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Description
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Né à Nemours, Étienne Bézout, fils de Pierre Bézout procureur de la ville et de Jeanne-Hélène Filz, Étienne Bézout perd sa mère jeune. Il suit des études au Collège de Nemours et se trouve en dernière année, en 1750, lorsque décède son père. Il gagne alors Paris pour aller y étudier et enseigner les mathématiques. Il est remarqué par Jean Le Rond d'Alembert, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences, section de Géométrie. Sous sa direction, Bézout écrit deux mémoires consacrés l'un à la mécanique, l'autre aux intégrales elliptiques. Vers 1755, il se marie avec Rose Cécile Mallard dont il aura deux enfants. Il élève de plus une nièce. Ses travaux scientifiques lui permettent d'être élu Académicien adjoint en 1758, dans la classe de Mécanique. Bézout travaille sur la dynamique et l'intégration jusqu'en 1762 (dynamique, mécanique céleste, problème des trois corps).
Suite à la guerre de Sept Ans (1756-1763), le duc de Choiseul, ministre d'État, entreprend une politique de réarmement des armées. Les enseignements dispensés dans les écoles militaires sont révisés. Sur recommandation de Charles-Étienne Camus (1699-1768) et de l'abbé Nollet (1700-1770), membres tous deux de l'Académie des sciences et professeurs à l’École du génie de Mézières, de Choiseul nomme Bézout examinateur des Gardes du pavillon et de la Marine. Celui-ci rédige, de 1764 à 1770, un cours en 6 tomes de mathématiques, de mécanique physique et de navigation. Axé sur les mathématiques appliquées, le cours n'emploie aucun des termes traditionnels tels que "axiome, théorème, corollaire". A partir de 1766, Bézout voyage sept mois par ans, de février à aout, pour faire passer les examens d'admission et de sortie aux gardes dont l'apprentissage dure trois ans. Les école de Brest, Rochefort et Toulon sont régulièrement visitées.
Des professeurs de mathématiques, d'hydrographie, de dessin, des navigateurs et commandants enseignent à de jeunes aspirants officiers d'origine noble les mathématiques, la mécanique, la navigation, la balistique. Les examens annuels sont publiques, passés en présence des commandants des ports et durent une dizaine de jours. En 1766, on ajoute à la charge de Bézout l'examen des élèves ingénieurs-constructeurs et celui des Écoles d'hydrographie attachées au ports. Son avis est demandé sur des questions d'astronomie et d'hydrodynamique. En 1771, l'école de Rochefort est supprimée et les élèves deviennent répartis entre Toulon et Brest. Le cours de Bézout devient enseigné à l'éphémère École royale de la Marine du Havre (1773-1775).
Les activités de Bézout concernent en parallèle l'Artillerie. En 1766, l’École d’artillerie de la Fère devient provisoirement transférée à Bapaume, dans le Nord. En 1768, Bézout y devient examinateur et professeur de mécanique. Le nombre des élèves est porté à 80 cette même année. Cependant, l'école de Bapaume ferme en 1772 et, à partir de 1779, 6 places sont prévues pour les cadets de l'artillerie dans chacune des sept écoles régimentaires : La Fère, Metz, Strasbourg, Auxonne, Besançon, Douai et Verdun.
De 1770 à 1772 paraît en 4 volumes son "Cours de mathématiques à l'usage du Corps royal de l'Artillerie". Le cours complet est composé d'un premier tome dans lequel sont exposés l'arithmétique, la géométrie et la trigonométrie linéaire. Le second volume contient l’algèbre et l'application de l'algèbre à la géométrie. Le troisième tome expose les principes du calcul différentiel et intégral, la statique, la dynamique et la statique des fluides. Le dernier volume expose des questions de balistique expérimentale, et des cas de mécanique en relation avec le mouvement et l'équilibre. Bézout devient, à partir de 1774, fermement soutenu par Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval, réformateur de l'Artillerie royale, puis révolutionnaire.
Absorbé par ses charges éducatives, Bézout ne publie aucun mémoire de recherche entre 1765 et 1779, année où parait chez Ph.D. Pierres son ouvrage théorique principal "Théorie générale des équations algébriques". Bézout ne devient pensionnaire de l'Académie qu'en 1782, peu de temps avant son décès survenu le 27 septembre 1783. Par ailleurs, de 1777 à 1783, la France s'engage dans un guerre de soutien à l'Indépendance américaine, pour laquelle la marine se montre particulièrement active. Le 3 septembre 1783, les traités de Paris et Versailles mettent un terme au conflit, auquel plusieurs personnalités messines ont pris part dans la marine, parmi lesquelles Charles et Georges Gardeur-Lebrun.
Suite au décès de Bézout, Gaspard Monge (1746-1818), reprend le poste d'examinateur des Gardes de la Marine en octobre 1783. Pierre-Simon de Laplace (1749-1827) reprend celui de l'Artillerie. Les cours de Bézout restent enseignés dans les écoles d'officiers de la Marine et de l'Artillerie et deviennent pour certains traduits.
En France, les cours pour l'artillerie et le génie restent édités et deviennent adaptés par plusieurs personnalités, dans les contextes successifs de la Révolution, de la création de l'École polytechnique (1794), de l'Empire de la Restauration, de l'adoption des nouvelles unités de mesure. Diverses rééditions du cours d'artillerie sont édités en 1788, 1795 et 1798 (an VI) par Ph. D. Pierres. François Peyrard (1759-1822), bibliothécaire et secrétaire de l’École Polytechnique publie également le premier volume. En 1813, Antoine André Louis Reynaud (1771-1844), initialement élève des ponts-et-chaussées et de Polytechnique devient examinateur à cette école. Il publie en 1813 une nouvelle version de l'arithmétique de Bézout, adaptée au concours d'entrée aux écoles de la marine, de l'artillerie et du génie. L'ouvrage est réédité en 1821 et 1828. D'autres adaptations de l'arithmétique suivent, en particulier avec M. Caillet en 1848, publié à Paris, sous le titre Éléments d'Arithmétique de Bézout, réimprimé "conformément à l'arrêté du Ministre de l'Instruction publique, sur le texte de l'édition de 1781".
Le Portugal, à partir de 1785, traduit les cours de Bézout pour la marine. Des traductions et adaptations en anglais sont faites, à partir de 1824, et les cours de Bézout deviennent enseignés dans plusieurs universités américaines, notamment Harvard, dans les années 1830.
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Prénom et nom de naissance
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Étienne Bézout
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Prénom
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Étienne
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Nom de famille
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Bézout
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Année de naissance-décès
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1730-1783
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Année de naissance
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1730
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Année de mort
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1783
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Mallard, Rose Cécile (1731-1817)
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Profession
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Enseignant
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Examinateur des Gardes de la Marine
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Examinateur des Écoles de l'Artillerie
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Domaine d'activité
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Mathématiques
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Mécanique
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Nom dans la base
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Bézout, Étienne (1730-1783)