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Gardeur-Lebrun (famille)Les Gardeur-Lebrun sont une famille d'origine messine dont plusieurs membres se sont montrés actifs, dans les domaines de l'enseignement des mathématiques, de l'architecture, de l'artillerie et du génie, des ponts et chaussées. Né à Metz en 1677 et décédé en 1751, Sébastien Gardeur, est maître charpentier, entrepreneur pour la municipalité et les particuliers. Sous l'action du Maréchal de Belle-Isle (1684-1761), Sébastien Gardeur prend part aux chantiers en tant qu'entrepreneur. Son fils Louis Gardeur, nait en 1714 à Metz. Suite à la quasi-faillite du père qui s'était endetté avec le système de Law, il s'engage dans le régiment-Dauphin (dragons) qui était à l’armée d'Italie. Suite à son retour à Metz, il ajoute à son patronyme le nom de "Le Brun", en référence à la couleur de sa barbe pendant les campagnes menées en Pologne et en Italie. De retour à Metz en 1755, il ouvre une école de mathématiques et de dessin, puis obtient le poste de professeur de mathématiques à l'École royale d'artillerie. sous la direction de Blondel, il participe aussi à la construction de la place d'Armes de Metz. De son mariage naissent au moins dix enfants dont certains vont se montrer actifs dans les domaines de l'architecture, de l'enseignement des mathématiques, du génie civil et militaire. Un autre fils de Sébastien, Pierre Gardeur, appelé Gardeur-Lebrun lors de la Révolution, nait à Metz en 1824. Il part à Paris et devient engagé dans le corps royal des Ponts et Chaussées. Après un parcours mené en fin de carrière à Versailles, il est nommé Inspecteur des ponts et chaussées, plus haut grade possible dans le corps. Il se montre favorable aux idées révolutionnaires. Âgé de 76 ans, il devient membre en 1800 (an IX) du Conseil de Perfectionnement de l’École polytechnique. On a donc la généalogie : - Gardeur, Sébastien (1677-1751), maître charpentier, entrepreneur, avec Anne Noël (?-1749) dont : -- Gardeur-Lebrun, Louis (1714-1786), entrepreneur, professeur de mathématiques à l'école d'artillerie de Metz ---Gardeur-Lebrun, Charles (1744-1801) ---Gardeur-Lebrun, Claude (1745-1828) -- Gardeur-Lebrun, Pierre (1724-1812), aussi Lebrun-Gardeur, inspecteur général des ponts et chaussées à Versailles, de 1788 à 1803, membre du Conseil de Perfectionnement de l’École polytechnique en 1800 (An XI), avec Marie Louise Thérèse Rofron (1751-?) ---Gardeur-Lebrun, Augustine Louise Thérèse (1783-1850) --Fils inconnu de Sébastien --Fille inconnue de Sébastien
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Verronnais (famille)Les Verronnais exercent une activité d'imprimeur sur trois générations. Le fondateur de l'imprimerie messine, Louis Verronnais (1762-1812), nait à Metz d'un père commerçant. Il devient tout d'abord employé de l'imprimeur officiel de la ville Jean-Baptiste Collignon (1734-1794). Louis Verronnais se marie dans cette ville le 29 janvier 1782 avec Françoise Chaudron (1758-1841). Son fils François Verronnais (1792-1879) naît le 3 mars 1792, lors de la Révolution. Suite à la condamnation et à l'exécution à Paris du maître imprimeur Collignon, lors des épisodes de la terreur, Louis Verronnais s'établit à son compte à Metz en 1792. En 1795, il s'associe avec l'imprimeur Nicolas Fondeur (1775-1834). Une imprimerie est créée à Thionville, laissée peu de temps après à son associé. Il poursuit seul à la direction de l'établissement l'édition d'une variété de documents, dont des annuaires de la ville et du département. La presse régionale se développe et Louis Verronnais devient rédacteur-propriétaire du "Journal de Metz" ; fondateur et imprimeur de "L'Abeille" de Metz (1797), devenue ensuite "Journal de la Moselle". Dès l'an XIII (1804-1805) il publie une carte topographique du département dédiée au préfet Colchen, dans laquelle se trouve figuré le nombre des habitants des cantons et les frontières avec les départements des Forêts (Luxembourg), de la Sarre (Trève) et du Mont-Tonnerre (Mayence). Auteur de jeux éducatifs, éditeur d'une série d'annuaires, almanachs statistiques messines et départementales. Louis Verronnais devient breveté imprimeur à Metz le 15 juillet 1811. Il décède dans cette ville le 9 mars 1812. Sa veuve Françoise Verronnais lui succède et devient brevetée imprimeur en sa succession le 20 nov. 1818, lors de la Restauration. En 1819, François Verronnais (1792-1879) dirige avec sa mère l'imprimerie, située alors place d'Armes. Il reprend à son compte le brevet le 22 août 1821. À partir de 1826, François Verronnais édite le "Messager boiteux du département de la Moselle", un almanach à succès au niveau régional. Il installe la librairie dans de nouveaux bâtiments, rue des Jardins, non loin de l’ancienne imprimerie et devient l'imprimeur le plus important du département. L'imprimerie devient spécialisée dans les publications militaires, les almanachs, les annuaires, les cartes, les guides pour voyageurs. L'affaire est cédée à son fils Jean-Jules dit Jules Verronnais (1827-1896) le 30 novembre 1854.
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Bazaine (famille)La famille Bazaine est une ancienne famille de vignerons, de scientifiques, de militaires et d'artistes originaire de Scy (maintenant Scy-Chazelle), village localisé sur les coteaux de la Moselle non loin de Metz. Le premier de ses membres auteur d'articles est Pierre Bazaine (1759-1832), enseignant à l'Athénée à Paris durant la période révolutionnaire. Il publie habituellement sous le nom N. Bazaine, et peut ainsi être mieux distingué de son premier fils Pierre-Dominique (1786-1838), polytechnicien et ingénieur des ponts-et-chaussées qui fait une grande partie de sa carrière en Russie, de même que de son second fils Dominique Claude Bazaine (1798-1827). Deux petit-fils de Pierre-Dominique se montrent également actifs ultérieurement. Pierre-Dominique Bazaine petit-fils (1809-1893), dit Adolphe et son frère François Achille Bazaine (1811-1888), maréchal sous le second empire, mis en cause lors de la reddition de Metz. On a donc la généalogie partielle : - Pierre Bazaine (1759-1832) -- Pierre-Dominique (1786-1838) --- Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893) --- Achille Bazaine (1811-1888) -- Dominique Claude Bazaine (1798-1827)
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Savart (famille)La famille Savart se montre active sur trois générations dans la fabrication de modèles de machines et mécanismes, d'instruments de physique, dans l'enseignement pour le génie militaire ou bien en tant que militaire. Meunier et propriétaire d'un moulin à Mézières, Nicolas Savart (17?-?) se fait remarquer par l'abbé Bossut (1730-1814), enseignant à l'École royale du génie de Mézières de 1752 à 1768. Il a créé seul son moulin et de nombreux mécanismes se montrent ingénieux et originaux. Savart devient en 1761 laborantin puis assistant-préparateur de l'abbé Bossut. Du mariage de Nicolas Savart avec Claudine Barré naissent deux fils, Gérard Savart (1758-1842) et Nicolas-Pierre-Antoine Savart (1765-1825). Des recherches dans le catalogue de la BnF montrent qu'un dessinateur nommé Savart crée une série de vues régionales de Mézières, Charleville et Paris, dessins datés de 1779 à 1789. Il est possible que l'auteur en soit l'un des membre de la famille Savart. Gérard quitte d'abord Mézières pour aller se perfectionner dans son art à Paris, durant plusieurs années. Il fabrique des instruments de mathématiques et d'astronomie pour le baron Tott, jusqu'en 1789, date à laquelle Ie baron émigre. Gérard revient ensuite à Mézières pour travailler à la fabrication d'instruments pour l'école. Après un nouveau passage par Paris lors de la fermeture de Mézières en 1794, il intègre en 1802 l'École d'application de Metz pour rester dans la ville jusqu'à son décès en 1842. Son frère Nicolas-Pierre-Antoine Savart (1765-1825) devient tout d'abord, vers 1785 capitaine du génie et aide de camps de Lafayette en France. A partir de 1794, il est nommé conservateur-adjoint des modèles, dessins et gravures à l'École polytechnique, positionné jusqu'en 1797 sous la responsabilité d'Antoine-François Lomet (1759-1826). Il donne ensuite des cours de fortification à Saint-Cyr et publie, de 1808 à 1812, un cours en trois volumes, réédité en 1825 et 1830, traduit en hollandais, en italien et en espagnol. Du mariage de Gérard Savart avec Marie Marguerite Maugérard, naissent à Mézières deux autres membres de la famille, Nicolas (1790-1853) et Félix Savart (1791-1841). Ils grandissent tous deux à Metz, suite au déménagement de l'école. Nicolas Savart réussit l'examen d'entrée à polytechnique en 1810. Il suit ensuite les cours de l'École d'application de Metz pour en sortir lieutenant du génie et mener essentiellement une carrière militaire. La notice de Félix détaille son parcours messin et parisien, ses travaux dans le domaine de l'acoustique et ses activités à l'Institut. Gérard, Nicolas et Félix sont tous les trois, à différentes périodes comprises entre 1818 et 1840, membres de l'Académie de Metz. Aussi une notice biographique écrite par M. Blanc de l'Académie en 1855 retrace le parcours familial.
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Savart, Gérard (1758-1842)Gérard Savart nait à Mézières en 1758 d'un père tout d'abord meunier, puis employé de l'École du génie, et de Claudine Barré. Ce dernier devient assistant de Gaspard Monge (en activité à Mézières de 1765 à 1794) et de Jean-François Clouet (de 1783 à 1794). Vers 1785 environ, Gérard Savart quitte les Ardennes pour se rendre en apprentissage et travailler à Paris sous la direction de Lainel. Il s'y spécialise dans la mécanique appliquée et le travail de précision des métaux. Il devient ensuite attaché au baron François de Tott (1733-1793), ingénieur et astronome amateur. Il fabrique des instruments dont les plans sont faits par le baron. Suite à l'émigration de Tott en 1789, Gérard revient à Mézières pour intégrer de nouveau l'école et fabriquer instruments de mesure et modèles de machines pour les enseignements. De son mariage avec Marie Marguerite Maugérard, naissent à Mézières deux fils, Nicolas Savart (1790-1853), puis Félix Savart (1791-1841). En 1794, suite à de nombreuses défections parmi les élèves et dysfonctionnements de l'école du génie, sur proposition de Lazare Carnot, le Comité de salut public décide la suppression. L'établissement accueillait à chaque promotion une vingtaine d'élèves d'origine noble certifiée, à certaines périodes d'origine bourgeoise. Gérard Savart part de nouveau à Paris en compagnie d'Aimé, un artisan spécialisé dans le travail du bois pour les instruments qui va participer à la campagne d'Égypte de Napoléon. Il y reste jusqu'en 1802, date à laquelle l'École du génie de Mézières, transférée dans l'abbaye Saint Arnould de Metz, fusionne avec l'École d'artillerie de Châlons-sur-Marne pour devenir l'École d'application de l'Artillerie et du Génie. Aimé et Gérard Savart intègrent alors tous deux l'École de Metz pour y réaliser, avec le grade de garde du génie, une galerie de modèles de machines et y travailler à la fabrication des instruments nécessaires aux apprentissages et expériences des professeurs. Gérard Savart est aussi admis en tant que membre titulaire à l'Académie de Metz nouvellement recréée. Il est inscrit membre titulaire de 1818 à 1826, puis de nouveau en 1840 sous l'appellation "Artiste en instruments de mathématiques de l'École de l'artillerie et du génie". En 1828, lors de la visite de Charles X à Metz, le théodolite de Savart de même que les modèles réduits d'Aimé sont présentés à l'exposition industrielle de Metz, dans la catégorie "Instruments de précision". Les deux ingénieurs reçoivent une médaille d'or à l'exposition et sont décorés de la Légion d'honneur, décoration non présente dans la base, possiblement disparue lors d'un incendie des archives. Savart prend sa retraite en 1843, date à laquelle il est remplacé par Louis-François-Marcel Bodin (1798-1872), ancien élève de l’École des arts et métiers de Châlons, devenu lui aussi membre de l'Académie de Metz. Gérard Savart pratique également le violon et ses deux fils suivent des cours de violoncelle, ce qui va notablement influencer les recherches ultérieures de ses fils : Nicolas, militaire et Félix, membre de l'Académie des sciences de Paris. Les trois membres de la famille se sont montrés actifs au sein de l'Académie de Metz, ce qui leur vaut une notice collective rédigée en 1855 par M. Blanc, suite au décès de Nicolas Savart en 1853.
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Savart, Nicolas (1790-1853)Nicolas Savart nait le 9 janvier 1790 à Mézières et prend le prénom de son grand-père et de son oncle avec lesquels il ne doit pas être confondu. Il est le fils de Gérard Savart, attaché à l'École du Génie de Mézières et de Marie Marguerite Maugérard. Alors que la famille vient de déménager à Metz, il suit les cours au lycée nouvellement créé. En 1810, il est admis à l'École polytechnique, lieu où son oncle avait été conservateur des dessins et modèles. Il intègre ensuite l'École d'application de Metz dans laquelle travaille son père pour en sortir lieutenant du génie vers 1814, à la fin de l'Empire. En 1815, il intègre le Corps des Pyrénées. Il devient inscrit membre titulaire de l'Académie de Metz en 1822 et 1827 et va mener avant tout une carrière militaire, accessoirement scientifique. T. Olivier rend compte dans le premier numéro de la revue de son invention de "Une machine à diviser les limbes des instruments de mathématiques". En 1823, il participe à l'expédition d'Espagne menée par Louis XVIII. Il est décoré de la légion d'honneur en 1824. Il prend part à l'expédition française qui conduit à la prise d'Alger en 1830. Puis il est nommé chef du Génie à Oran au Maroc. Il publie un papier sur l'acoustique en 1839 "Quelques faits résultant de la réflexion des ondes sonores" publié dans les Annales de Chimie. Vers 1845, nommé lieutenant-colonel, il revient à Metz pour prendre la direction du régiment du génie de cette ville. Il décède en 1853.
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Lamort (famille)La famille Lamort est une famille lorraine dont les représentants les plus anciens sont établis dans le baillage de Nancy. Claude-Sigisbert nait à Nancy le 27 septembre 1733 de Jean-François (1690-1769), huissier au bailliage de Nancy et de Barbe Thérèse Rodouan (1693-1766). Il est le premier d'une lignée dont les activités concernent l'imprimerie, la librairie, la papeterie et l'édition, tout d'abord à Nancy, puis à Metz et au Luxembourg. Claude-Sigisbert devient vers 1755 imprimeur-libraire à Nancy, rue des Dominicains. Il épouse le 17 juin 1755 Marie-Thérèse Idrot ou Idrop (1734-1809). Treize enfants, huit fils dont trois imprimeurs et cinq filles vont naître de ce mariage. Parmi les ouvrages sortis des presses de Lamort, installées rue des Dominicains à Nancy, se distinguent le 1er volume de l'« Histoire de Metz » publié en 1769 par des religieux bénédictins ainsi que l'« Avis aux Messeins sur leur santé ». Encore en 1790 imprimeur à Nancy, Claude-Sigisbert s'installe peu après la Révolution à Metz, où son fils Claude (1758-1826) s'était établi en 1784. Il décède chez lui le 8 janvier 1814.
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Lamort, Jacques (1785-1856)Jacques Lamort nait à Metz le 20 novembre 1785. Il est le fils de Claude Lamort, maître imprimeur originaire de Nancy et établi à Metz depuis 1784, et de Jeanne née Marly. Il est le premier d'une famille dont cinq enfants parviennent à l'âge adulte. Rien n'est connu des études primaires de Jacques. Ce dernier se trouve en apprentissage à Metz lors de la Révolution. De nombreux écrits révolutionnaires sont publiés. Puis en 1802 (an X), il part avec son père à Luxembourg, alors département des Forêts, pour y établir une imprimerie localisée au refuge Saint-Maximin. Suite à l'arrivée de Napoléon au pouvoir, se trouve notamment imprimé à Luxembourg le Bulletin de la Grande Armée (1805-1814, en français et allemand) et d'autres publications officielles. A ce moment les Lamort père et fils habitaient la même maison, avec sept autres ménages, ce qui faisait en tout 32 personnes, précise Jules Mersch dans sa biographie familiale. En 1810, Jacques devient reçu à la Loge franco-luxembourgeoise, à laquelle son père adhère depuis 1803. Il deviendra plus tard garde des sceaux et des archives de la formation. Le 28 février 1813, Jacques épouse à Metz M. F. Henriette Brussaux, née le 22 février 1786, fille du pelletier J.F. Brussaux et de Françoise Gascard. Suite au changement de régime de 1815, Jacques Lamort imprime au Luxembourg les «Affiches, annonces et avis divers de la ville de Luxembourg» qui, rédigées principalement en langue française, parurent jusqu’en 1826. En 1817, il devient propriétaire de l'imprimerie luxembourgeoise léguée par son père revenu à Metz. En 1818, les ateliers et magasins furent transférés au n° 3 de la place d'Armes. A partir de 1826, les Affiches deviennent remplacées par le «Journal de la Ville et du Grand-Duché de Luxembourg». (1826—1844). Jacques diversifie ensuite ses affaires pour les étendre à la papeterie, par rachat des Moulins de Muhlenbach au Luxembourg. Coup sur coup, Jacques Lamort acquiert les établissements de Lamouline près de Neufchâteau en France, de Stockem et de St Léger au Luxembourg. La papeterie de Mainbotel fut placée sous la direction de son frère Richard. Puis il se lance dans la fabrication des papiers peints en transférant ses fabriques à Senningen, Luxembourg dans les années 1840. Il s'intéressera aussi à la politique luxembourgeoise et ses trois fils poursuivirent ses affaires, non dans l'imprimerie, mais dans l'industrie. Il se lance également dans l'assurance et devient en1823 agent principal de la Compagnie d'Assurances des Propriétaires Réunis. En 1824 Jacques Lamort entra au Conseil de Régence. Il devient député de l'assemblée Constituante luxembourgeoise en 1848. Le 1 juillet 1852, il céde son imprimerie localisée Place d'Armes au libraire Victor Buck. Après avoir perdu son épouse en 1829, il décède en sa demeure de la place d'Armes le 31 octobre 1856.
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Goulier, Charles-Moÿse (1818-1891)Charles-Moÿse Goulier nait le 31 janvier 1818, à Richelieu en Touraine. Il est le fils de Jean Goulier, marchand cordonnier, et de son épouse Marie-Louise Logeais. En 1836, Goulier réussit le concours d'admission à l’École polytechnique. En 1838, il sort premier de sa promotion, puis il poursuit sa formation à l’École d’application de Metz, dans la spécialité du génie. Il devient affecté tout d'abord à Metz comme sous-lieutenant dans le 3e régiment du Génie. Goulier devient ensuite détaché aux travaux de fortifications à Paris. Le 14 mai 1843, il devient le plus jeune capitaine de l’armée française et il est nommé l’année suivante professeur de topographie et de géodésie à l’École d’application de l'artillerie et du génie, appelé à l'État-Major, en succession de Livet. Ses travaux mathématiques portent alors sur la géométrie appliquée à la topographie essentiellement. Goulier améliore notablement les cours dont il est chargé à l'école d'application et publie chez Nouvian ses cours de topographie. Il s'intéresse tout d'abord aux levers dans lesquels la distance à un point est estimée à l'aide d'une mire et d'un télémètre stadimétrique, encore appelé télomètre. En 1852, il dépose à l'académie des sciences un pli cacheté résumant sa découverte en optique physiologique de l'astigmatisme (non nommée ainsi) et de sa correction à l'aide de verres particuliers. Ses relations avec les opticiens de la maison Schiavetti-Bellieni datent sans doute de cette époque et de la nécessité de corriger la vue de certains élèves. En 1853, Goulier participe à la rédaction d'un ouvrage de géographie statistique sur la Moselle. En 1857, il est décoré de la légion d'honneur. Il publie plusieurs notes parues dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences sur l'amélioration des instruments comme la boussole, le télomètre à prisme, des baromètres, thermomètres. En 1858, il publie un plan de Metz au 1/2000, dressé en vue de réaliser le plan relief de la ville. Ses instruments de nivellement sont présentés lors de l’Exposition Universelle de 1861 de Metz, dédiée à l’Agriculture, l’Horticulture, l’Industrie et les Beaux-Arts avec 554 exposants rassemblés sur l’Esplanade. Parti en cure à Cauteret dans les Hautes-Pyrénées, il en étudie la topographie. Puis l'Académie de Metz lui ouvre ses portes en 1863, il en assure la présidence en 1868. En astronomie, il publie sur les comètes. En 1867, l'Académie impériale de médecine de Paris reconnait l'utilité de ses travaux sur l'astigmatisme. En 1868, président de l'Académie de Metz, il soumet "Coup d'œil sur la topographie et sur les formes du terrain", un mémoire sur l'art de la topographie, de la réalisation des plans et des reliefs. Lors du siège de Metz en 1870, il participe à la mise au point de ballons d'observation des positions prussiennes et se trouve chargé de la remise des collections de l'école d'application, suite à la capitulation. En 1871, il reprend à Fontainebleau ses fonctions de professeur. En 1875, il est appelé à Paris au dépôt des fortifications. Il devient membre de la Société pour l'Encouragement National de l'Industrie. En 1878, Goulier est admis à la retraite. En 1880, il devient membre de la direction centrale du club alpin français. Charles Goulier décède le 14 mars 1891 à Paris. Colonel du génie - Professeur de topographie et de géodésie à l'école d'application de l'artillerie et du génie en 1844 - Membre de la commission du nivellement général de la France.
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Mathieu, Émile Léonard (1835-1890)Émile Mathieu nait le 15 mai 1835 à Metz, de Nicolas Mathieu, employé de la recette générale de Metz et d'Amélie Antoinette Aubertin. Son oncle maternel Pierre Aubertin était colonel d'artillerie issu de polytechnique (1805) et directeur de la fonderie. Émile Mathieu suit ses études au lycée de Metz et devient admis à l'École polytechnique en 1854 pour en sortir en 1856. Après quelques mois dans l'armée, il abandonne son engagement pour entreprendre un doctorat. Pour son baccalauréat, il soutient "Nouveaux théorèmes sur les équations algébriques", paru en 1856 dans les "Nouvelles Annales de Mathématiques", examiné par Jean-Marie Duhamel (1797-1872). En mars 1859, il soutient à la faculté des sciences de Paris "Sur le nombre de valeurs que peut acquérir une fonction quand on y permute ses lettres de toutes les manières possibles" sur les fonctions transitives, travaux qui conduisent à sa découverte des groupes simples sporadiques. Les examinateurs sont alors Gabriel Lamé (1795-1870), Joseph Liouville (1809-1882) et Joseph Alfred Serret (1819-1885). Il publie ensuite plusieurs articles importants dans le "Journal de Mathématiques Pures et Appliquées" sur les groupes de permutation. Il devient en 1862 admis sur la liste des candidats à l'Académie des sciences. A la recherche d'un poste d'enseignant, il se tourne vers les mathématiques appliquées, sans le succès escompté cependant. Il devient ensuite professeur de mathématiques spéciales au lycée Charlemagne, au lycée Saint Louis et au lycée de Metz. En 1867, Mathieu reçoit en récompense de ses recherches la médaille d'or au Congrès des Sociétés Scientifiques. Un cours supplémentaire lui est proposé à la Faculté des sciences en 1867-1868 pour évaluer ses capacités pédagogiques. Le cours est faiblement suivi. Mathieu obtient en 1869 une chaire à Besançon. Il épouse en Marie Joséphine Guisse (1849) à Sainte-Ruffine, Moselle. De décembre 1873 à son décès en 1890, Mathieu est titulaire de la chaire de mathématiques pures de Nancy.
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Toussaint, Jean-Baptiste (1798-?)Jean-Baptiste Toussaint nait à Metz le 21 septembre 1798 (5ème jour complémentaire de l'an VI) d'un père de profession vinaigrier. Il devient graveur professionnel à partir de 1819, formé à l'école de dessin de Dupuy et Tavernier. En 1822, il s’établit rue des Jardins, au numéro 25. En mars 1825, s'estimant ruiné par la concurrence de la lithographie, une première demande est faite pour obtenir une licence. Celle-ci est rejetée dans un premier temps, car il y a déjà deux imprimeurs lithographes dans la ville (Dupuy et Tavernier). La demande est réitérée, en soulignant que les deux imprimeurs messins pratiquent la lithographie en commun, de plus depuis quelques temps, l'un d'entre eux s'est désisté. Toussaint obtient donc son brevet d’imprimeur lithographe au courant de l’année 1828 et s'installe en Fournirue. Il pratique la gravure sur métaux, sur bois, l'autographie et la lithographie. Il est aussi papetier et fabricant de registres. Ses travaux deviennent récompensés aux expositions de Metz et de la Moselle en 1834 et 1837. En septembre 1854, il cède son brevet messin à son fils François Ernest et part s'installer à Paris. Son fils n'exploite cependant le brevet messin que jusqu'en décembre 1855, avant de partir lui aussi à Paris. De 1855 à 1862, Toussaint à Paris aurait racheté l'imprimerie de Sauvage (Eugène Sauvage 1812 ?), au 10 rue de Pontoise, et fait la demande de transfert des brevets de lithographe et de taille-doucier. Ce dernier brevet aurait été transféré sans difficulté (l'imprimerie compte 12 presses) mais le brevet de lithographe a été annulé peu de temps auparavant, faute d'exploitation. Le Commissaire Gaillard exprime donc ses réticences ; malgré cela Toussaint obtient le brevet de lithographe.
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Taratte, Étienne Joseph (1807-1886)Étienne-Joseph Taratte nait à Metz le 26 décembre 1807. Il suit ses études au petit séminaire, alors installé rue d'Asfeld et devient reçu en septembre 1831 bachelier ès lettre. Il devient titulaire d'un brevet supérieur qui lui donne le droit d'enseigner. En 1832, il épouse Agnès Elisabeth Latz, née en 1805. L'un des fils du couple deviendra normalien, l'autre polytechnicien. La même année, il reprend le pensionnat du 2 rue des Récollets d'Adolphe Lasaulce, ce dernier étant nommé professeur à l'école normale d'instituteur. Le 7 septembre 1835, Taratte est nommé au concours directeur de l'École primaire supérieure de Metz, poste qu'il va occuper jusqu'en 1870. Entre 1840 et 1850, Taratte est directeur des conférences des instituteurs de la Moselle. A partir de 1850 jusqu'en 1866, il se montre un écrivain prolixe. Il publie exclusivement à Metz chez Palez-Rousseau des cours de français, d'arithmétique et d'algèbre pour les écoles primaires supérieures, ainsi que pour l'école normale d'institutrice où il enseigne les sciences. De nombreux problèmes pratiques sont proposés en mathématiques. Professeur de cours industriels. En 1860, il devient officier de l'Instruction publique, membre en 1865 de la Société de secours mutuels des instituteurs et institutrices du département. En 1868, chevalier de la Légion d'honneur. L'Académie de Metz le compte au nombre de ses membres. Il occupe le rôle de secrétaire en 1873-1874 et siège à une commission de poésie. De 1870 à 1871, Taratte siège au conseil municipal. Suite à l'annexion, il opte pour la nationalité française et s'installe à Paris. Il exerce en 1879 les fonctions de membre du Conseil de surveillance de l'École normale primaire de la Seine. Il décède à Paris le 31 janvier 1886.
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Clerc, Pierre–Antoine (1770-1843)Fils d'un maître menuisier, Pierre Antoine Clerc nait à Nantua en 1770. En 1791, il est mobilisé et possède de bonnes connaissances en géométrie, dessin d'architecture, dessin et aussi maçonnerie et assemblage de charpentes. Il entre volontaire en 1792 dans le corps du génie et devient tout d'abord sergent sapeur. Il est nommé lieutenant en 1792 puis capitaine en 1798. Il sert successivement dans les armées du Rhin (1792-1797), d’Angleterre (1797), du Danube et à nouveau du Rhin (1799-1800) pour être affecté à Mayence en 1800. Il y rencontre Pierre-Alexandre-Joseph Allent (1772-1837), auteur à cette époque d'un "Mémoire sur la réunion de l'Artillerie et du Génie", an IX, 1800. Sur recommandation, il devient attaché au cabinet du ministre Carnot sur la question de la topographie, conjointement avec Allent. En septembre 1802, Clerc est employé avec le grade de capitaine au Dépôt général des fortifications en qualité de topographe. Il participe aux conférences d'une Commission de Topographie dans lesquelles le système décimal devient adopté. La question de la représentation de l'altitude sur les cartes y est discutée. En 1807, Clerc devient professeur de topographie à l'école polytechnique, actif également au Dépôt des fortifications. Il y restera jusqu'en 1814, remplacé provisoirement, au gré de ses missions, par Duhaÿs (Charles-Marie, 1769-1845). En 1809, Clerc est nommé chef de bataillon et il reçoit le commandement de la Brigade topographique du Dépôt des fortifications, avec pour mission donnée par Napoléon de réaliser un plan-relief du Golfe de Spezia en Italie, alors territoire français et préfecture des Apennins, en courte distance de la Corse. La construction d'un arsenal est alors envisagée. De 1809 à 1811, la brigade de Clerc lève alors sur un territoire assez étendu la première carte nivelée à l'aide de courbes de niveau. La technique rompt avec la pratique habituelle de représenter les reliefs à l'aide de hachures et facilite derrière la constitution du plan-relief. Une boussole à niveau est mise au point. La Brigade topographique, attachée au Dépôt des fortifications, est reconnue officiellement par décret du 21 mars 1813. En 1813, il est nommé commandant de la brigade topographique. Supprimée lors de la Restauration, la Brigade topographique devient reconstituée en 1816 et placée sous les ordres de Clerc promu commandant. Toujours rattachée au Dépôt des fortifications, elle a pour mission d’exécuter tous les levers intéressant le génie, dont ceux des places fortes. Dressés initialement à l’échelle du 1/1 000e, les levers deviennent établis à des échelles plus petites, allant jusqu’au 1/10 000e, en raison de l’augmentation de portée de l’artillerie et de la construction des forts détachés. Pour le lever des plans au 1/1 000e, le commandant Clerc avait créé une méthode à la fois simple et précise. Son nom devient attaché aux règles à vernier destinées aux mesures précises des distances et à une technique de recherche sur le terrain des points à cote ronde, appelée filage des courbes de niveau. En 1825, Clerc est nommé professeur de dessin et de topographie à l’école d’application de Metz. En 1831, il est instituteur à l'école d'application pour les dessins et levers militaires et fait partie de l'État-major de l'école avec le grade de lieutenant-colonel. En 1836, il est décrit comme ancien chef de bataillon du génie et professeur de topographie, d'après Verronnais. Pierre-Antoine Clerc décède le 18 juillet 1843 à Metz. Il laisse trois filles, toutes trois mariées à des messins au moment du décès. La dernière de ses filles a épousé Pierre Walecki, un ancien militaire d'origine polonaise. Son fils sera le normalien Felix Walecki (1844-1909), référencé dans cette base. Suite à son décès, le polytechnicien et ancien collègue de l'école d'application Bardin écrit sa notice biographique.
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Steff, Louis-Nicolas (1828-1903)(Louis-)Nicolas Steff nait le 2 décembre 1828 d'un père meunier, à Condé-Northen, une commune localisée à quelques kilomètres à l'Est de Metz. Il devient ouvrier typographe à Metz. Prix reçus aux cours pour les ouvriers de la ville. Marié le 22 aout 1857 avec Jenny, Léontine Lejeune (1835-1886). À l'école d'application de l'Artillerie et du Génie de Metz puis de Fontainebleau, sous la responsabilité de Goulier. En 1865 [AD de sa cousine germaine Cath. Élisabeth] – Témoin au décès de sa tante en 1865 Catherine Élisabeth. – Voir la fiche compète de csteff. Résidences : • 1865, Bionville [AD de sa cousine germaine] ; • 1870, rue du Marché Couvert à Metz, à la naissance de son fils Paul Marie Albert ; 1872, après le désastre de Sedan, opte ainsi que toute sa famille pour la nationalité française, localisé à Fontainebleau [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3078675s/f32.item.zoom]. Il collabore avec Nouvian à Metz, puis avec l'éditeur P. Lorette, localisé 84 rue Stanislas à Nancy. Auteur de carte de l'Etat-Major de la moselle + géologie, cartes polychromes remarquables de 1871 à 1891, sous les ordres de Goulier, à Metz et Fontainebleau. Travaille en quadrichromie. [https://catalogue.bnf.fr/rechercher.do?index=AUT3&numNotice=15374645&typeNotice=p] Enfants nés à Metz : Léon-Louis-Casimir Steff 1858-1942 (Militaire de carrière) Lucien-Pierre-Dominique Steff 1860-1950 (Dessinateur industriel) Camille-Marie-Anne Steff 1862-ca 1932 Paul-Marie-Albert Steff 1870-1944 (Militaire de carrière)
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Minaglia, Madeleine (1818-1891)Imprimerie;Madeleine Minaglia (1818-1891) est la fille d’Antoine Minaglia, capitaine pensionné. et de Catherine Chevalier. A partir de 1846, Melle Minaglia tient une école pour fille avec pension et possibilité de bourses en vue de former les jeunes filles aux métier de directrice de salle d'asile (directrice de maternelle), ou bien institutrice. En 1846, elle est récompensée d'une mention honorable par le ministre pour l'année scolaire 1844-1845, en tant qu'institutrice communale de Metz. Le 24 septembre 1846, le Courrier de la Moselle annonce que des bourses seront attribuées par le conseil général à Melle Minaglia, à un professeur de sciences (Lasaulce ou Bergery) et à quatre élèves maîtresses pour 1847, pour être formées à la théorie et à la pratique de l'enseignement. Celles-ci doivent passer un examen et justifier de leurs connaissances. Le Courrier de la Moselle du 15 mars 1852 déclare que Melle Minaglia l'aîné souhaite se retirer et prendre sa retraite. Deux personnes se présentent munies toutes eux d'un brevet et d'attestations favorables. Il s'agit de Melle Minaglia la jeune et de Melle Richon, directrice de la salle d'asile Friedland, cette dernière devant occuper le poste. Le 4 aout 1859, se déroule le concours de l'école normale primaire de demoiselles de Metz, alors localisée en Nexirue, en vue d'obtenir deux bourses trois quarts pour suivre les cours de 1859-1860. Melle Minaglia est restée en poste. En 1869-1870, le pensionnat de Melle Minaglia se trouve localisé place Sainte-Croix à Metz à l'École normale primaire des institutrices à Metz. Le journal du 11 octobre 1871 précise qu'à partir du 16 octobre 1871, une école élémentaire de jeunes filles, avec enseignement en langue allemande, sera annexée au séminaire d'institutrices de Metz de Melle Minaglia, place Sainte-Croix à Metz. Madeleine Minaglia décède à Metz le 24 avril 1891, âgée de 73 ans.
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Silly (17?-?)17?-?;Vers 1781, Silly est maître de dessin à l'École royale d'artillerie. Il enseigne en même temps que Claude Gardeur-Lebrun, qui lui propose de créer pendant la période révolutionnaire une école de dessin gratuite.
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Sainpy, Charles Timothée, Abbé (17?-18?)17?-18?;Desservant de Bionville entre 1804 et 1822, l'abbé Sainpy devient nommé directeur de la première École normale primaire créée en Moselle. Le conseil général localise l'établissement au château d'Helfedange, dans un hameau localisé entre Metz et Sarreguemines. L'école est la seconde de France après celle de Strasbourg. De 1822 à 1830, l'école normale fonctionne et accueille une vingtaine d'élèves maîtres. Parmi les matières facultatives, l'allemand est enseigné. L'instruction dure deux ans. L'événement est retracé par Laurette Michaux, ancien professeur à l'IUFM de Montigny, dans son article "L'École Normale d'Helfedange" paru dans l'Ancien, le bulletin des anciens élèves des Écoles normales de la Moselle. Les difficultés de fonctionnement sont soulignées, confirmées par Lasaulce qui vient seconder Sainpy lors des dernières années de fonctionnement de l'école. Suite à l'arrêt décidé par le recteur, l'abbé Sainpy prend sa retraite.
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Termonia, Jean-Joseph (17?-?)17?-18?;Jean-Joseph Termonia est un bénédictin de l'abbaye de Saint-Clément, qui enseigne les mathématiques, à partir de 1785, pour former les candidats au concours de l'École royale d'artillerie. Chapeautée par Claude Gardeur-Lebrun, l'école est créée spécialement pour former les élèves préparant l'examen d'entrée au Corps royal. L'enseignement mathématique s'appuie sur le premier livre de Bézout (1781) contenant l'arithmétique, la géométrie, la trigonométrie plane. L'examen d'admission se fait à l'oral uniquement et les élèves sont spécialement préparés, leurs résultats sont suivis et transmis aux parents.
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Alaisse, Charles Louis (17?-18?)17?-18?;De 1787 à 1790, pendant les années révolutionnaires, Charles Louis Alaisse devient nommé assistant de Claude Gardeur-Lebrun à l'École royale d'artillerie de Metz. Silly est alors nommé professeur de dessin. Alaisse assiste devient répétiteur d'algèbre et de géométrie. Sous le Consulat, l'École régimentaire d'artillerie de Metz devient instituée en 1801 (an IX). En 1802 (an X), Alaisse fait un séjour à l'école d'artillerie de Châlons sur Marne, puis il devient nommé professeur de mathématiques à Metz. Des enseignements élémentaires et supérieurs sont alors dispensés aux sous-officiers de l'artillerie. François-Joseph Servois (1767-1847) devient assistant en 1803, puis le remplace. Lors de l'Empire, Alaisse quitte Metz en 1808 et sa trace est alors perdue.
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Dubuat, Louis-Joseph (17?-18?)17?-18?;Enseignant de mathématiques, en poste à l'École d'application de 1806 à 1816.
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Persy, Nicolas (17?-18?)17?-18?;Nicolas Persy débute sa carrière à Mézières comme assistant de Claude Ferry à l'École royale du génie. Il fait parti du groupe des enseignants qui viennent à Metz lorsque l'école est transférée en 1802. Il devient lui-même professeur et ses cours portent sur la géométrie appliquée à l'artillerie et au génie. Sont successivement publiés vers 1830 "Notions élémentaires sur les formes des bouches à feu et sur les systèmes d'artillerie à l'usage des élèves de l'École royale de l'artillerie et du génie; Cours de balistique à l'usage des élèves de l'École royale de l'artillerie et du génie" et de 1825 à 1834 : "Cours sur la stabilité des constructions à l'usage des élèves de l'École royale de l'artillerie et du génie".
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Deshayes (17?-1812)17?-1812;D'après l'annuaire 1832 de Verronnais, Deshayes, né à Metz, est un chanoine régulier de Saint-Vanne, professeur de physique au collège de Metz. En 1787, il est couronné par l'Académie royale de Nancy, pour une machine de son invention, propre à décrire toutes sortes de courbes par un mouvement continu. Il est également auteur de plusieurs livres sur les sciences physiques et mathématiques. A l'époque de la révolution, vers 1793, il abjure ses vœux et épouse une ancienne religieuse. Deshayes décède vers 1812. Son épouse surveille elle-même, précise Bégin dans son annuaire de 1832, l'éducation de ses deux fils, dont l’un deviendra capitaine d'état-major attaché au quartier-général de Metz, et l'autre, médecin, professeur d'histoire naturelle à Paris, auteur renommé d'ouvrages sur la Géologie.
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Gardeur-Lebrun, Louis (1714-1786)1714-1786;Louis Gardeur Lebrun est le fils de Sébastien Gardeur, maître charpentier et d'Anne Noël dont nous savons qu'elle décède en 1749. Vers 1731, Louis Gardeur s'engage dans le Dauphin-Dragons et prend part à la guerre de succession de Pologne. Il y aurait reçu le surnom de Le Brun à cause de la couleur foncée de sa barbe et l'aurait adopté pour se distinguer de cousins Gardeur aussi présents à Metz. Puis sous le commandement du duc de Broglie, il devient Ingénieur géographe lors de la guerre de succession d'Autriche (1740-1748). Il revient ensuite dans sa ville natale et ouvre une école de mathématiques et de dessin. En 1752, Gardeur Le Brun est nommé ingénieur de la ville de Metz. Sous la protection de l’intendant Bernage de Vaux (1716-1780), il est nommé sous-directeur des travaux et des communications. En 1756, il est nommé professeur royal de mathématiques à l'École d'artillerie. Louis Gardeur travaille principalement au nouvel Hôtel de Ville et aux bâtiments de la place d’Armes. Il seconde Jacques-François Blondel (1705-1774), architecte royal choisi par le maréchal Fouquet de Belle-Isle, commanditaire des travaux. En 1757, il participe à la création de l’Académie royale de Metz et en devient président en 1771. Il est nommé directeur des travaux de la ville en 1762. Il prend sa retraite de professeur en juillet 1781 mais reste ingénieur de la ville jusqu’à sa mort, survenue paroisse Saint-Gengoulf, le 19 février 1786. On lui doit les plans de nombreux édifices, notamment celui de la maison qu’il habite, construite à partir de 1741 sur un terrain que lui avait donné le roi deux ans auparavant, rue des Prisons-Militaires. Il publie en 1773 un mémoire sur la navigation des rivières dans la province des Trois Évêchés et le commerce de la ville de Metz. État détaillé des obstacles physiques qui gênent la navigation de la Moselle depuis Coblentz jusqu’à Metz (avec une carte détaillée du cours de la Moselle). Datés de 1778, il laisse plusieurs mémoires manuscrits qui figurent dans les Archives de l’Académie de Metz. De son mariage avec Anne-Marguerite Grandjean, il eut au moins dix enfants, dont Charles Louis (1744-1801) et Claude (1745-1828), actifs dans le domaine de l'enseignement des mathématiques, Georges Auguste Philippe (1750-1817), ingénieur des ponts-et-chaussées en chef du département de la Nièvre sous la Révolution.
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Antoine, Joseph (1715-1785)1715-1785;Fils de l'imprimeur-libraire de Metz Brice Antoine. Reçu libraire-relieur dès avant 1742, il sollicite tout d'abord en vain d'être admis parmi les imprimeurs. Il travaille 10 ans à Paris avant de succéder, par arrêt du Conseil du 23 fév. 1756, à son frère François Antoine, décédé en 1755. En 1758, il dispose de son brevet d'imprimeur-libraire; imprimeur ordinaire du Roi le 28 novembre 1758; et de l'académie royale des sciences et des arts [de Metz]; imprimeur de l'hôtel de ville (1768). Il est nommé seul imprimeur du Roi à Metz en 1772; imprimeur du parlement de Metz en 1775. Il est dit âgé de 50 ans lors de l'enquête royale de 1764. Les périodiques suivants sont publiés successivement : "Affiches de Metz" (mars-déc. 1765), "Affiches d'Austrasie" (janv.-déc. 1766), les "Affiches de Lorraine" (1769-1770), et les "Affiches des Évêchés" (de mars 1776 au départ en retraite, en déc. 1784). Il publie notamment le "Cours de mathématiques à l'usage du collège de Metz" de Nicolas Casbois, deux volumes, en 1772 et 1773. Il décède à Metz en nov. 1785. Chez Joseph Antoine, Imprimeur ordinaire du Roi, de l'Académie Royale des Sciences & des Arts, &c. M. DCC. LXV. Avec approbation et privilège. Sa veuve, en association avec son fils Charles-Marie-Brice Antoine (1758-1828) prennent la succession. Ce dernier produit en 1816 "Carte du Département de la Moselle Dédiée à M. le Préfet le Cte. de Tocqueville par son très-humble et très-respectueux serviteur Antoine". Le recteur de Metz, Boubée de Lespin publie aussi en 1821 chez Antoine son "Géographie de la France", avec 4 planches.
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Saintignon, Joseph de, Abbé (1716-1795)1716-1795;Joseph de Saintignon nait le 25 février 1710 à Boudrezy, une commune rurale localisée au sud de Longwy. Il ne doit pas être confondu avec Joseph de Saintignon (1720-1779), seigneur de Puxe, général propriétaire du régiment de cavalerie Saintignon-dragons. Après avoir servi quelque temps en qualité de lieutenant dans les armées des Habsbourg, de Saintignon émet ses vœux en 1737. Il est formé à l’abbaye de Belchamp (à proximité de Lunéville) chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin, il est ordonné prêtre en 1742. Pendant quelques années, il professe la physique à Belchamps, puis devient prieur au collège Saint-Simon de Metz, tenu par les chanoines réguliers de Notre-Sauveur. En 1759, il est élu procureur général des chanoines de Notre-Sauveur. Il rédige les statuts de l'ordre en 1768, ordonnés par l'édit de mars, ce qui lui vaut la faveur du roi. Saintignon fait aussi partie des membres fondateurs de la Société royale de Metz, dont le Collège Saint-Simon du Fort héberge les premières séances en 1760. En 1763, il publie à Paris au format in-12 un "Traité abrégé de physique à l'usage des collèges" en six tomes. Dans la suite des leçons de l'Abbé Nollet, les principes de la physique connus et admis à cette époque, notamment la gravité de Newton, sont expliqués aux collégiens, sans aucune équation. En 1772, Saintignon est élu abbé procureur général de l'abbaye de Domèvre (ordre de Saint Augustin), localisée à proximité de Lunéville, en présence de M. de la Galaisière, commissaire du roi à Nancy. Il en change les statuts et Domèvre devient en 1772 le siège de la congrégation de Notre-Sauveur. Saintignon se montre partisan d'une sécularisation plus prononcée des chanoines. Les membres de Notre-Sauveur professent dans plusieurs collèges de Lorraine, retirés aux Jésuites en 1762. Ils enseignent en particulier dans les locaux de l'ancienne Université, au collège et à l'École royale militaire de Pont-à-Mousson. De 1778 à la révolution, les assises de la Notre-Sauveur qui se déroulaient précédemment à Pont-à-Mousson ont lieu à Domèvre. Lors de la Révolution, en 1791, l'ordre est dissous et les biens sont saisis. La municipalité de Domèvre signale au Comité d’Instruction Publique, chargé de centraliser les estimations et inventaires des bibliothèques confisquées, environ 7600 volumes. De Saintignon ainsi que de nombreux membres de la congrégation prêtent serment à la constitution. Alors malade et paralysé, le chanoine obtient ainsi une pension. Il décède en l'abbaye de Domèvre le 13 pluviôse an III (1er février 1795).