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Description
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Né à Metz le 25 prairial an III (18 juin 1795), Nicolas-Antoine Gardeur Lebrun est le fils de Claude Gardeur-Lebrun (1745-1828). Ce dernier, nommé inspecteur des études à l’École polytechnique et membre du conseil de l’école en 1801, reste en poste jusqu'en 1816. Antoine grandit dans les bâtiments de l'école. Sa mère est Elisabeth-Charlotte-Gabrielle Grosset fille de Jean-Baptiste, conseiller du roi et notaire à Metz, et d’Anne Plaisant. Antoine fait des études complètes au lycée impérial de Paris (Lycée Louis-Le-Grand) jusqu'en 1813, date de son admission à Polytechnique. En mars 1815, les élèves prennent part à la défense de Paris à la barrière du Trône, face à la coalition prussienne.
Nicolas suit les cours en même temps qu'Arthur Morin. Il ne devient cependant pas diplômé de l'école polytechnique. En effet, en 1816, les élèves protestent suite au licenciement de plusieurs de certains de leurs professeurs lors de la restauration. Les deux promotions sont à leur tour licenciées. Antoine Gardeur est conduit par son père aux fonderies de cuivre de Romilly dans l'Eure où il travaille alors en tant qu'ingénieur. En 1817, il aurait eu la possibilité de réintégrer l'école, mais il va rester aux fonderies jusqu'en 1833. Il se marie en effet en 1818 à la fille du directeur Delphine Grimpret. En 1828, à la mort de son beau-père, il lui succède à la tête des fonderies. Il élève des bâtiments , construit des machines, crée plusieurs usines nouvelles, établit des laminoirs, fonderies, martinets, tréfileries, etc. Encouragé par Gay-Lussac en 1817, il innove dans le domaine de la fonte du cuivre et du zinc.
En 1833, Lebrun démissionne et rejoint les usines de fer-blanc de Pont-Saint-Ours (Nièvre), poste qu'il quitte au bout de trois ans. Après plusieurs missions de conseil, notamment auprès de John Cockerill (1790-1840), il est nommé, en décembre 1839, chef des travaux à l'École royale des Arts et Métiers de Châlons et donne alors des cours de mécanique théorique et pratique. En 1843, il rejoint l'École d'Angers avant de revenir à Châlons en 1843 et 1846 en tant que sous-directeur et directeur.
En 1847, il est nommé lieutenant-colonel de la Garde Nationale. Il reçoit la légion d'honneur en 1848, pour ses fonctions d'inspecteur général des Arts et Métiers. En 1854, il devient Inspecteur général des Écoles d'Arts et Métiers en résidence à Paris, poste qu'il exerce jusqu'en 1870, date de son départ à la retraite. En 1855, il est membre du jury de l'exposition universelle. Il travaille en 1857 à la nationalisation de l'École centrale des Arts et Manufactures. Il décède à Paris en 1880.
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Autre libellé
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Gardeur-Lebrun, Nicolas-Antoine
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Année de naissance-décès
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1795-1880
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Année de naissance
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1795
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Année de mort
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1880
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Époux(se) ou conjoint(e)
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Grimpret, Delphine
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Formation
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École polytechnique
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Profession
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Enseignant
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Entrepreneur
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Domaine d'activité
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Arts et métiers
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Métallurgie
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Distinction reçue
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Légion d'honneur
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Nom dans la base
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Gardeur-Lebrun, Antoine (1795-1880)