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Description
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Fils de Jean-Baptiste Munier (1742-1803), papetier-cartonnier, et de Marie César (1741-1798), François Munier nait à Metz, le 20 avril 1783. Il ne doit pas être confondu avec Dominique-Nicolas Munier (polytechnicien à l'école de pyrotechnie). Les enseignements élémentaires lui sont donnés par un abbé d'une commune voisine, membre de sa famille. Il poursuit ses études, vers 1797, en suivant les cours donnés à l'École centrale de la Moselle à Metz.
Lors des derniers épisodes de la Terreur, vers 1798, membre de la garde nationale, il contribue à la fuite d'un prêtre réfractaire poursuivi. Il débute ensuite dans l'imprimerie et entre tout d'abord comme compositeur chez Lamort. Il y devient prote, puis correcteur d'épreuve. Il travaille ensuite comme rédacteur, placé sous la direction de Blouet (1745-1809), alors directeur de la "Gazette de Metz". Le 21 septembre 1802, il épouse à Metz Barbe Barthélémy (1786-1844).
Suite au décès de Blouet en 1809, Munier ouvre une école privée qui va rencontrer le succès. Dès 1812, Munier publie de plus des dictionnaires normatifs en français, visant à corriger certaines expressions "Recueil des expressions vicieuses les plus répandues, même dans la bonne Cie", Metz : Lamort, 1812; 2e éd., 1817; 3e éd. 1829, 4e éd. Mme Thiel, 1834. Vers 1817, la municipalité souhaite instaurer à Metz une école élémentaire, fonctionnant sur le principe de l'enseignement mutuel, selon la méthode de Lancastre -Joseph Lancaster (1778-1838).
Munier part alors à Paris pour apprendre les principes de la méthode, promue au niveau national par la Société pour l'instruction élémentaire, notamment. Les cours sont donnés à l'école normale de Paris par l'inspecteur des écoles Nyon. La première école mutuelle de Metz devient ouverte en 1818, localisée dans une vaste salle basse du palais de justice.
La Société pour l'encouragement de l'Instruction primaire à Metz (1818-1864) subvient au financement. Plus de deux cent élèves se trouvent réunis dans cette école modèle, placés sous la direction d'un maître unique, aidé de sous-maîtres et d'élèves instructeurs. Munier reste à ce poste jusqu'en 1823, date à laquelle il devient remplacé par un des instituteurs formés, probablement Lasaulce (1799-1865). Munier devient membre de la Société grammaticale de Paris. Il devient également en 1819 membre fondateur de l'Académie de Metz. Il va s'impliquer dans le fonctionnement de l'institution, notamment en tant que trésorier (1832, 1836-1855).
Cette époque est aussi celle de l'ouverture de l'École normale de la Moselle (1822-1991), dirigée par Adolphe Lasaulce (1795-1865), dans laquelle plusieurs méthodes pédagogiques (enseignement mutuel, enseignement traditionnel) seront enseignées. A partir de 1823, Munier quitte l'enseignement mutuel et donne des cours particuliers aux enfants des familles, ainsi que dans plusieurs pensionnats privés de petite taille. Jean-Baptiste Day décède en 1824.
Munier se spécialise dans l'enseignement du français, où son style appris dans l'imprimerie fait autorité. Il poursuit l'écriture de plusieurs livres et manuels, parmi lesquels Cacographie méthodique, et Corrigé de cacographie méthodique. Dans les exercices de cacographie, des textes contenant des erreurs délibérées sont donnés à lire. Charge est donnée à l'élève de retrouver les erreurs. Lors des événements de l'Académie, Munier compose et publie dans les mémoires des poèmes. Il décède le 2 juillet 1863, à l'âge de presque 80 ans.
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Prénom et nom de naissance
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François Munier
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Prénom
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François
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Nom de famille
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Munier
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Année de naissance-décès
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1783-1863
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Année de naissance
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1783
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Année de mort
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1863
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Barthélémy, Barbe (1786-1844)
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Profession
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Instituteur
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Domaine d'activité
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Enseignement primaire
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Enseignement mutuel
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Imprimerie
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Grammaire
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Nom dans la base
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Munier, François (1783-1863)