège de France, de l'École polytechnique ou du Muséum d'histoire naturelle. La formation dure deux ans et le baccalauréat doit être réussi à l'issue de la première années. Considéré comme un foyer de l'esprit libéral, le pensionnat normal est supprimé par Frayssinous le 8 septembre 1822. En 1808, Louis de Fontanes est nommé Grand maître de l'Université impériale par Napoléon, et à ce poste, il s'emploie à nommer au Conseil Supérieur, à l'Inspection Générale et dans les rectorats en région des personnalités compétentes et dévouées. A Metz, le juriste Duquesnoy (1750-1824), enseignant au lycée, devient nommé recteur.
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Arrêtés des consuls de la République, portant sur la création de l'École d'application de l'artillerie et du génie [12 vendémiaire an XI, 17 octobre 1802]Article législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1802; Consuls de la République; Bonaparte, Napoléon (1769-1821); Cambacérès, Jean-Jacques Régis de (1753-1824); Lebrun, Charles-François (1739-1824);Dans cet arrêté du 12 vendémiaire an XI (4 octobre 1802) paru dans Le Moniteur du 25 vendémiaire an 11 (17 octobre 1802) et daté du Consulat, sont successivement précisés en une série de titres : 1/ les fonctions de l'école d'application de l'artillerie et du génie, 2/ le personnel, 3/ le matériel, 4/ les conditions d'admission, 5/ le programme, les travaux et exercices, 6/ la police et administration, 7/ les dépenses pour le personnel. Le fichier texte contient la transcription de l'arrêté signé du premier consul Bonaparte. La localisation envisagée pour l'école d'application est alors le Séminaire Saint-Simon.
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Annuaires de l'Instruction publique pour [1801-1872], compilés pour Metz et la MoselleArticle; Texte transcrit; 1801-1872;Publiés suite à la Révolution, les annuaires et almanachs de l'instruction publique proposent en général à leurs lecteurs le calendrier de l'année, suivi du rappel des législations en vigueur et du détail de fonctionnement des institutions nationales et départementales. Les deux premiers annuaires publiés datent de 1801 (an IX) et 1804 (an XII). Il n'y est tout d'abord pas question d'enseignement primaire. Les premières pages concernent la fondation de l'Institut national (futur Institut de France), appelé ainsi en réaction aux Académies royales. Puis suivent les "grandes écoles du Gouvernement", École polytechnique, Arts et métiers, Ponts et Chaussées, Mines, etc. Lors de l'Empire, de mai 1804 (an XIII) à 1814, les structures liées à l'instruction publique deviennent mentionnées dans l'Almanach impérial. A partir de 1812 et jusqu'en 1870 sans interruption paraissent les "Annuaires de l'instruction publique" dans lesquels l'Université et l'Académie de Metz deviennent décrits. Les noms et adresses des recteurs, des inspecteurs et du secrétaire sont fournis. L'Annuaire de l'instruction publique va remarquablement résister aux changements de régimes de la période et constitue donc une source fiable et aisément accessible pour les études sur l'enseignement public. Les contenus de ces annuaires relatifs essentiellement à l'école d'application, au lycée de Metz et aux comités de surveillance de l'instruction sont transcrits. Les enseignements militaires et civils s'y trouvent mêlés.
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Cours de mathématiques, à l'usage de la marine et de l'artillerie, par Bezout. Quatrième édition revue et augmentée par F. PeyrardLivre; Cours de mathématiques; 1798, an VII; 1810; 1814; Bézout, Étienne (1730-1783);A partir de 1798 et jusqu'en 1822, François Peyrard (1759-1822) publie plusieurs fois les cours de Bézout, en particulier les deux premiers volumes. Le titre original et les contenus sont modifiés de manière significative. Les ouvrages paraissent successivement chez plusieurs éditeurs à Paris et Avignon. Le cours s'adresse aux élèves de la marine, de l'artillerie, pour le commerce, pour l'entrée au concours de l'École polytechnique et va connaitre un succès certain. Dès la première édition, un "traité des nouvelles mesures républicaines" augmente le livre d'arithmétique. Après avoir mené à Paris différentes actions pendant la Convention, Peyrard devient, de 1795 à 1804, directeur de la bibliothèque de l’École polytechnique, alors que celle-ci est en cours de constitution. Il est aussi membre de la commission de rédaction du Journal de l’École. Il traduit Archimède, Euclide et publie en 1804 "Les Élémens de la Géométrie d’Euclide, suivis d’un Traité du Cercle, du Cylindre, du Cône et de la Sphère; de la mesure des Surfaces et des Solides ; 575 pages, 8 planches". Cependant, suite à une décision du directeur, son salaire devient en 1799 divisé par deux. Des plaintes concernent son comportement et ses colères. Il finit par être licencié de son poste en 1804. Peyrard obtient alors un poste de professeur de mathématique et d'astronomie au Lycée Bonaparte (actuellement Condorcet). En 1810, il se présente sous le titre de Chef de Bureau du Service de l’Artillerie, 6e division du Ministère de Guerre. Il meurt à Paris à l’hôpital Saint-Louis le 3 novembre 1822. Cependant, les droits sont vendus à M. Patris et les publication de Bézout par Peyrard sont poursuivies dans une version allégée en 104 pages jusqu'en 1833. Dans ses adaptations de Bézout, Peyrard propose de simplifier certaines démonstrations, chose tout à fait innovante en période d'incertitude, les nouvelles unités de poids et mesures sont ajoutées et des tableaux d'équivalence sont publiées. D'autres tableaux concernent, dans le volume sur l'arithmétique, les monnaies européennes. Les titres de Peyrard varient, en fonction des éditeurs, localisés à Paris et Avignon de 1795 à 1828. L'algèbre est publiée en 1810, en un seul volume de 598 pages et 5 planches. Quelques unes des éditions de Bézout et Peyrard : Partie I : Arithmétique. Fréquemment publié. 1/ 1798 An VII. Cours de mathématiques, à l'usage de la marine et de l'artillerie. Par Bézout. Première partie. Arithmétique. Édition originale revue et augmentée par F. Peyrard, "Bibliothécaire de l'Ecole polytechnique, & renfermant toutes les connoissances mathématiques nécessaires pour l’admission à l’École polytechnique. Avec un Traité des nouvelles Mesures, et un Tableau de réduction des anciennes en nouvelles, et des nouvelles en anciennes". Paris, chez Louis, Libraire rue S. Séverin, n°110. 256 pages. 13 tables 2/ 1810. L'arithmétique de Bézout, Démontrée plus rigoureusement, par F. Peyrard. Paris : GILBERT, BECHET, ARTHUS-BERTRAND, VANRAEST. 83 pages. 3/ 1814. Arithmétique de Bézout, à l’usage de la marine et de l'artillerie. Cette Arithmétique est suivie des Principes fondamentaux de l’Arithmétique, de toutes les Règles nécessaires au Commerce et à la Banque, et d’un Traité succin des nouveaux poids et mesures. L'Arithmétique de Bézout fait partie des livres élémentaires adoptés par l’Université royale, par F. Peyrard. Paris : C.-F. Patris. 102 pages. 13 tables 4/ 1815. Avignon : De l'Imprimerie D'Hyppolite OFFRAY, Place Saint-Didier. 5/ 1822. Paris : Dixième édition. Chez Lecointe et Duray, Quai des Augustin n°49. Il est précisé que M. Patris est seul propriétaire des ouvrages de M. Peyrard et qu'il poursuivra les contrefaçons. 216 pages 6/ 1827. Les Principes fondamentaux de l'arithmétique, suivis des règles nécessaires au commerce et à la banque, par F. Peyrard, 3e édition, 104 pages 7/ 1833. Les Principes fondamentaux de l'arithmétique, suivis des règles nécessaires au commerce et à la banque, par F. Peyrard, 3e édition, 104 pages Partie II : Géométrie. Les trigonométries planes et sphériques sont intégrées. 1/ 1798 ?. Paris, chez Louis, Libraire rue S. Séverin, n°110. Non trouvé 2/ 1810. Cours de mathématiques, à l'usage de la marine et de l'artillerie, par Bezout. Quatrième édition, revue et augmentée par F. Peyrard. Seconde partie. Géométrie, trigonométrie rectiligne et trigonométrie sphérique. Paris : GILBERT, BECHET, ARTHUS-BERTRAND, VANRAEST. 144 pages. 3 planches. 98 figures Partie III : Algèbre 1/ 1810. Cours de mathématiques, à l'usage de la marine et de l'artillerie, par Bezout. Quatrième édition, revue et augmentée par F. Peyrard. Troisième partie. Contenant l'Algèbre et l'application de cette sciences à l'arithmétique et à la géométrie. 398 pages. 4 planches 69 figures, et 1 planche 27 figures
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Géométrie descriptive. Leçons données aux Écoles normales, l'an 3 de la RépubliqueLivre; Cours de géométrie; 1798; Monge, Gaspard (1746-1818);Ce texte daté de l'an III (septembre 1798 à septembre 1799) de Gaspard Monge est considéré comme fondateur de la géométrie descriptive ultérieurement enseignée par plusieurs acteurs parmi lesquels Hachette, Olivier, Poncelet, Bergery et de nombreux autres dans une variété d'écoles. Le livre de Monge débute par l'avertissement suivant (l'orthographe d'époque est respectée): "Ce traité renferme une théorie complète de la partie de la géométrie qu’on à nommée Géométrie descriptive. Le citoyen G. Monge devoit en faire l'application aux constructions de la perspective linéaire, à la détermination des ombres dans les dessins , à la description des élémens des machines, etc., ainsi que cela est annoncé dans le programme qui précède cet écrit. Déja il avoit fait graver les dessins qui servent maintenant de modèles aux élèves de l’école polytechnique pour l’étude de la coupe des pierres, de la charpente, de la perspective et des ombres; mais les différentes missions qu’il a reçues du gouvernement, celle qu’il remplit maintenant en Égypte, ont empêché de terminer ce travail. On a pensé qu’il seroit utile de publier séparément la première partie de cet ouvrage ; elle pourra mettre le lecteur en État d'en faire Iui-même les applications. Pour lire ce traité, il suffit de connoître la première partie de la géométrie élémentaire. La géométrie descriptive a deux objets : le premier, de donner les méthodes pour représenter sur une feuille de dessin qui n’a que deux dimensions, savoir, longueur et largeur, tous les corps de la nature; qui en ont trois, longueur, largeur et profondeur, pourvu néanmoins que ces corps puissent être définis rigoureusement. Le second objet est de donner la manière de reconnoître d’après une description exacte les formes des corps, et d’en déduire toutes les vérités qui résultent et de leur forme et de leurs positions respectives." Le titre de Monge va connaitre de successives et multiples versions. La géométrie descriptive réunit en une seule dénomination un ensemble d'éléments précédemment connus. Les problèmes qu'elle entend éclairer de nouvelle manière sont ceux qui sont posés dans les métiers de la taille des pierres, de la conception de charpente, de l'usinage et, plus généralement, des métiers mettant en œuvre les métaux en feuille. Le dessin linéaire, la cartographie, le tracé des ombres, la perspective et de manière plus générale la projection sur des plans d'objets en trois dimensions se montrent étudiés de manière théorique et pratique. On notera l'arrêt de parution suite à la chute de l'Empire (1814). Les éditeurs suivants sont notés : 1/ Paris : Baudouin, 1798, an III 2/ Paris : Baudouin, 1802, an VII 3/ Paris : J. Klostermann fils, 1811
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Décret sur l'organisation de l'instruction publique, du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795), dite loi DaunouArticle législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1795-10; Convention nationale; Daunou, Pierre-Claude-François (1761-1840);Convention nationale n° 1114. La loi Daunou résulte des travaux du Comité d'instruction publique. C'est l'une des dernières lois votées par la Convention avant sa dissolution. Elle peut être considérée, par son plan et par son contenu, comme la loi d'application du titre X de la Constitution de l'an III sur l'organisation de l'instruction, déjà adoptée le 1er vendémiaire an IV. Le titre X de la Constitution précisait que l'enseignement pouvait être public ou privé, que l'état instituait des écoles primaires, des écoles secondaires, un institut national chargé de recueillir les découvertes. La loi Daunou en 6 titres, nomme Écoles centrales les écoles secondaires départementales. Elles nomme Écoles spéciales les écoles d'enseignement supérieur. Elle crée également l'Institut national, tout en bannissant le mot "Académie" des intitulés. Les Académies royales avait en effet été fortement critiquées et dissoutes peu de temps auparavant, le 8 aout 1793. Sur le rapport de Daunou, la Convention décrète la nouvelle organisation des écoles centrales, comprise dans la loi sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795). Le décret reste en vigueur jusqu'à la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) portant création des lycées. Il parait dans le n°1114 de la Convention Nationale p4-11. De nombreux points de cette loi seront précisés ultérieurement. Pierre Daunou devient en 1795 Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, fonction qu'il conserve jusqu'à son décès en 1840.
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Décret du 30 vendémiaire , concernant les écoles des services publics [30 vendémaire an IV, 22 octobre 1795]Article législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1795-10; Convention nationale; Fourcroy, Antoine-François (1755-1809);Convention nationale n° 1112. Élu à la Convention nationale, membre de l'Académie des sciences jusqu'à la suppression de celle-ci en 1793, membre du Comité d'Instruction publique, le chimiste Fourcroy (1755-1809) avait longuement travaillé avec Monge à l'organisation de la contestée École centrale des travaux publics. Son projet sera défendu et soutenu devant la Convention. Le décret de création de l'École centrale des travaux publiques date du 28 septembre 1794. Par la loi du 15 fructidor an III (1er septembre 1795), celle-ci sera nommée « École polytechnique ». Fourcroy lui-même enseigne la chimie dans cette école. Le 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795), la Convention adopte lors de sa dernière session avant dissolution le décret qui jette les bases du fonctionnement des écoles de formation des ingénieurs de l'État. Dans ce texte, l’école polytechnique assure un tronc d'enseignement commun donnant l'accès aux écoles d'application chargées de former les futurs officiers des armes savantes (artillerie, génie, marine), ainsi que les responsables des services techniques de la République (mines, ponts et chaussées, géographie et cadastre, génie naval). Une transcription du décret est proposée, basée sur l'édition originale de 1795. Les titres 3 et 4 concernent plus particulièrement la ville de Metz. L'école d'application de l'artillerie et du génie est instituée par regroupement de l’École d'artillerie de Châlons-sur-Marne et de l’École du génie, déjà installée à Metz.
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Constitution du 5 fructidor an III (22 aout 1795)Article législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1795-08; Convention nationale;Votée par la Convention plus d'un an après la chute de Robespierre, la Constitution de la République française du 5 fructidor an III (22 août 1795) est fondatrice de la Première République française. La période du Directoire qui en résulte met fin à la période révolutionnaire. Adoptée par la Convention thermidorienne, approuvée par référendum le 20 fructidor de l'an III (6 septembre), elle est promulguée par une loi du 6e jour complémentaire an III (22 septembre), qui la proclame loi fondamentale de l’État. Elle a pour préambule la Déclaration des droits et des devoirs de l'homme et du citoyen, en son texte de 1795. La constitution de l'an III entre en vigueur en brumaire an IV (octobre 1795), avec la mise en place des nouveaux pouvoirs. Dans cette constitution, les députés de la Convention séparent les pouvoirs législatif et exécutif. Le pouvoir législatif est confié à un corps constitué du Conseil des Cinq-Cents et du Conseil des Anciens, au nombre de 250, ainsi nommés parce qu'ils doivent avoir plus de 40 ans. Les Cinq-Cents émettent des propositions de lois. Les Anciens votent sur ces propositions pour les transformer en lois. Dans le système bicaméral adopté, les deux assemblées sont renouvelées par tiers tous les ans. Le pouvoir exécutif est confié à un Directoire de cinq membres âgés d'au moins 40 ans. Chaque année, l'un d'eux est changé par tirage au sort. Les Directeurs sont désignés par les Anciens sur une liste de dix candidats proposés par les Cinq-Cents. Tous anciens conventionnels, les premiers Directeurs furent Paul Barras, Jean-François Reubell, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, Lazare Carnot et Étienne-François Le Tourneur. Assistés de ministres qui assurent le fonctionnement de l'administration, les Directeurs se réservent les tâches proprement gouvernementales. Cette constitution donne des obligations à l'État en matière d'enseignement primaire. L'article 16 du titre II "État politique des citoyens de la constitution" précise : « Les jeunes gens ne peuvent être inscrits sur le registre civique, s'ils ne prouvent qu'ils savent lire et écrire, et exercer une profession mécanique. Les opérations manuelles de l'agriculture appartiennent aux professions mécaniques. — Cet article n'aura d'exécution qu'à compter de l'an XII de la République ». L'an XII correspond aux années 1803 et 1804 du calendrier classique. La question de l'instruction publique est traitée plus amplement dans le titre X, articles 296 à 301. Il y est précisé la division entre instruction primaire locale, instruction secondaire départementale, institut national. Le terme d'Académie nationale est soigneusement évité car rappelant trop l'Académie royale. Cette dernière avait été supprimée en aout 1793. Autorisation est donnée à l'ouverture d'écoles privées. Les constitutions suivantes ne comprendront ni précisions sur les divisions territoriales, ni réglementations sur l'instruction publique et privée, cela faisant l'objet de lois longuement débattues en assemblées.
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Décret portant établissement d'écoles centrales pour l'enseignement des sciences, des lettres et des arts, du 7 ventôse an III (25 février 1795)Article législatif; Lois et règlements; Texte transcrit; 1795-02; Convention nationale; Lakanal, Joseph (1762-1845);L'organisation d'"écoles secondes" devient régulièrement discuté à la Convention dès mars 1794. Le terme finalement retenu sera celui d'École centrale. Le projet de loi est présenté par Lakanal à la Convention le 26 frimaire an III (16 décembre 1794). Il devient adopté le 7 ventôse an III (25 février 1795), avec deux modifications intégrées dans le texte ici transcrit. Parmi les professeurs prévus figurent un professeur de mathématiques, un professeur de physique et de chimie expérimentales; un professeur d’arts et métiers; un professeur des arts de dessin. Le Titre II de la loi Daunou portant sur l'organisation de l'enseignement en général viendra apporter en 12 articles des précisions sur les enseignements dispensés, le mode de sélection des professeurs par un jury d’instruction, les conditions d'admission des élèves, la répartition des écoles centrales sur le territoire.
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Programmes de l'enseignement polytechnique de l'École centrale des travaux publics [7 pluviôse an III, 15 février 1795]Fascicule; Lois et règlements; Programme d'enseignement; 1795-02; Convention nationale;Daté du 7 pluviôse an III, 15 février 1795, le premier programme de l'école est établi en vertu des décrets de la Convention nationale du 21 ventôse an II (11 mars 1794), et du 7 vendémiaire an III (28 septembre 1794). Un exemplaire détenu par la bibliothèque Newberry de Chicago a été numérisé et peut être consulté sur Internet Archive.
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Décret sur l'établissement des écoles normales, du 9 brumaire an III (30 octobre 1794)Article législatif; Lois et règlements; 1794; Lakanal, Joseph (1762-1845); Convention nationale;L'École normale, dite « de l'an III » désigne un ensemble de cours destinés à former des enseignants à Paris, pendant une durée de quatre mois. Instituée en l'an III par la Convention, l'école est créée sur l’impulsion de Dominique Joseph Garat, de Joseph Lakanal et du Comité d'instruction publique de la Convention. Les instituteurs devaient une fois formés répandre l'instruction en province en ouvrant à leur tour des écoles normales dans les départements et districts. Seule la première des sessions prévues eut lieu durant la période prévue, du 1er pluviose de l'an III (20 janvier 1795) au 30 floréal de l'an III (19 mai 1795). L'École normale de l'an III est généralement considérée comme l’ancêtre de l’École normale supérieure (rue d'Ulm à Paris) et des autres écoles normales françaises. L’école, prévue pour près de 1 500 élèves, s’installe dans un amphithéâtre du Muséum national d'histoire naturelle, trop petit pour accueillir toute la promotion. Elle réunit des professeurs brillants, parmi ceux-ci en mathématiques : Joseph-Louis Lagrange et Pierre-Simon Laplace, en géométrie descriptive : Gaspard Monge. Napoléon crée ensuite par décret du 17 mars 1808 un «pensionnat normal» au sein de l'Université de France pour «former à l'art d'enseigner les lettres et les sciences». L'école est rouverte de 1810 à 1822.